L’intervention de la nature a bien des fois empêché les nations de se faire la guerre
L’histoire de l’humanité est marquée par de nombreuses guerres et batailles. Si les Hommes règlent généralement les conflits par eux-mêmes, la nature s’en est mêlée à plusieurs reprises. Découvrez ces dix moments où des catastrophes naturelles ont brusquement mis fin à des guerres.
- La tentative d’invasion du Japon des Mongoles contrecarrée par des typhons
En 1274, l’Empire mongol était particulièrement étendu en Asie et avais conquis une partie de l’actuelle Chine. L’armée mongole basée là-bas souhaitait agrandir son territoire. Cette année-là, plus de 35 000 soldats ont alors quitté la Chine dans le but d’envahir le Japon. La flotte mongole, composée de 900 navires, arrivent à Hakata Bay dans le but de conquérir le pays nippon. Mais, dès leur arrivée, un typhon particulièrement puissant détruit une grande partie de la flotte. Environ 13 000 soldats ont péri sous les eaux et ceux qui restaient ont été obligés de se replier en Chine.
Mais la défaite ne faisait pas partie du vocabulaire des Mongols, en particulier à cette époque où l’Empire était au sommet. ils ont retenté leur chance en 1281, cette fois-ci avec 4 400 navires qui transportaient 140 000 soldats. Les 40 000 samouraïs japonais n’auraient jamais fait le poids contre ce bataillon. Heureusement pour eux, la météo leur a encore été favorable. Un autre typhon a détruit la flotte d’invasion des Mongols. Encore plus dévastateur que le précédent, 50 % des soldats ont succombé et la quasi-totalité des navires ont été détruits.
Les survivants ont affronté les samouraïs mais les Japonais avaient alors l’avantage. Les soldats mongols ont donc été chassés. Depuis lors, le mot « kamikaze » (« vent divin ») a été formé pour désigner un typhon, car les Japonais croyaient que les dieux avaient envoyé ces typhons.
- Une île revendiquée par l’Inde et le Bangladesh a coulé
Entre l’Inde et le Bangladesh se trouvait un petit morceau de terre inhabité appelé New Moore Island. Des experts ont déclaré que cette île existait déjà 50 ans avant sa découverte en 1974. Malgré ses petites dimensions, soit 3,5 kilomètres de long sur 3 kilomètres de large, l’Inde et le Bangladesh voulaient se l’approprier. Une île peut toujours conférer un avantage stratégique pour un pays, que ce soit pour y établir une base militaire ou pour exploiter les ressources aquatiques environnantes.
Vint alors la course au drapeau. En 1981, l’Inde a envoyé ses troupes pour hisser un drapeau sur l’île afin de faire savoir à quiconque voulant s’en emparer qu’elle était déjà sienne. Mais le Bangladesh ne s’est pas laissé faire, puisque les deux pays asiatiques se sont disputés à plusieurs reprises sur le sort de l’île. Mais aucun des deux n’est ressorti victorieux de ce conflit : en 1987, des images satellites ont montré que l’île était en voie de disparition, engloutie par les profondeurs marines. New Moore disparut complètement de la surface en 2010.
- Une tempête a empêché la France de rejoindre l’Irlande pour lutter contre la Grande-Bretagne.
Les relations britanniques et françaises ont été plus que tendues en 1796. La Grande-Bretagne finançait des nations qui menaient une guerre contre la France. En guise de riposte, les Français ont essayé de s’allier aux patriotes irlandais qui luttaient pour l’indépendance de la Grande-Bretagne. L’idée était de soutenir les Irlandais dans leur lutte, puis de sceller officiellement une alliance avec la France.
Mais la nature en a décidé autrement. Une terrible tempête a séparé les navires qui transportaient les soldats alors qu’ils étaient à mi-chemin de leur point de réunion avant l’invasion. Une partie a été emportée vers la France tandis que les autres sont arrivés à leur objectif. Mais de nombreux navires avaient disparu, notamment celui du général Hoche, commandant de l’opération. C’est pourquoi tous les bateaux ont fini par rebrousser chemin, craignant la météo mais aussi une défaite cuisante vu l’affaiblissement de leur camp. Le général Hoche, une fois arrivé au point de rencontre, rebrousse chemin après avoir pris connaissance de la situation.
