L’hiver 2023-2024
Nous avons démarré ce nouvel automne météorologique depuis le 1er septembre. Pour ce qui concerne notre futur hiver 2023-2024, des indices sont déjà tombés et les prévisions saisonnières habituelles se profilent déjà. Les prévisions saisonnières de l’année dernière ont été encourageantes par leurs fiabilités à hauteur de 60%. On peut revoir l’article ici.
La nina a pris fin cette année, au profit de el nino. Nous en voyons les conséquences depuis le mois de mai-juin où les pluies ont fait leur retour. Cet été a été très mitigé, même si sur l’ensemble, la moyenne des températures était au dessus des normes saisonnières.
Le retour de El nino ne fait donc aucun doute :

credit noaa
Nous avions 2 types de Nina, ep et cp, et le même phénomène se reproduit sur el Nino et un El Nino EP asymétrique semble se profiler :
Selon les sst actuelles, c’est bien le schéma (a) qui se dessine
Par ailleurs, nous constatons un jet stream perturbé depuis quelques mois. Par le passé, d’étranges configurations du courant-jet dans l’atmosphère terrestre ont coïncidé avec des phénomènes météorologiques extrêmes dans l’hémisphère nord et dans l’hémisphère sud, mais généralement pas dans les deux en même temps.
À l’heure actuelle, M. Mann décrit les courants-jets au-dessus de l’Amérique du Nord comme étant « lents et instables », ce qui est probablement le résultat du changement climatique.
L’année dernière, une étude a révélé que le réchauffement des températures dans l’Arctique affaiblissait spécifiquement les courants-jets dans l’hémisphère nord.
De plus, en raison d’El Niño, les trajectoires de ces courants-jets ont également changé de latitude, exposant les régions méridionales au dôme de chaleur. Voir plus ICI

credit https://earth.nullschool.net/ – Jet stream global au 1 septembre 2023
La QBO, ce vent équatorial est passé en négative depuis juillet 2023. Son mécanisme est expliqué ici ! Notre QBO actuelle étant très positive, elle devrait donc ralentir la circulation Brewer Dobson, « La circulation de Brewer-Dobson est un modèle de circulation atmosphérique proposé par Alan Brewer en 1949 et par Gordon Dobson en 1956, expliquant pourquoi l’air tropical a moins d’ozone que l’air polaire, même si la zone tropicale de la stratosphère est l’endroit où la couche d’ozone atmosphérique est la plus produite. Il s’agit d’un modèle de circulation simple qui postule l’existence d’un lent courant qui redistribue l’air en hiver. », et par conséquent avec les éléments actuels, cela devrait « décentraliser » le vortex polaire sur notre prochain hiver. La QBO peut être retrouvée ici. . La QBO devrait continuer à descendre en négative.
L' »étrangeté » actuelle du jet stream devrait donc perdurer, et un vortex « agité » devrait être observé sur l’hiver prochain.
Cependant dans un contexte où l’activité solaire est très en hausse et d’un réchauffement climatique avéré et en prenant en compte les éléments précédents, la situation hivernale s’en trouverait perturber par des centres d’actions très agités.
La situation hivernale dès décembre s’en verrait très humide et très orageuse sur l’ensemble de l’Europe de l’Ouest. Les températures alterneraient entre grandes douceurs et rafraichissements drastiques. Les massifs ne manqueraient pas de neige. Des flux Nord Sud et Sud Nord continueront sur nos régions. De fortes précipitations devraient être attendues sur le sud-est de la France.
Sur Janvier, la situation devrait être plus hivernale, avec un flux de nord ouest à nord est. Les températures seraient légèrement en dessous des normes saisonnières. La neige ferait son apparition en plaine sur la moitié nord de la France. Des conflits de masse d’air chaud et froid continueraient sur l’ensemble du sud de la France apportant une forte humidité sur l’ensemble du pays.
Mais le cœur de l’Hiver devrait se situer sur février : En effet, dans un contexte d’une QBO toujours plus négative, un vortex polaire décentraliser et un el nino ep favorable à un hiver en dessous des normes saisonnières, cela pourrait apporter un grand rafraichissement sur l’Europe. Cependant, cela ne serait pas équivalent à février 2012. Les températures resteraient en dessous des normes. Les reliefs seraient largement couvert par la poudreuse.
L’hiver 2023-2024 serait largement différent des hivers que nous avons connu ces derniers années. Cet hiver serait principalement marqué par un régime de centres d’actions perturbés entre grandes douceurs subites et forts vents tempétueux.
Tout ceci reste à interprétation, et évoluera au fil des mois qui nous arrivent et selon la variabilité des indices dont nous disposons. Après tout, la météo reste une science délicate dans ses prévisions à cause de nombreuses inconnues.
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