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La Grande Débacle Glaciaire

Ce n’est un paradoxe qu’en apparence. Que 2007 cumule les titres de l’année la plus chaude de puis cent cinquante ans et d’Année polaire internationale n’a rien d’étonnant pour les spécialistes. Il s’agit encore et toujours de climat, et en cette matière froid et chaud sont intimement liés.

De mars 2007 à mars 2009, les pôles vont donc être l’objet de toutes les attentions, scientifiques principalement. Evolution du climat, de la biodiversité, chimie de l’atmosphère, dynamique des océans, structure du globe, autant de thèmes qui ne sauraient faire l’économie de l’étude des régions les plus froides du globe. En attendant, c’est bel et bien une débacle glaciaire auquel nous assistons depuis quelques années. Toutes les grosses perturbations climatiques du passé sont dues à un problème dans la circulation océanique. Or, aujourd’hui, nous sommes à la veille d’une perturbation de ces courants…

En effet, cette circulation a déjà commencé à ralentir et risque de s’affaiblir très rapidement. Le flux du Gulf Stream a diminué de plus de 20% au niveau des îles Féroé.

Les icebergs constituent de gigantesques réservoirs d’eau douce. Quand ils fondent, ils diminuent la salinité de l’eau. Ce phénomène perturbe la circulation des courants en eau profonde.
Aujourd’hui, avec le réchauffement de la planète, le nombre d’icebergs est en augmentation.
Jusqu’en 1970, on dénombrait environ 400 icebergs qui descendaient de l’Atlantique Nord vers les eaux canadiennes.
Dans les années 80, on en comptait 600. Et, dans les années 90, on en comptait plus de 1000 par an.

Dernièrement, le 13 août 2005, les sismologues nord-américains détectent une brusque secousse, mais personne ne parvient à identifier l’origine du phénomène. La réponse à cette énigme est enfin connue: une plaque de glace de 66 km2  s’est détâchée ce jour là de l’île d’Ellesmere, près du Groenland.

On peut facilement voir l’orientation que va prendre cette plaque pour aller fondre : L’Atlantique Nord !

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Les spécialistes sont tous d’accord sur ce point : les conséquences du réchauffement climatique se font particulièrement ressentir aux pôles. Les photos de l’Arctique prises en août 2005 par le satellite Envisat montrent un réseau de fractures s’étendant sur une superficie plus vaste que la Grande-Bretagne, du jamais vu selon les spécialistes dont certains évoquent la possibilité de faire une traversée du pôle Nord à la voile d’ici vingt ans.
Les chiffres sont tout aussi éloquents. La calotte glaciaire arctique s’étendait sur quelque 8 millions de km2 dans les années 1980. Elle se contente désormais de 5,5 millions de km2.

Selon la NASA, l’épaisseur de la glaces de l’océan Arctique est passé de 4,88 m en moyenne dans les années 1980, à 2,75 m en 2000, soit une réduction de 2,13 m en 20 ans. Depuis 1980, tous les dix ans l’Arctique perd environ 10% de sa couche de glace permanente

La glace fond, c’est un fait. Cette débâcle accélérée pourrait avoir à son tour des conséquences sérieuses sur le climat. Par exemple, l’eau douce des glaces groenlandaise en se mélangeant aux eaux salines moins denses pourrait par exemple diminuer, voire stopper, le Gulf Stream, qui influence une grande partie du climat européen. Dans quel sens? Celui peut-être d’un grand refroidissement de continent européen.

Mais aujourd’hui le terme débacle n’est pas employé. Pourquoi ? C’est tout simple, le terme Débacle est associé à évènement Heinrich. Voici l’évènement Heinrich, un évènement récurrent dans l’Histoire de la climatologie et des océans.

Alors que la glace fond lors d’une période de réchauffement constant (par exemple à la fin d’un age glaciaire), trop d’eau douce provenant de la glace fondue peut quelque fois se mélanger dan l’Océan Nord Atlantique.  De plus l’eau de surface se réchauffe, alors que l’eau profonde reste froide.  L’eau ne peut plus couler et dans ce cas la circulation océanique peut être stoppée dans la région.  Nous appelons cet état ‘l’événement Heinrich’. Dans le pire des cas les scientifiques considèrent possible qu’un réchauffement global cause une fonte des glaces telle que cet événement survienne.  Le ‘gulf stream’ lui-même ne s’arrêterait pas parce qu’il est créé par des vents. Mais sans l’apport d’eau chaude du courant Nord Atlantique, les régions de l’Europe et de l’Amérique du Nord pourraient se refroidir en dépit du réchauffement global.

Les auteurs de l’étude du Pentagone considèrent le refroidissement temporaire d’il y a 8200 ans comme un exemple d’un événement Heinrich. 

sources : http://www.tdg.ch/ / http://www.dinosoria.com/ / http://cat.novopress.info/

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