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2010-2018 : Ascenseur Spatial

Qui maîtrisera l’ascenseur spatial maîtrisera l’espace et qui maîtrisera l’espace maîtrisera le monde. C’est en des termes très voisins que différentes équipes aux Etats-Unis ont repris le travail sur le projet d’ascenseur spatial. On en connaît le principe. D’une station spatiale en orbite géostationnaire, on déroule un câble vers la Terre et simultanément un câble vers l’espace, attaché à un poids. La force centrifuge découlant de la rotation de ce dernier permet d’équilibrer le poids du câble vers la Terre, et de maintenir l’ensemble en géostationnaire à la verticale du point d’ancrage sur Terre, lui-même situé quelque part à l’équateur. L’ensemble une fois réalisé permet d’acheminer vers l’orbite géostationnaire, puis vers l’espace profond, des charges diverses, avec des coûts très réduits par rapport à ceux de fusées traditionnelles.

La NIAC (Institut des Concepts Avancées de la NASA) a publié une étude fin 2002 sur tous les aspects d’un système d’ascenseur spatial, de la construction aux opérations. Premièrement, l’ascenseur serait constitué d’un câble d’une longueur de 91000 km et d’un diamètre variant de 1 micron à 11.5 cm. Ce filin serait mis en orbite à l’aide d’une navette spatiale aidée de quelques propulseurs supplémentaires, qui, une fois en orbite géostationnaire, serviraient de contrepoids. Les forces centripètes repousseraient alors la partie haute du filin vers l’espace tandis que la partie basse serait attirée par la Terre, mettant le tout en tension. Ce premier lien serait capable d’envoyer plus d’une tonne en orbite. Il suffira ensuite d’utiliser ce premier câble pour en mettre en orbite de nouveaux.

Ces filins seront constitués de nanotubes de carbone. Le plus gros défi technologique serait de construire 91000 km de nanotubes car aujourd’hui la technologie ne permet d’en construire seulement quelques centimètres. Le ratio actuel nanotube/résine epoxy est de 60/40. Il faudra réussir à descendre à 98/2. Les principaux risques liés au transport par ascenseur seront dus aux météorites, aux ouragans ou aux attaques terroristes. Le filin pourra être réparé in-situ. Ce système ne nécessiterait pas de maîtriser la fusion nucléaire. De simples batteries et panneaux solaires suffiront à alimenter l’ascenseur. La plupart des technologies nécessaires existent déjà ou existeront dans le court terme. Les prévisions actuelles prévoient un budget de 7 à 10 milliards sur 15 ans. Ce plan prévoit 2 ans de recherches sur les matériaux, 3 ans de définition du design, suivi de 7 ans pour la construction des différents éléments. 3 ansseront ensuite nécessaires pour le lancement, l’assemblage en orbite et l’intégration finale.

L’ascenseur spatial a été un concept futuriste pendant trop longtemps, il est maintenant à portée de main. Il permettra au grand public d’accéder à l’espace. Celui qui construira le premier ascenseur spatial contrôlera économiquement, politiquement et psychologiquement l’accès à l’espace pendant une longue période.

L’ascenseur spatial Les projets d’ascenseur spatial viennent de recevoir un soutien important avec la création d’un site dédié à cette initiative: Elevator 2010 (2010 parce que les promoteurs du site pensent à cette date avoir bien avancé dans la réalisation de l’idée). Le site est bien fait, et réussit à rendre crédible ce que beaucoup de gens pensent encore relever de la SF. La principale question à résoudre est celle du matériau avec lequel fabriquer le ruban de 100.000 km de long, pesant 1500 tonnes, avec le contrepoids. Il sera large d’1 mètre, plus mince qu’une feuille de papier, et constitué d’un Composite de nanotubes de carbone. Un concours vient d’être lancé pour encourager les recherches, le matériau actuellement disponible n’étant pas aux normes requises aujourd’hui.

Une fois le ruban disponible, il suffira d’envoyer l’extrémité spatiale dans l’espace par des fusées, l’extrémité terrestre étant ancrée sur une plate-forme navigante. Les risques paraissent minimes. Même en cas de rupture du ruban, les charges ne retomberaient pas sur la terre. Mais s’il s’agit de véhicules habités, il faudra qu’ils aient leurs propres moyens de propulsion.

Le début de la construction qui pourrait débuter sur une base en pleine mer se situerait en 2010. Ainsi le premier lancement serait dore et déjà annoncé pour 2018. Ainsi l’ascenseur serait envoyé à une altitude de 36000 km, l’orbite géostationnaire. Il faudrait plusieurs jours pour atteindre cette orbite. Avec cet ascenseur, le voyage spatial prend toute sa valeur et toute son importance.

 

sources : http://www.spacenews.be/art2003/ascenseur_050803.html / http://tercoif.club.fr/observationetimagerie/actu2.html /http://tercoif.club.fr/observationetimagerie/actu3.html

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