C’est officiel: nous sommes dans un «profond» minimum solaire
Le physicien solaire, le Dr Tony Phillips, écrit par mail ce qui suit :
« Le minimum solaire est officiellement «profond». 2019 vient de battre un record de l’ère spatiale comptabilisant des jours sans taches solaires. De plus, un panel international de scientifiques dirigé par la NOAA et la NASA prédit que le minimum solaire pourrait s’approfondir encore plus, n’atteignant son point le plus bas qu’en avril 2020. »
Le minimum solaire devient en effet très profond. Au cours de ce dernier week-end (14-15 décembre 2019), le soleil a établi un record de l’ère spatiale sans aucune taches solaires. Jusqu’à présent en 2019, le soleil est resté sans taches solaires pendant plus de 270 jours, dont les 33 derniers jours consécutifs. Depuis le début de l’ère spatiale, aucune autre année n’a connu autant de soleils vierges.
Le soleil du 16/12/19 de la NASA Solar Dynamics Observatory
Le précédent record était en 2008, lorsque le soleil était resté vierge pendant 268 jours. C’était pendant le minimum solaire de 2008-2009, le plus profond de l’ère spatiale. Actuellement, 2019 vient de prendre la première place.
Le minimum solaire est une partie normale du cycle de taches solaires de 11 ans. Les deux derniers (2008-2009 et 2018-2019) ont été longs et profonds, ce qui en fait des Minima «du siècle». Pour trouver une année avec des soleils vierges, il faut remonter à 1913, qui avait obtenus 311 jours impeccables.
La semaine dernière, le NOAA / NASA Solar Cycle Prediction Panel a publié une nouvelle prévision. Sur la base d’une variété de techniques prédictives, ils croient que le minimum solaire actuel atteindra son point le plus profond en avril 2020 (+/- 6 mois) suivi d’un nouveau maximum solaire en juillet 2025. Cela signifie que le nombre de taches solaires est faible et que l’activité solaire est faible et cela va se poursuivre encore un certain temps.
Un minimum solaire modifie définitivement le caractère de la météo spatiale. Les éruptions solaires et les tempêtes géomagnétiques disparaissent, ce qui rend plus difficile l’observation des aurores boréales aux latitudes moyennes. La météo spatiale devient «calme». En revanche, les rayons cosmiques s’intensifient. L’affaiblissement du champ magnétique du soleil permet à plus de particules de l’espace lointain d’entrer dans le système solaire, augmentant les niveaux de rayonnement dans l’atmosphère terrestre.
Adaptation Terra Projects
Sources : Dr Tony Phillips, Spaceweather.com / https://wattsupwiththat.com/
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