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Un scientifique prédit une importante « correction démographique » pour l’humanité de notre monde

(Bulgac/iStock/Getty Images Plus)

Il y a un peu plus de deux siècles, en 1800, la Terre comptait environ un milliard d’habitants.

Un siècle plus tard, ils étaient 600 millions de plus.

Aujourd’hui, la planète compte environ 8 milliards d’habitants.

Une telle croissance est insoutenable pour notre écosphère et risque d’entraîner une « correction démographique » qui, selon une nouvelle étude, pourrait se produire avant la fin du siècle.

Cette prédiction est le fruit du travail de l’écologiste des populations William Rees, de l’université de Colombie-Britannique, au Canada. Il affirme que nous utilisons les ressources de la Terre à un rythme insoutenable et que nos tendances naturelles en tant qu’êtres humains nous empêchent de corriger ce « dépassement écologique avancé ».

Le résultat pourrait être une sorte d’effondrement des civilisations qui « corrige » la population mondiale, affirme M. Rees – un effondrement qui pourrait se produire avant la fin du siècle dans le pire des scénarios.

Dans un tel cas, même les sociétés les plus riches seraient complètement vulnérables, estime M. Rees.

« Homo sapiens a évolué pour se reproduire de manière exponentielle, s’étendre géographiquement et consommer toutes les ressources disponibles », écrit M. Rees dans l’article qu’il a publié.

« Pendant la majeure partie de l’histoire de l’évolution de l’humanité, ces tendances expansionnistes ont été contrées par des réactions négatives. Cependant, la révolution scientifique et l’utilisation de combustibles fossiles ont réduit de nombreuses formes de rétroaction négative, nous permettant de réaliser notre plein potentiel de croissance exponentielle ».

Le boom anormal de la population humaine « aidé » par les combustibles fossiles. Crédit : World (2023). DOI : 10.3390/world4030032

M. Rees souligne que notre domination sur la planète nous a fait oublier que nous sommes toujours régis par la sélection naturelle. De plus, notre tendance naturelle à penser à court terme, qui nous a très bien servi au cours de notre évolution, continue à nous obliger à prendre tout ce que nous pouvons obtenir quand c’est disponible.

Cela a alimenté la consommation excessive et la pollution dont une partie de la population mondiale actuelle est aujourd’hui responsable, et qui devrait s’accroître à mesure que la sécurité financière et la taille de la population augmentent, affirme M. Rees.

L’évolution du climat est une preuve de la pression que subit déjà la planète, mais elle ne représente qu’une infime partie du problème global du dépassement, affirme M. Rees.

Comme le souligne M. Rees, en continuant à utiliser une abondance de combustibles fossiles, nous ignorons en même temps les autres symptômes du dépassement. De notre consommation de biomasse à la perturbation des cycles nutritifs planétaires, ces problèmes interdépendants favorisent tous la sixième extinction de masse de la Terre et risquent d’entraîner un effondrement chaotique des systèmes essentiels à la vie de notre planète.

De plus, les solutions que nous proposons, comme le passage aux énergies renouvelables, ne s’attaquent pas vraiment au problème de la croissance démographique exponentielle et contribuent en fait à la surconsommation qui l’accompagne.

La question est de savoir si les progrès technologiques – dans tous les domaines, de la lutte contre le changement climatique à l’augmentation de la production alimentaire – sont capables de suivre le rythme des exigences croissantes que notre consommation fait peser sur la planète.

Si l’innovation n’apporte pas de solutions, les pénuries alimentaires, l’instabilité des habitats, les guerres et les maladies pourraient bien commencer à avoir un impact sur les chiffres de la population, prédit cette étude.

« Bien qu’aucun symptôme majeur du dépassement ne puisse être traité de manière adéquate indépendamment des autres, s’attaquer directement au dépassement permettrait de réduire simultanément tous les symptômes importants », explique M. Rees.

Un autre point soulevé par M. Rees – et il n’est pas le premier à le faire – est que nous devons être beaucoup plus conscients du péril dans lequel nous nous trouvons et que nous devrions trouver des moyens de parvenir à un meilleur équilibre entre notre relation de type « donnant-donnant » avec la planète.

« Dans le meilleur des mondes possibles, la transition pourrait être gérée de manière à éviter des souffrances inutiles à des millions (milliards ?) de personnes, mais ce n’est pas le cas – et ce n’est pas possible – dans un monde aveugle à sa propre situation », écrit M. Rees.

La recherche a été publiée dans World.

Adaptation Terra Projects

Source : https://www.sciencealert.com/

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