Le calme solaire a débuté depuis quelques jours
Comme nous l’avions vu dans de précédents articles qui peuvent être relus ici.
Nous sommes déjà à une semaine où l’activité solaire marque un calme plat dans l’hémisphère nord de notre étoile, c’est à dire sans aucune tache solaire observée. Nous dépassons la période du 18 au 21 Février 2014 qui a vu quatre jours sans tâche solaire.
Quelles sont les implications sur le climat d’un tel phénomène ?
Ainsi, des journées très intéressantes nous attendent dans les prochains jours, tout ceci avec une période solaire sans tâche qui devrait arriver dans les deux hémisphères.
Cela serait un grand événement concernant la période du maximum solaire que passe notre étoile actuellement.
Nous vivons une époque intéressante.
Mais quelles sont les implications climatiques et météorologiques d’un tel phénomène ?
L’activité du Soleil diminue. La quantité d’émissions de plasma a fortement baissé par rapport aux 100 dernières années. Les scientifiques supposent donc qu’il s’agit du début d’une nouvelle période de sommeil pour le Soleil. Et alors que notre astre va somnoler, notre Terre va connaître une époque de froids anormaux.
De leur côté, les partisans de la théorie du réchauffement climatique insistent sur le fait que le Soleil influe nettement moins sur le climat de notre planète que l’activité humaine. Alexeï Kokorine, directeur du programme climatique de WWF, souligne qu’à cause de la grande quantité d’émission de gaz carboniques et autres gaz à effet de serre, la température moyenne augmente, les glaciers fondent, les îles sont submergées.
La discussion est donc à son comble !
Cependant, car il y a un énorme cependant !
En astronomie, le minimum de Maunder correspond à une époque, approximativement située entre 1645 et 1715 durant laquelle le nombre de taches solaires, et donc le champ magnétique du Soleil et toutes les formes d’activité qui en découlent, était significativement plus faible qu’aujourd’hui. Le nom de minimum de Maunder est donné en l’honneur d’E. W. Maunder qui a fait état de ce phénomène en 1890. Maunder ne saurait cependant être considéré comme le découvreur de ce phénomène, puisque dans son annonce, il mentionne explicitement qu’il se base sur les recherches de F. W. G. Spörer publiées en langue allemande et française en 1887 et 1892.
Cette époque correspond au cœur d’une période où le climat terrestre était assez froid, du moins en Europe et en Amérique du Nord, appelée petit âge glaciaire. Elle suggère que le climat terrestre est au moins partiellement dépendant de l’activité magnétique du Soleil. Deux hypothèses sont invoquées, à savoir la variation du rayonnement solaire et la modulation du flux des rayons cosmiques par le vent solaire.
Dans la première partie du xixe siècle eut lieu une autre période, moins marquée, de diminution du nombre des taches solaires observées. Cette période est appelée minimum de Dalton. Antérieurement à l’ère télescopique et l’observation systématique des taches solaires, il semble y avoir eu, entre 1420 et 1570 une autre période de faible activité solaire, appelée minimum de Spörer. Ce minimum est indirectement déduit de l’étude de rapports isotopiques de divers éléments chimiques qui semblent directement corrélés avec l’activité solaire.
Par conséquent, la baisse d’activité du Soleil qui a débuté en 1985 pourrait indiquer une augmentation de la fréquence des hivers rigoureux, notamment en Europe. Mike Lockwood précise que ce phénomène est régional et saisonnier, sans effet sur la température globale de la planète. C’est la façon dont l’énergie solaire est répartie sur la planète qui est modifiée, non la quantité d’énergie que la Terre reçoit.
L’équipe de Mike Lockwood, dont les travaux sont publiés dans la revue Environmental Research Letters, a découvert cette forte corrélation en comparant les tendances à long terme du champ magnétique solaire avec les températures régionales du Central England Temperature.
Le mécanisme qui relierait l’activité solaire à la modification du jet stream est inconnu. Une explication possible pourrait être que la baisse d’activité solaire affecte les températures de la stratosphère, entre 20 et 50 kilomètres au-dessus de nos têtes. Cela entraînerait une modification de la circulation de cette couche atmosphérique qui perturberait à son tour la circulation de la troposphère dans laquelle se déroulent les phénomènes météorologiques comme les jets streams.
Si cette corrélation se confirmait, les Européens peuvent s’attendre à retrouver plus souvent des hivers rigoureux ainsi que les neiges d’antan. Les scientifiques rappellent en effet dans leurs travaux que l’Europe a connu une autre époque où une série d’hivers très froids a coïncidé avec une baisse de l’activité solaire. C’est le Petit âge glaciaire, aussi appelé minimum de Maunder, qui eut lieu approximativement entre 1645 et 1715. Selon eux, le taux d’isotopes cosmogéniques (isotopes rares formés par les rayons cosmiques) suggère qu’il y a 8% de chance que les conditions d’un minimum de Maunder soient rassemblées d’ici 50 ans…
Jusqu’ici notre prédiction d’un refroidissement climatique est toujours d’actualité malgré le réchauffement annoncé du GIEC, depuis 1998 un refroidissement progressif est en place. Cependant jusqu’à maintenant, il est trop tôt pour dire lequel de ces scénarios se produiront mais, si nous nous dirigeons vers une disparition des tâches solaires similaire au minimum de Maunder durant le petit âge glaciaire, alors peut-être que le scénario le plus refroidissant pourrait se passer. Comme nous l’avons signalé à plusieurs reprises au cours de ses dix dernières années, le temps nous le dira.
Adaptation de la Terre du Futur
sources : http://www.attivitasolare.com/ / http://french.ruvr.ru/
http://www.sur-la-toile.com / http://fr.wikipedia.org/
http://www.futura-sciences.com
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