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Les zones propices aux méga-séismes identifiées

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seismeLes méga-séismes sont des tremblements de terre dont la magnitude excède 8 sur l’échelle de Richter (qui en compte 9). Particulièrement dévastateurs, ils sont capables de causer de très gros dégâts et de nombreux morts. D’où l’importance de réussir à mieux comprendre ces phénomènes et leurs origines. Ainsi, des chercheurs affirment aujourd’hui avoir réussi à identifier les zones de la croûte terrestre les plus exposées à ce type de catastrophes naturelles.


 

Les scientifiques ont découvert que 87 % des 15 plus forts séismes enregistrés au siècle dernier [d’une magnitude d’au moins 8,6] sont associés à des régions situées à l’intersection entre une zone de fracture océanique et une zone de subduction. Sur les 50 séismes les plus puissants du XXe siècle, tous d’une magnitude supérieure ou égale à 8,4, 50% se situent au niveau des fractures océaniques (sortes de « cicatrices » situées au fond des océans) et des zones de subduction, là où une plaque de l’écorce terrestre s’enfonce sous une autre.

Pour parvenir à de tels résultats, les chercheurs ont croisé les données cartographiques concernant les 1.500 séismes les plus importants enregistrés avec un algorithme conçu à l’origine pour analyser les préférences des internautes. « Si l’association que nous avons découverte était due à un simple hasard, seuls environ 25% des grands séismes de subduction coïncideraient avec ces environnements tectoniques spécifiques », assure Dietmar Müller cité par la NASA.

Néanmoins, malgré ces données, les scientifiques ne sont toujours pas en mesure d’expliquer précisément pourquoi les séismes affecteraient plutôt ces zones que d’autres. En effet, les séismes sont provoqués par des mécanismes trop complexes, pour qu’on puisse en tirer des conclusions. Selon les chercheurs, cela pourrait éventuellement s’expliquer par des propriétés physiques particulières de ces régions tectoniques. Elles seraient capables d’accumuler de fortes tensions sur une longue période avant de les libérer, provoquant un tremblement de terre d’autant plus puissant que le cycle est long.

« Même si nous ne comprenons pas pleinement la physique des cycles sismiques longs, toute amélioration apportée par l’analyse des données statistiques doit être prise en compte, car elle peut contribuer à réduire les dégâts et les pertes humaines », estime M. Müller. Ainsi, grâce à cette découverte, il devrait être possible d’améliorer la fiabilité des cartes de zones à fort risque sismique qui sont dépassées puisqu’elles datent du début du XXème siècle.

Ces cartes négligent en effet souvent des régions où aucune secousse importante n’a été enregistrée. C’est la raison pour laquelle la zone où est survenu le tremblement de terre de magnitude 9 à Tohoku-Oki au Japon, en mars 2011, n’avait pas été signalée comme étant à haut risque.

Source : Maxisciences

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