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Le climat se refroidit depuis 7000 ans selon John Goetelen

Le réchauffement actuel n’est qu’un sous-cycle dans la tendance générale à long terme de l’holocène. Il est peu significatif quand on le compare aux dix derniers millénaires. Et il est bienvenu. Car nous sortons d’une des périodes les plus froides depuis la dernière glaciation.

Politisation

Comment le sait-on? Par la reconstruction du climat du passé au moyen, entre autres, des carottes de glace du Groenland du forage GISP2. L’image 1 (cliquer pour agrandir) montre cette reconstruction; la courbe verte est la tendance lissée de manière très globale sur cette post-glaciaire appelée l’holocène.

L’image 2 présente un lissage plus nuancé, selon les périodes. On voit la même tendance globale vers un refroidissement. Toutes les reconstructions du climat de l’holocène indiquent la même tendance.

On constate des variations abruptes sur à peine quelques siècles. Peut-être en vivons-nous une actuellement. Trois repères historiques marquent les périodes chaudes: la civilisation minoenne, l’époque romaine et l’optimum climatique médiéval.

La plupart des graphiques utilisés pour démontrer le réchauffement actuel le présentent comme unique et extrême. Ils prennent comme date de départ le XIXe siècle, éventuellement le XVe, ou l’an 1000. Souvent même on ne montre qu’un siècle d’évolution des températures. Cela produit un effet grossissant. C’est ce qu’on nomme l’effet loupe: on ne regarde qu’une section courte et on la prend pour représentative de l’histoire du climat.

Cet effet loupe fait émerger (ou justifie) l’alarmisme, qui lui-même sert la politisation du sujet. Une fois le sujet politisé, il est très difficile de revenir à un débat ouvert. Les enjeux biaisent l’analyse.

Al Gore

Aujourd’hui il faudrait vouloir « sauver la planète » pour être bien vu de ses pairs. Quelle prétention exorbitante et peu raisonnable! Et si l’on garde l’esprit critique envers les théories et prédictions scientifiques, on se fait au mieux traiter de négationniste. Peu importe.

Bien sûr des faits sont là: le retrait des glaciers, la fonte de la banquise, la montée de certaines espèces vers le nord en Europe. Malheureusement les tenants du réchauffement anthropique comme Jean Jouzel ou Al Gore ont des intérêts économiques personnels dans cet alarmisme. Ils ont fermé le débat.

À ce sujet la présentation récente du deuxième film d’Al Gore (vidéo en fin de billet) est à mon avis malhonnête. Les extraits sont destinés à caricaturer la situation. L’évocation de l’ouragan Sandy ne démontre rien d’autre qu’un ouragan puissant passant près de New York. Exceptionnel par sa rareté mais pas significatif d’une évolution globale. Pas plus que les ouragans Harvey ou Irma, que j’ai traités et documentés ailleurs.

Le texte, le ton, la dramatisation musicale, sont des méthodes de propagande que les nazis n’auraient pas renié (je pèse ma comparaison). En réalité ce nouveau film, qui n’a pas amené les foules au cinéma, est d’évidence à classer dans les films politiques à usage interne des États-Unis dans la guerre des démocrates contre Donald Trump.

Pour moi comme pour beaucoup d’autres le débat sur le réchauffement n’est pas clos. Benoît Rittaud, mathématicien et scientifique de pointe, l’un des premiers à dénoncer la supercherie de la montée en crosse de hockey des températures établie par Michael Mann et reprise (puis abandonnée) par le GIEC, n’y souscrit pas.

Banquise 2017

Dans son livre Le mythe climatique Benoît Rittaud rappelle que « La courbe en crosse de hockey due à Michael Mann ne résiste pas à l’examen. C’est elle pourtant qui avait donné une justification à l’alarmisme climatique puisqu’elle dessinait un réchauffement brutal de la planète tout au long du XXe siècle et minimisait l’optimum médiéval et le petit âge glaciaire. »

D’autre part la contribution anthropique au réchauffement actuel (d’ailleurs stable depuis bientôt vingt ans sauf suite au dernier El Niño), l’effet de cycle, la date de référence du début du réchauffement, les aspects positifs jamais abordés, les risques éventuels d’une action volontariste pour modifier le climat, font partie des points qui sont toujours ouverts.

Bien. Les températures augmentent. En particulier les températures automnales et hivernales, qui font monter les moyennes annuelles. En Suisse, en plaine, les automnes sont plus chauds qu’il y a trente ans. Est-ce dû en partie à la diminution constatée des jours de brouillard (image 3 Météosuisse), brouillard qui gardait le froid au sol quand les sommets environnants étaient plus chauds? Et quelle part prend la diminution constatée du stratus hivernal dans la douceur relative des hivers?

Cela n’explique cependant pas le recul actuel des glaciers ni la diminution de la banquise arctique. Elle a atteint, l’hiver dernier, sa plus basse extension hivernale. Un effet probable du très fort El Niño de 2016, qui a donné un coup de chaud à toute la planète et qui cette fois n’a pas été suivi par une Niña refroidissante.

extrait et source http://hommelibre.blog.tdg.ch/

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