Dernières Infos

L’antarctique a connu l’explosion d’une météorite il y a 430000 ans

credit Pixabay License

Il y a 430.000 ans, une météorite de belle taille explosait à basse altitude, au-dessus de l’est de l’Antarctique. C’est ce que nous apprennent aujourd’hui des chercheurs qui ont trouvé des traces de l’événement au sommet d’une montagne.

Dans l’est de l’Antarctique, il est une chaîne de montagnes baptisée Sør Rondane. Et c’est sur l’un de ses sommets, le Walnutfjellet, que des chercheurs de l’université du Kent (Royaume-Uni) ont mis la main sur des « particules extraterrestres ». Des sphérules de matière fondue et vaporisée formées par l’explosion à basse altitude d’une météorite d’au moins 100 mètres de diamètre qui serait passée au-dessus de la région il y a 430.000 ans.

Les travaux menés par les chercheurs suggèrent un événement beaucoup plus marquant que ceux de Toungouska (Russie, 1908) et de Tcheliabinsk (Russie, 2013). Mais insuffisant tout de même pour laisser derrière lui la trace d’un cratère au sol. D’où la difficulté pour les chercheurs d’identifier et de caractériser de tels événements.

Les chercheurs de l’université du Kent rappellent que si un événement météoritique comme celui qu’ils ont identifié du côté de l’est de l’Antarctique devait se produire au-dessus d’une zone densément peuplée, il pourrait provoquer de graves dommages matériels. Et surtout, des millions de victimes. Jusqu’à des centaines de kilomètres à la ronde.

Les débris de cette roche extraterrestre pourraient permettre aux scientifiques de déterminer la fréquence de ces explosions cosmiques et la menace qu’elles constituent pour la Terre.

Lors de sa descente, la roche céleste a pénétré l’épaisse atmosphère de la planète bleue, avant d’être réduite en morceaux. En pleine désintégration, la météorite a plongé en direction du plateau antarctique, laissant dans son sillage une trainée incandescente. Elle se rapprochait de la glace lorsqu’elle a explosé, libérant un jet gazeux surchauffé et des débris cosmiques vaporisés au sol.

Si ces explosions en plein air peuvent causer d’énormes dégâts, elles ne creusent pas de cratères dans la croûte terrestre. Il est donc extrêmement difficile de retrouver des traces de ces événements, et par conséquent, de déterminer la fréquence à laquelle ils se produisent.

Mais des scientifiques qui étudient de minuscules particules collectées en Antarctique ont mis au jour des éléments de preuve de cette explosion météoritique. À l’aide des indices chimiques emprisonnés dans ces particules, ils ont reconstitué l’événement qui s’est produit il y a plusieurs centaines de milliers d’années.

« Nous savons que les astéroïdes sont dangereux, mais des études récentes suggèrent que les explosions aériennes sont plus dangereuses que les astéroïdes de grande taille, car ces derniers sont très rares », explique Matthias van Ginneken, planétologue à l’université du Kent et auteur principal de la nouvelle étude parue dans la revue Science Advances qui décrit l’explosion vieille de 430 000 ans.

Si ces types d’impacts sont fréquents, les preuves de leur existence ne devraient pas manquer dans le registre géologique, estime Christian Koeberl. Des impacts à l’atterrissage n’y ont cependant jamais été découverts. Le chercheur doute également qu’un mélange avec la glace se soit produit, comme le suggère le rapport d’isotopes d’oxygène. Selon lui, l’équipe a pu prélever des fragments appartenant à un type rare d’astéroïdes non décrit par les scientifiques, une hypothèse que Matthias van Ginneken juge peu probable.

« Pour moi, les données sont bonnes et les mesures sont correctes. Les interprétations formulées ne sont pas impossibles, mais elles ne sont pas aussi restreintes par les données que ce que semble suggérer l’étude », indique Christian Koeberl. « C’est une théorie intéressante qui a été publiée, mais il existe d’autres possibilités ».

Les scientifiques qui espèrent déterminer la fréquence des explosions aériennes scrutent également le ciel et recensent en détail les objets susceptibles d’exploser au-dessus de nos têtes. Pour l’heure, nous ne disposons d’aucun moyen permettant de dévier ces menaces cosmiques. Le lancement d’une mission qui aura pour objectif de percuter un astéroïde avec une sonde afin de dévier sa trajectoire et protéger ainsi notre planète est néanmoins prévu dans le courant de l’année.

sources : https://www.futura-sciences.com/ / https://www.nationalgeographic.fr/

(248)

Laissez un message