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Un monde d’idiocratie

Au début du XX eme siècle, le genre humain prend un tournant décisif. La sélection naturelle, processus de l’évolution des plus intelligeants, des plus rapides et des plus forts devaient prendre la place des plus faibles et moints intelligeants. A l’époque les romans de SF prohétisaient un futur idyllique où les terriens étaient plus intelligeants. Mais plus le temps passé plus la tendance s’inversait et plus nous allions vers l’abrutissement de notre espèce. Mais comment en sommes nous arrivés là ? L’évolution ne gratifie pas necessairement l’intelligence. En l’absence de prédateur au sein du troupeau c’est la surproductivé de certaines classes qui furent récompensées laissant les plus intelligeants, espece en voie d’extinction, au bord du chemin.

Bienvenue dans un monde d’Idiocratie…

Une vidéo racontant de manière amusante le déclin de l’intelligence et la victoire de la beaufitude revient de temps à autre dans le tube.

Mais cette courte séquence est en fait l’intro à un long-métrage, Idiocratie, réalisé par Mike Judge, le créateur de Beavis and Butthead.

Un soldat de l’armée bien planqué, tout ce qui a de plus banal, est sélectionné pour une expérience d’hibernation d’un an. Bien entendu, on l’oublie et il se réveille 500 ans plus tard dans un monde où effectuer une addition relève du génie.

En plus d’un bon humour bien gras (les humains ont réduit la vie à 3 choses : l’argent (I like money), la masturbation et les prouts), le film égratine malgré tout la société américaine. Starbucks est devenue une compagnie qui fournit des cabines de masturbations et la chaine de hamburgers Fuddruckers est devenu, suite à des fautes successives : « Buttfuckers ». L’eau du robinet a été remplacée par du Brawdo (genre de Gatorade), riche en electrolytes et la star mondiale de la télé est un type qui passe son temps à se prendre des coups dans les couilles.

La satire ne va pas plus loin que ça mais cela a suffit malgré tout pour que, sous la pression de ces sociétés, 20th Century Fox distribua le film aussi mal que possible, dans une petite dizaine de salles et sans publicités de manière à être sûr que personne ne le voit.

Je vous invite donc à louer le DVD histoire de rigoler une bonne heure. Je vous réserve la surprise du film qui a raflé 8 oscars en 2505. Pour ma part, j’ai spécialement été marqué par la scène où notre héros, devenu l’homme le plus intelligent du monde, essaye d’expliquer un simple raisonnement logique puis, devant le rejet de ses propositions, trouve le simple truc de dire qu’il a un pouvoir magique.

Malgré un fond malthusien, par le biais d’un encouragement suggéré à l’eugénisme et au contrôle des naissances, le film Idiocracy (qu’on traduira en français Idiocratie) se révèle enthousiasmant.

C’est en effet l’une des rares œuvres contemporaines à ouvertement critiquer l’abrutissement manifeste de la population.

Un militaire recruté pour son intelligence moyenne va se réveiller, suite à une expérience d’hibernation oubliée, cinq siècles plus tard.

La sélection naturelle ne fonctionnant plus faute de prédateur pour l’homme, ceux qui se reproduisent le plus sont logiquement sélectionnés, souvent les plus stupides.

C’est ainsi qu’à sa grande surprise, notre cobaye américain moyen actuel se retrouve dans l’avenir l’homme le plus intelligent du monde.

Burlesque et satirique à souhait, ce film dénonce l’abandon de l’intelligence au profit d’une société de consommation infantilisante. La société néolibérale est elle aussi critiquée. Ainsi les habitants de ce futur portent des vêtements recouverts de publicité – mais n’est-ce pas déjà le cas aujourd’hui d’ailleurs – celle-ci étant présente même au cœur des hôpitaux où les infirmières ne savent plus lire et se contentent d’appuyer sur un dessin représentant les symptômes des malades. Le code barre sur le bras est obligatoire pour tout le monde dans cet univers d’imbéciles qui rient grassement en se croyant intelligents. La justice, expéditive, n’a plus aucun sens, tant ses contemporains sont foncièrement idiots.

Pour captiver l’attention de ces foules d’individus dégénérés, qui passent leur temps devant la télévision, le présentateur du journal, un monsieur muscle, affiche son torse nu accompagné de sa fidèle collègue aux formes plantureuses et bien visibles.

Une telle humanité semblerait condamnée à plus ou moins brève échéance à l’extinction, si notre héros venu du passé ne parvenait pas à la secouer un peu.

Sous bien des aspects, on reconnaîtra notre époque. La réflexion, la culture, n’étant en effet plus au goût du jour, dans le but principal de satisfaire une société de consommation toute puissante. Sans doute l’avenir sera différent, si la sélection naturelle joue son rôle et que les individus les plus intelligents des temps présents décident de privilégier d’autres valeurs à celle de la consommation.

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