- L’hiver russe de 1709 a mis fin à l’ère de la superpuissance suédoise
Rien n’est pire que de mourir de faim et de froid. Imaginez-vous sous une tempête de neige avec le ventre vide. Un enfer, non ? C’est ce que les troupes suédoises ont subi lorsqu’elles ont envahi la Russie. Cette invasion, appelée la grande guerre du Nord, a eu lieu de 1700 à 1721 et mobilisé plus de 40 000 soldats suédois pour envahir la Russie. Cette armée, moins nombreuse que l’armée russe, était connue pour sa rigueur et parvenait à vaincre son adversaire, quelles que soient la taille ou la force de cette armée.
La Russie tomba face aux Suédois lors de la première bataille. Devant cette défaite, l’armée russe s’enfuit en veillant à brûler leur village afin que l’ennemi ne puisse pas profiter de ce qui reste. Mais ils n’en sont pas restés là. Ils ont volé les provisions des Suédois, ne leur laissant qu’une quantité insuffisante pour survivre. Le Grand hiver de 1709, l’hiver le plus froid en Europe depuis 500 ans, a débuté à ce moment-là. Certains soldats ont réussi à survivre au froid et à la famine et ont affronté l’armée russe, mais ont été vaincus.
- L’Armada espagnole fut détruite par une tempête désastreuse lorsqu’elle a voulu envahir la Grande-Bretagne
Le roi d’Espagne, Philippe II, ne tolérait plus le protestantisme de la reine Élisabeth et voulait introniser une reine qui serait catholique, suivant les préceptes du Vatican. Afin de concrétiser son plan, il envoya 130 navires portant 30 000 soldats, en Flandre, pour l’invasion. Contre toute attente, les Britanniques eurent vent de ce projet et décidèrent de les prendre par surprise au large de Plymouth. Les Espagnols et les Britanniques se sont affrontés à plusieurs reprises, mais le nombre de victoires était équitable.
Toutefois, la Grande-Bretagne est sortie victorieuse grâce à l’intervention d’une tempête ayant dérouté les navires des Espagnols et les coulant dans l’océan. Les Flandres ont décidé d’abdiquer et de retourner en Espagne suite aux menaces de maladies et de faibles ressources causées par la tempête. Mais même durant leur retrait, la nature s’est déchaînée et seuls 60 des 130 navires de départ sont rentrés en Espagne.
- Une tentative de libération des otages américains en Iran a été contrecarrée par une tempête de poussière
L’ambassade américaine a été prise d’assaut par des étudiants iraniens le 4 novembre 1979, en pleine révolution iranienne. Ils ont pris 52 diplomates et employés de l’ambassade en otage. Le président Jimmy Carter ordonne de lancer une opération de sauvetage pour les libérer.
L’équipe de sauvetage était composée de huit hélicoptères qui étaient chargés de se retrouver à un point de rassemblement nommé « Desert One ». Malheureusement, l’opération a été mal organisée et coordonnée, puisque les Etats-Unis n’avaient pas encore institué à l’époque le Commandement des opérations spéciales. A cela s’ajoute une tempête de sable qui obstrua la vue des pilotes et condamna la suite des opérations. Deux avions entrèrent en collision en faisant huit morts. Les troupes restantes se retirèrent en hâte et la mission fut déclarée comme un échec.
- Des nuages, des pluies et des éclairs ont empêché Hitler de détruire l’Alliance à Dunkerque.
Une série de défaites a obligé les Alliés à fuir vers le port de Dunkerque, notamment lorsque la France a été vaincue et envahie en 1940. Mais au lieu de les décimer, Hitler a ordonné à ses troupes de leur laisser la vie sauve. Cet acte de bonne foi, plutôt inattendu, a permis à l’Alliance de renforcer sa défense et de rejoindre la Grande-Bretagne. Ce repli empêcha les Allemands de revenir à l’assaut lorsque le maréchal Walther von Brauchitsch a convaincu Hitler de revenir sur sa décision de ne pas attaquer.
