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Pendant que le monde continue à s’insurger sur le très discutable réchauffement climatique, moins d’une centaine de personnes ont manifesté le 4 decembre 2009à Batz-sur-Mer pour s’insurger contre les marées noires. Grande comme celle de l’Erika, petite comme celle du début décembre.

Avant le sommet de Copenhague. Le collectif Marée noire, Natur’active, les Alternatifs, la Ligue des Droits de l’Homme, la Confédération paysanne, l’UDB, les Verts. Sous les bannières claquant au vent, quelques dizaines de manifestants, moins de cent, ce 4 décembre, dans le centre de Batz-sur-Mer, pour protester contre les pollutions maritimes, à quelques jours du sommet de Copenhague. Pas vraiment la foule…

Démobilisation des citoyens. Marinette Colin est la présidente des Amis Collectifs marée noire. Ce mouvement né en 2000 à la suite de l’Erika basé à Nantes a agrégé depuis les collectifs marée noire pour garder la flamme.

Elle en a pris la tête depuis 2007 et vient d’assister au procès en appel de l’Erika. Est-elle étonnée du peu d’engouement du public pour dénoncer ces pollutions à répétition, sur la place du Mûrier ? « Ca aurait pu être pire ! Au fil des ans, les citoyens se démobilisent. »

Villes touristiques gênées par l’image. Pourquoi ? Une des explications réside, affirme-t-elle, dans le fait que « la société Total se met à distribuer de l’argent avant même que la justice tranche. On a vu le nombre de parties civiles fondre entre le premier procès de l’Erika et l’appel ». Mais aussi la discrétion des « villes touristiques qui ont peur » de voir leur image associée à celle de la pollution.

…L’orateur considère que « des progrès ont été réalisés » dans la prise en charge des victimes de pollution mais déplore un manque de « démocratie participative » dans le domaine. « Il faut rester vigilants. »

Un financement public et privé. Selon le Croisicais, il est dommage que l’organisme public Cedre (centre de documentation, de recherches et d’expérimentation sur les pollutions accidentelles des eaux, né après la marée noire de l’Amoco Cadiz en 1979) qui sert à déterminer les causes des pollutions en effectuant les prélèvements, soit financé de façon « mixte, par le public et le privé à 20?%, avec des représentants de l’industrie pétrolière, chimique… Ce qui peut influencer les décisions. »

La commune a déjà donné… La maire de Batz, Danielle Rival, présente tout près de là, ne participe pas à la manifestation?: l’élue UMP est contre les marées noires, « naturellement ! », et membre de commissions liées à l’environnement là où elle siège (conseil régional, communauté d’agglomération Cap Atlantique). Mais ne semble pas cautionner ce mouvement plutôt à gauche. Le week-end dernier, elle s’est démenée avec son équipe : une dizaine d’employés communaux, les techniciens, les élus pour que soient retirés « 350 litres de déchets. » Les boulettes de fioul, à Batz, on connaît !

source : Michel ORIOT/ http://www.ouest-france.fr

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