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Emirats arabes unis: Des avions ensemencent les nuages pour provoquer la pluie

Tous les moyens sont bons pour faire tomber la pluie. Si l’église orthodoxe roumaine a récemment appelé ses fidèles à prier, les Emirats Arabes Unis ont, à l’instar de Singapour deux ans plus tôt, opté pour une technique moins originale.

Des fusées qui augmentent la condensation

Sous le soleil brûlant du désert à l’aéroport d’al-Aïn, quatre avions Beechcraft King Air C90 à double hélice se tiennent prêts à décoller à la faveur d’un ciel couvert pour une mission d’ensemencement des nuages. Dans les faits, les appareils larguent des fusées qui, à leur tour, injectent des cristaux de sel dans les nuages afin d’augmenter la condensation et liquéfient les éléments célestes.

Au sol, on retrouve spécialistes du Centre national de météorologie et de sismologie (CNMS), qui dirigent ce programme d’ensemencement un peu spécial. Ils surveillent l’évolution de la météo et signalent aux pilotes le moment opportun pour un départ en mission. Mark Newman, pilote en chef adjoint au CNMS confirme : « Dès qu’ils voient des formations nuageuses convectives (liées à des poussées verticales d’air), ils nous envoient vérifier et ensemencer les nuages ».

78 millimètres de pluie par an

A noter que la force du courant d’air ascendant détermine le nombre de fusées tirées dans les nuages : « Si nous avons un courant d’air ascendant léger, nous tirons généralement une ou deux fusées. S’il est fort, nous en tirons quatre, parfois six », précise le pilote. « Dès qu’il pleut, il y a beaucoup d’excitation à l’idée que la pluie puisse être forte », ajoute-t-il, tout en prévenant qu’il n’est pas acquis que tous les nuages ensemencés donnent des précipitations.
Aux Émirats unis, il ne tombe que 78 millimètres de pluie par an quand on en compte 1.220 mm en Grande-Bretagne, selon les données de la Banque mondiale. Ce qui place le petit pays parmi les 10 pays les plus pauvres en eau. Pour répondre à leurs besoins, les Émirats font ainsi appel au dessalement : le pays produit 14 % de l’eau de dessalement dans le monde, faisant de lui le deuxième producteur après l’Arabie saoudite voisine.

Une alternative peu coûteuse

Mais la pluie générée par l’ensemencement des nuages coûte moins cher, note le directeur des recherches au CNMS, Omar al-Yazeedi. Et ce, même si chaque fusée tirée coûte environ 35 dollars, selon un technicien, et qu’il faut ajouter les frais de maintenance des avions, le prix de chaque vol, etc. En 2010, quatre jours de fortes pluies par ensemencement des nuages ont apporté l’équivalent de la production de neuf ans d’une usine de dessalement à Abou Dhabi, la capitale. Pour Omar al-Yazeedi, « cela montre que d’énormes quantités d’eau pourraient être exploitées ».

TDF

source : http://www.20minutes.fr/

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