On n’est pas tout à fait sûr de la raison qui a poussé Hitler à ne pas décimer les Alliés, mais on pense qu’il était convaincu que les Britanniques allaient se rendre. Il y a aussi une théorie qui dit que le commandant de l’armée de l’air nazie aurait assuré à Hitler que la Luftwaffe seule suffirait pour détruire l’Alliance. Dans ce cas, les Allemands n’auraient pas pu attaquer, car les nuages bas, les précipitations et le tonnerre empêchaient toute tentative de frappe aérienne.
- Une tempête a volé la victoire aux Français lors de la bataille de Trafalgar
La Grande-Bretagne a l’air d’avoir été, à plusieurs reprises, protégée par dame Nature. Lorsque les flottes espagnoles et françaises se sont unifiées face à l’Angleterre le 21 octobre 1805, la marine britannique fut sauvée par un ouragan qui ralentissait la progression de ses ennemis.
Le déchaînement de l’ouragan entraîna la destruction du Fougueux, un navire français. Bien que les Britanniques ont essayé de le remorquer et de le tenir en captivité, la mer agitée a eu raison de ce bateau. Un autre navire français aurait subi le même sort le lendemain. Plusieurs des navires saisis par les Britanniques risquaient également de couler, mais les Français continuèrent à lutter pour ne pas se rendre. De peur d’y laisser son bateau et ses hommes, l’amiral britannique Collingwood ordonna l’abandon et la destruction de tous les navires capturés.
- Une flotte néerlandaise tomba face à la cavalerie française à cause d’une tempête
C’est étrange d’imaginer que des cavaliers, utilisant des chevaux comme moyen de locomotion et habitués à se battre sur la terre puissent s’emparer de plusieurs navires des marines, des combattants de la mer. C’est ce qui s’est pourtant passé le 23 janvier 1795, un jour hors du commun dans l’histoire de la guerre.
Une tempête empêcha une flotte néerlandaise d’arriver à sa destination et l’obligea à jeter l’ancre dans le détroit de Marsdiep, une île à côté de Texel, aux Pays-Bas. Cet incident se déroule en pleine Révolution française. Les Français ont eu vent de cet incident, et ont envoyé la cavalerie pour les capturer. Les Hollandais, les voyant venir, songèrent à détruire leurs navires pour ne pas les laisser aux mains des Français, mais se ravisèrent. Comme les révolutionnaires français avaient gagné la guerre, les Hollandais décidèrent de se rendre, mais à condition qu’on leur permette de rester sur leurs navires.
- Une tempête imprévisible causa l’abandon de la première bataille de Fort Fisher
Les troupes de l’Union sous le commandement du major général Benjamin Butler et du contre-amiral David D. Porter tentèrent de capturer Fort Fisher des Confédérés, du 23 au 27 décembre 1864. En ce temps, mis à part Wilmington, tous les ports confédérés étaient sous le contrôle de l’Union. Mais une forte tempête empêcha la flotte de naviguer et l’assaut dut être retardé. Le 19 décembre, ils ont réussi à atteindre Fort Fisher. Cependant, le général Butler et ses hommes ont dû se retirer rapidement en raison d’une forte tempête imminente.
Ils sont tout de même revenus à la charge le 23 décembre, une fois que la tempête s’était dissipée, mais le général craignait que leur attaque ne soit plus une surprise pour l’ennemi. Il a ordonné à ses hommes de battre en retraite une fois qu’il apprit qu’une autre tempête se préparait et que le fort était bien gardé par l’unité du major général confédéré Robert Hoke. On peut dire que cette fois, la nature a vraiment essayé de faire de son mieux pour protéger Fort Fisher, mais il a quand même été capturé par une force de l’Union, la semaine suivante.
Source : https://dailygeekshow.com/
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