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Quand le Sahara joue son role sur l’Amérique

Apparemment, plus de 100 millions de tonnes de poussières du Sahara sont soufflées chaque année vers l’Ouest, au-dessus de l’Atlantique, en provenance des terres désertifiées de l’Afrique. Plus récemment, on a affirmé qu’il existe une forte corrélation entre le climat estival au Sahel et la fréquence et l’intensité des ouragans qui se forment dans la partie orientale de l’Atlantique. Ces auteurs soutiennent, en se fondant sur un modèle actuellement à l’essai, que l’air chargé de poussières du Sahel est une importante source d’énergie qui intervient dans la formation et le maintien des ouragans au-dessus de l’Atlantique. Ils aboutissent à la conclusion que si le modèle s’avère exact, il prouverait que la poussière du Sahel constitue un facteur causal des dommages matériels et économiques évalués en milliards de dollars qui se produisent aux États-Unis et dans les Antilles, sans compter les coûts sociaux et humains. Il y a donc de fortes preuves de la nature transfrontalière de la désertification, qui démentent le mythe qu’il s’agit strictement d’un problème du Sud.

L’été, les villes du sud-est américain sont parfois recouvertes d’une brume brunâtre. La pollution n’est pas seule en cause. En effet, un phénomène naturel est à l’oeuvre. Le vent soulève du sable dans le désert du Sahara et le dépose sur le continent américain au terme d’une longue traversée de l’Atlantique. Bien que l’homme ne soit pas responsable de cette poussière en suspension dans l’air, il s’agit d’un polluant potentiellement dangereux.

Tout l’été jusqu’au début de l’automne, le Sahara est balayé par de forts vents. La chaleur est telle, dans le désert, que de forts courants ascensionnels soulèvent facilement la poussière jusqu’à 4 000 ou 5 000 mètres d’altitude. Les vents dominants poussent éventuellement cette poussière au-dessus de l’Atlantique. Les plus grosses particules tombent dans la mer à moins de 1 000 km des côtes africaines. Mais les plus petites restent en suspension dans l’air durant toute la traversée vers l’Amérique, qui dure de 5 à 7 jours.

Le phénomène, bien que découvert récemment, n’est pas nouveau. Le sol des Bermudes, par exemple, ne contient beaucoup plus de sable africain que de sable nord-américain, bien que ces îles soient bien plus près de l’Amérique que de l’Afrique. D’autres îles des Caraïbes profitent sans doute aussi de cet apport de matériau africain.

Mais cette poussière qui se dépose tout au long des mois d’été pose aussi des problèmes. La législation américaine et canadienne, en effet, considère comme des polluants toutes les particules de moins de 2,5 microns de diamètre. C’est qu’elles se logent dans les poumons, où elles interagissent ensuite avec les cellules. Autre victime possible : le corail. Un champignon microscopique qu’on ne retrouve habituellement que dans la terre a ravagé tous les récifs des Caraïbes, ces dernières années. Le sable du Sahara pourrait avoir causé cette contamination. 

Les vents qui transportent ces poussières riches en minéraux, les apportent également en Amérique du Sud. Ainsi les pluies amazoniennes sont enrichies par ces nutriments qui sont apportées par dessus l’Atlantique. Le Sahara  peut avoir certaines conséquences négatives comme vu ci dessus, il peut également apporter du bien sur la forêt Amazonienne. Ces poussières nourrissent la forêt qui entretient encore actuellement sa propre humidité et ses propres pluies. Ces poussières jouent le rôle d’engrais. Mais l’Homme est en train de rompre l’équilibre de cette forêt en y jouant de sa déforestation. Ainsi le seuil de son auto entretient des pluies devrait être rompue d’ici moins de 10 ans. Mais ceci est une autre question.

sources : http://membres.lycos.fr/desertification/1.htm / http://www.cybersciences.com / la 5eme chaine de TV Française.

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