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Puit canadien ou provençal, le chauffage-clim à la maison

Le puits canadien, appelé aussi puits provençal, est un système géothermique dit de surface.

Ce système sert surtout de climatisation naturelle. Il est basé sur le simple constat que la température à 1 mètre 60 de profondeur est à peu près constante, environ 17°C (64°F) en été et 4°C (40°F) l’hiver. Utiliser l’inertie thermique du sol pour prétraiter l’air ventilant les bâtiments. L’air ainsi obtenu est « meilleur », plus chaud en hiver et plus froid en été. La température du sol à 2 m de profondeur est d’environ 15° en été et 5° l’hiver (peut sensiblement varier en fonction du climat). A condition de le réaliser lors du branchement de la maison ou d’autres travaux de terrassement (extension de la maison, construction d’une piscine …), sa réalisation ne demande qu’un investissement initial de 300 Euros ! C’est la solution la plus rentable pour remplacer la climatisation en été et le chauffage en été…

Le puits canadien consiste à faire passer, avant qu’il ne pénètre dans la maison, une partie de l’air neuf de renouvellement par des tuyaux enterrés dans le sol, à une profondeur de l’ordre de 1 à 2 mètres.

En hiver, le sol à cette profondeur est plus chaud que la température extérieure : l’air froid est donc préchauffé lors de son passage dans les tuyaux.
Avec ce système, l’air aspiré par la VMC ne sera pas prélevé directement de l’extérieur (via les bouches d’aération des fenêtres), d’où une économie de chauffage.

En été, le sol est à l’inverse plus froid que la température extérieure : ce « puits » astucieux va donc utiliser la fraîcheur relative du sol pour tempérer l’air entrant dans le logement.

Réalisation :

Tuyau

Les meilleures performances sont obtenues avec un tuyau de grand diamètre (160mm) et enterré à 1,50 à 2m de profondeur et sur une longueur de 25 à 30m.

Il vaut mieux utiliser un tube PVC rigide car l’épaisseur mince du tube conduit à un meilleur échange thermique, mais le PVC risque de se casser à terme sous la pression de la terre. On évitera d’avoir des matériaux interne en PVC car celui-ci rejette dans l’air des composés toxiques. Dans l’idéal, on choisira un tuyau en Poly-éthyléne, ne serait ce que pour la partie intérieure du tuyau. Si vous choisissez de la gaine annelée normalement employée pour le passage de câbles électriques, assurez-vous qu’ils supporteront la pression de la terre exercée à la profondeur choisie pour le puits…

Pour un coût inférieur et une facilité de pose accrue, on peut également utiliser de la gaine annelée « électrique ».
En Ø160, la souplesse de la gaine annelée reste toute relative !
Elles sont disponibles dans les magasins de matériaux pour le BTP pour un coût d’environ 3,20 Euros le mètre (prix 2002).

L’échange thermique sera légèrement moins bon du fait de la peau intérieure de ce type de gaine, mais sa solidité dans le temps est à toute épreuve.

Si vous profitez d’autres travaux de terrassement dans le jardin, le surcoût pour creuser une tranchée de 1,50m sur 30m sera de l’ordre de 150 euros.

La réalisation est plus complexe dans le cas d’une maison existante : passage de la gaine dans un vide sanitaire pour se brancher sur l’entrée d’air prévue avec la cheminée du salon.

Départ

La prise d’air pourra être mise à l’abri des intempéries par un boisseau recouvert d’une brique telles celles qui recouvrent les poteaux de portail.

Des encoches seront pratiquées dans la partie supérieure du boisseau pour laisser passer le flux d’air. Un grillage évitera aux feuilles mortes et rongeurs de pénétrer dans le tuyau.

Arrivée

Elle pourra être faite sur une prise d’air existante de la maison : la prise d’air initialement faite dans le vide sanitaire pour une cheminée (âtre).

Il reste à isoler le tuyau afin que le flux d’air ne se réchauffe pas sur la longueur de la gaine non enterrée.

Si ce dispositif est majoritairement prévu pour un rafraichissement estival, une arrivée d’air en hauteur sera préférable, car l’air frais descend dans la pièce (car plus lourd que l’air chaud).

Ventilation

Pour des performances optimales, choisissez un ventilateur assurant un débit de 200 m3/heure (le ventilateur n’assure qu’un débit de 90 m3/heure).

Quelques précautions

Evacuer les condensats
Une condensation va naturellement se produire lorsque l’air se réchauffera ou refroidira dans le puits. L’eau produite risque de stagner dans les conduits et ainsi rendre le puits Canadien particulièrement malsain.
Des bactéries pathogènes pourront se développer dans ces conditions, polluant l’air de votre maison.
Il est donc impératif de prévoir un système de récupération des condensats.
On préconise généralement une pente des canalisations du puits d’environ 2%

Se méfier du radon
Le radon est un gaz radioactif que l’on trouve naturellement dans le sol. Il résulte de la transformation d’éléments tels que l’Uranium 238, le radium 226 etc.
Le radon est dangereux s’il est inhalé. Il peut à plus ou moins long terme provoquer des cancers. Une carte de France à été établie afin de mettre en évidence les régions Françaises plus exposées, cela est lié à la nature du sol.

Le puits Canadien devra donc être parfaitement étanche dans sa partie enterrée, mais il ne faut pas oublier que ce gaz peut s’infiltrer dans les vides sanitaires et dans l’habitation en profitant d’une dalle non étanche ou de fissures. D’où l’importance de la ventilation.

Empêcher les indésirables d’entrer
La prise d’air étant réalisée à l’extérieur, il conviendra d’éviter aux gros insectes, aux feuilles, aux rongeurs d’accéder à l’entrée du puits. A cet effet, on disposera une grille à l’embouchure du puits.

Information Complémentaire ICI
 

sources : http://fr.ekopedia.org / http://www.ideesmaison.com / http://www.onpeutlefaire.com

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