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La Chine à la conquête de la Lune

Un engin spatial chinois a pris la superbe photo ci-après de la Lune et de la Terre.

De temps en temps, une photo nous arrive de l’espace et on la trouve si stupéfiante qu’elle devient iconique en l’espace d’un instant, une pierre angulaire qui nous rappelle ce dont on parle quand on évoque les voyages spatiaux.

Chang’e 5 T1, un engin spatial chinois expérimental, vient d’envoyer une telle image.

Le débarquement de la Chine sur la Lune se profile pour très bientôt…

 

 

La Terre est suspendue comme une boule de Noël dans le noir de l’espace, distante et incroyablement belle. Beaucoup plus près se trouve la Lune: grise, blanche et noire, avec sa face la moins connue qui fait face à l’engin, alors que celui-ci se prépare à rejoindre la Terre. Pendant un court moment, on aurait pu être convaincu que quelqu’un avait ajouté une photo de Mercure; l’habituelle partie cachée de la Lune est tellement différente de celle que l’on voit. L’absence de mers obscures (à l’exception de la Mare Mosciviense, que l’on peut voir en haut à gauche) nous donne l’impression que la Lune appartient encore plus à un monde extra-terrestre.



Un petit tour et puis revient. Tel était le programme de la sonde chinoise envoyée la semaine dernière vers la Lune pour préparer la mission de retour d’échantillons lunaires Chang’e 5, prévue en 2017. Les Chinois veulent s’assurer qu’ils maîtrisent la technologie permettant d’effectuer un aller-retour vers notre satellite, puis une rentrée atmosphérique à haute vitesse.

«Quand une capsule revient de la Lune, sa vitesse est supérieure à 11 km/s (environ 40.000 km/h, NDLR), explique Francis Rocard, responsable des programmes d’exploration du Système solaire au Centre national d’études spatiales (Cnes). C’est bien plus rapide que les rentrées classiques depuis des orbites basses, qui se font à un peu moins de 8 km/s. Sur le plan thermique, cela fait une différence considérable. Il est impossible de tester les technologies nécessaires en laboratoire. Une expérience grandeur nature est indispensable.»

Les ingénieurs chinois vont également tenter une rentrée par ricochet sur l’atmosphère, selon le site spécialisé Spaceflight 101. Objectif : réduire la vitesse du véhicule de rentrée avant de déployer le parachute supersonique à 10 km d’altitude environ, pour se poser dans les plaines de Mongolie-Intérieure.


Pour une mission de retour d’échantillons (la Chine prévoit d’en ramener 2 kg), il faudra en plus réussir à redécoller, puis retrouver l’orbiteur resté en altitude avant d’amorcer le trajet retour. C’est exactement la technique utilisée par les Américains (missions Apollo) et les Russes (Luna) par le passé. Le dernier retour d’échantillons date de 1976 (Luna 24). Les Chinois ont déjà fait la démonstration de leur capacité à mener à bien une manœuvre de rendez-vous spatial sur leur embryon de station orbitale. Le reste demande encore à être testé.

«Pour le moment, ils ont parfaitement respecté leur calendrier», souligne Francis Rocard. Les Chinois prennent leur programme lunaire d’autant plus au sérieux qu’ils ont pris du retard dans la course vers Mars. L’Inde leur a en effet grillé la politesse cet été en devenant la première puissance asiatique à se mettre en orbite autour de la planète rouge. Un faux pas qui sera vite oublié si la Chine parvient à relever le défi ultime qu’elle s’est fixé : faire marcher un homme sur la Lune. Un rêve qui ne prendra vraisemblablement pas forme avant 2025.

En attendant que Pékin finisse la mission de cette sonde en orbite autour de la Lune et la Chine veut construire une station spatiale habitée d’ici 2022. Une nouvelle étape pour le programme spatial chinois, qui suscite à chaque avancée curiosité et interprétations.


Sources : http://www.slate.fr/ http://www.lefigaro.fr/

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