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Un monde sans cancer 2

Les lymphocytes « tueurs de cancer », un nouvel espoir pour guérir la leucémie. Une étude américaine montre l’efficacité sur certains patients d’un traitement modifiant génétiquement leur système immunitaire. Des rémissions de 4 ou 5 ans ont été observées.

Une nouvelle étude américaine suscite l’espoir de trouver un traitement pour la leucémie, reposant sur la modification génétique des cellules immunitaires. Réalisée auprès de 14 patients souffrant de leucémie lymphoïde chronique (LLC), ses résultats sont prometteurs, avec plusieurs rémissions.

4 rémissions à long terme
Huit des 14 adultes ayant participé à l’étude ont répondu au traitement: quatre d’entre eux ont présenté une rémission à long terme et les quatre autres ont réagi seulement partiellement au traitement, selon les résultats publiés dans le journal Science Translational Medicine.

La première personne à avoir été soumise au traitement expérimental a récemment passé le cap des cinq ans de rémission. Deux autres patients n’ont pas connu de rechute depuis quatre ans et demi. Le quatrième avait été en rémission pendant 21 mois avant de mourir d’une infection liée à une opération chirurgicale sans rapport avec la leucémie.

Cette immunothérapie personnalisée, connue sous le nom de CTL019, a été développée par des chercheurs du Abramson Cancer Center et de la Perelman School of Medicine, qui dépendent de l’université de Pennsylvanie.

« Reprogrammer » les lymphocytes T pour les transformer en « tueurs en série »
Le traitement expérimental est élaboré à partir des propres lymphocytes T des patients, responsables de la défense immunitaire. Ils sont prélevés puis génétiquement modifiés pour qu’ils soient capables d’attaquer sélectivement les cellules cancéreuses. A l’époque des premiers résultats en 2011, Carl June avait qualifié ces lymphocytes T modifiés de « tueurs en série ». Les chercheurs les programment en outre pour qu’ils accélèrent leur multiplication.

Une fois que les lymphocytes T ont été prélevés pour être reprogrammés, le patient est traité par chimiothérapie puis on lui réinjecte ses propres cellules immunitaires modifiées.

Potentiel prix Nobel
Jacqueline Barrientos, oncologiste au North Shore-LIJ Cancer Institute, qui n’a pas participé à l’étude, juge cette approche « révolutionnaire ». « C’est un moment très enthousiasmant », dit-elle, confiant que de nombreux chercheurs s’attendent à ce que Carl June reçoivent le prix Nobel un jour pour avoir ouvert une nouvelle voie dans le traitement du cancer.

TDF

extrait de la source : http://www.lexpress.fr/

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