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Des données anciennes suggèrent que les ouragans dans l’Atlantique ne sont pas plus fréquents que par le passé

Une image satellite prise le 11 septembre 2018 montrant l'ouragan Florence dans l'océan Atlantique, suivi des ouragans Isaac et Helene. Photo: Getty Images / Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA)

Des chercheurs affiliés à plusieurs institutions aux États-Unis ont déterminé que l’augmentation du nombre d’ouragans qui se forment dans l’Atlantique depuis plusieurs années n’est pas liée au réchauffement climatique. Ils suggèrent au contraire, dans leur article publié dans la revue Nature Communications, qu’il s’agit simplement du reflet de schémas météorologiques variables et naturels.

Au cours des dernières décennies, les scientifiques étudiant les données satellitaires ont constaté que le nombre d’ouragans se formant dans l’océan Atlantique était en augmentation. De nombreux spécialistes ont suggéré que ce phénomène était dû à l’impact du réchauffement de la planète. Selon eux, le réchauffement de l’océan entraînerait naturellement une activité atmosphérique plus intense. Le problème avec ce raisonnement, notent les chercheurs de cette nouvelle étude, est que les données satellitaires ne remontent qu’à 1972. Avant cette date, les données sur la fréquence des ouragans provenaient généralement de récits de témoins oculaires, ce qui laissait de côté de nombreux ouragans qui n’avaient jamais touché terre. Dans cette nouvelle étude, les chercheurs se sont replongés dans les vieux registres pour en savoir plus sur la fréquence des ouragans avant l’arrivée des satellites.

Les données anciennes remontaient jusqu’en 1851 et provenaient de registres tenus par des employés de la National Oceanic and Atmospheric Administration. Les travailleurs avaient recueilli les données auprès de témoins oculaires sur la côte est, le long du golfe du Mexique, dans les îles de l’Atlantique et auprès de pêcheurs s’aventurant en mer. Les chercheurs ont ensuite calculé le rapport entre les ouragans qui n’ont jamais touché terre à l’époque moderne et ceux qui l’ont fait, et ont remonté le temps en utilisant des données modernes et des techniques mathématiques pour estimer le nombre d’ouragans remontant à 1860 qui n’ont jamais été enregistrés. Ils ont ensuite reporté ces chiffres sur une ligne du temps.

Les chercheurs n’ont trouvé aucune preuve sur la ligne du temps d’un nombre d’ouragans supérieur à la normale au cours des dernières décennies – au contraire, ils ont constaté que le nombre d’ouragans était comparable aux pics antérieurs de la fin des années 1940 et du début des années 1880. Ils n’ont également trouvé aucune preuve indiquant que les ouragans modernes sont plus puissants que ceux du passé.

More information: Gabriel A. Vecchi et al, Changes in Atlantic major hurricane frequency since the late-19th century, Nature Communications (2021). DOI: 10.1038/s41467-021-24268-5

Adaptation Terra Projects

Source : https://phys.org/ /

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