Une voile solaire qui pourrait révolutionner le voyage spatial
Planetary Society avait envoyé en orbite sa voile solaire en mai 2015. Baptisée Lightsail, cette voile solaire avait été placée à environ 700 kilomètres d’altitude. L’association a annoncé que son déploiement s’est très bien déroulé.
Planetary Society, une association privée à but non lucratif, a été créée en 1980. Elle travaille dans le domaine du voyage spatial et est particulièrement intéressée par la planète Mars. Celle-ci a développé une voile solaire qui serait capable d’équiper un vaisseau spatial et lui fournir un système de propulsion bien plus économique que ce qui existe aujourd’hui. Elle a annoncé que sa voile, baptisée Lightsail, s’est déployée avec succès après avoir été mise en orbite 3 semaines plus tôt.
Lightsail : déploiement réussi pour la voile solaire
Voilà 3 semaines que la Planetary Society avait envoyé son projet de voile solaire en orbite à une altitude de 700 kilomètres. Après quelques péripéties qui ont inquiété les ingénieurs en charge du projet, notamment le mauvais fonctionnement de l’ordinateur de bord, la voile solaire a finalement pu être déployée avec succès. Jason Davis, appartenant à l’association, informait de la bonne nouvelle sur le site web de la Planetary Society : « L’image de la caméra confirme que la voile s’est déployée, ce qui était la dernière étape de cette mission destinée à préparer le vol d’un engin propulsé par une voile solaire en 2016″. Tout va bien pour l’instant pour Lightsail, une voile d’une épaisseur de seulement quelques microns et d’une superficie de 32 mètres carrés, composée d’un polymère très léger et très fin qui est capable de réfléchir la lumière.
Le coût de ce projet s’élève à 4,3 millions de dollars. Une telle voile pourrait être utilisée pour équiper des engins spatiaux, afin de ravitailler l’ISS par exemple ou encore de suivre des astéroïdes.
Des voyages spatiaux à moindre coût
Le lancement de Lightsail avait pour objectif de tester la voile solaire bien sûr mais aussi de mettre à l’épreuve les logiciels et autres systèmes mécaniques et équipements de communication embarqués. L’aventure spatiale coûte cher et cette voile solaire, capable de propulser un engin spatial grâce à la lumière du soleil, pourrait être une solution alternative. Elle pourrait être utilisée pour envoyer de petites charges dans l’espace, comme du ravitaillement pour la Station spatiale internationale par exemple ou bien – pourquoi pas ? – équiper un vaisseau spatial pour suivre une comète.
Lightsail devrait finir sa mission ce week-end. Elle entrera dans l’atmosphère et sera détruite pendant sa descente vers la Terre.
Deux missions de la NASA en 2018
«L’idée d’utiliser des voiles pour de petites charges utiles de quelques kilos comme les CubeSat a plus d’avenir que pour les grosses missions d’exploration pour lesquelles il faudrait des voiles de plusieurs milliers de mètres carrés afin d’emporter les centaines de kilos d’instruments scientifiques nécessaires», note Jean-Yves Prado, responsable du programme de physique solaire au CNES, l’agence spatiale française
On peut ainsi imaginer que de simples universités pourront peut-être envoyer leur propre sonde équipée de caméras à la rencontre d’astéroïdes dans une dizaine d’années pour un coût limité grâce à cette technologie. La NASA prévoit elle-même d’envoyer deux CubeSat propulsés par des voiles solaires en 2018 pour des micro-missions, l’une vers un astéroïde proche, l’autre vers la Lune.
«Avec une voile de 30 mètres de diamètre, il serait peut-être possible d’atteindre Jupiter avec une petite sonde de quelques kilos en quelques mois contre des années aujourd’hui», s’enthousiasme Olivier Boisard.
Sources : TV5Monde.com / http://www.lefigaro.fr/
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