Il s’est passé quelque chose d’étrange dans la stratosphère équatoriale
Un pattern de vent dans la stratosphère, qui est resté inchangé depuis 60 ans, vient de subir des changements. Les scientifiques cherchent toujours à comprendre pourquoi, indique la NASA.
Cette perturbation dans ce pattern (un phénomène que l’on peut observer de façon répétée lors de l’étude de certains sujets) de vent, appelée oscillation quasi biennale, n’aura pas d’impact immédiat sur notre climat. Mais une question intrigue les scientifiques: pourquoi ce brusque changement alors qu’il est resté inchangé pendant 60 ans?
« L’oscillation quasi biennale dans la stratosphère n’a jamais changé » dénommé également QBO, selon Paul Newman, responsable scientifique au Goddard Space Flight Center de la NASA et qui est l’auteur de l’étude publiée dans Geophysical Research Letters. « Et si ce phénomène, si stable, a été perturbé du jour au lendemain, alors vous feriez mieux de vous poser des questions sur ce qui se passe. »
Deux hypothèses
Ce pattern se répète invariablement tous les 28 mois, peut-on lire sur ce site spécialisé. Les vents dans la stratosphère tropicale entourent la planète dans des directions alternatives vers l’est ou l’ouest pendant une période de deux ans. Les vents d’ouest se développent sur la partie supérieure de la stratosphère et ils descendent progressivement vers le bas, tout en étant remplacé par des vents d’est. Ensuite, ces vents d’est descendent à leur tour et ils sont remplacés par les vents d’ouest.
L’oscillation quasi biennale possède une influence conséquente sur les conditions stratosphériques. La quantité d’ozone dans l’équateur change de 10 % et l’oscillation influence aussi les niveaux de la perte de l’ozone dans la zone polaire. Paul Newman et ses collègues ont imaginé deux hypothèses pour expliquer ce phénomène inattendu: l’augmentation des températures et l’influence du phénomène « El Niño », très puissant en 2015 et 2016.
Cependant précédemment, nous avions déjà vu qu’il n’y a pas de causes à effet entre El Niño et le réchauffement climatique qui n’est d’ailleurs pas la cause principale de températures élevées de cette année. El Niño est effectivement un facteur aggravant des phénomènes extrêmes. En 1997-1998, El Niño de cette époque avait été très puissant mais n’avait pas impacté le QBO de l’époque.
Bien que les deux phénomènes ( QBO et ENSO) sont quelques peu liés les uns les autres, le mécanisme du QBO se tient plus dans l’activité solaire qui marque cette année un record de faiblesse dans la fin de son cycle de 11 ans.
Elisabeth et Jean-Claude Ribes, Philippe Merlin et Istvan Vince ont montré que la Q.B.O pourrait être déclenchée par le « petit » cycle du Soleil, celui de mille jours.
En 1950 Van Loon et Karin Labitzke ont fait les liens entre la Q.B.O et le cycle solaire de 11 ans :
La variabilité de 10 ans, peut-être dit par un cycle solaire de 11 années, qui existe dans des registres de données qui ont commencé clairement dans les années 1950. VAN LOON et LABITZE ont étudié la circulation de l’hémisphère nord. Représentés en 29 résumés, leurs résultats montrent la dispersion complète à une hauteur moyenne de 30 hpa du géopotentiel en janvier et février au-dessus du Pôle Nord suivant le Flux Radioélectrique Solaire (10.7 cm de longueur d’onde). L’ensemble des données peut être groupé en quatre catégories basées sur la phase du QBO et le niveau de l’activité solaire. Dans une année avec une activité solaire faible, le vortex hivernal polaire a tendance à être dérangé et faible quand la QBO est d’Est, mais plus profond et non dérangé quand la QBO est de l’Ouest. Dans les années avec une forte activité solaire, cependant, les phases de l’Ouest du QBO sont associées avec les hivers dérangés, alors que les phases d’Est du QBO sont accompagnées d’un vortex polaire profond et non dérangé. D’où, la QBO agit comme prédit par HOLTON et TAN (1980) dans les années avec une faible activité solaire, mais paraît renverser son comportement pendant les années avec une activité solaire importante. Seulement deux cas ne vont pas parfaitement dans ce plan : 1989 et 1997.
sources : http://www.7sur7.be/ / http://la.climatologie.free.fr/
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