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L’étoile d’Antarès, « à la veille » d’une explosion colossale

Située à 550 années-lumière de nous, Antarès est une étoile gigantesque, au moins 12 à 15 fois plus massive et 10 000 fois plus lumineuse que le Soleil : si elle était placée au centre du Système solaire, ses couches externes engloutiraient les orbites de Mercure, de Vénus, de la Terre et de Mars ! Antarès est ce que les astronomes appellent une supergéante rouge – l’un des derniers stades de l’évolution des étoiles les plus massives.

Antarès est une étoile super-géante rouge dont la masse est de l’ordre de 12 fois la masse du Soleil. Antarès est donc suffisamment massive pour exploser en supernova. Mais il est très difficile de prévoir quand, cela peut très bien être dans quelques dizaines ou centaines de milliers d’année voire plus.

Mais, dans le cas où elle exploserait vraiment, elle éjecterait énormément de matière et produirait une quantité phénoménale de lumière. Elle se trouve à environ 600 années-lumière et ce serait vraiment spectaculaire pour nous !

Mais, le risque pour nous est faible. Pour qu’une supernova soit dangereuse, il faudrait qu’elle soit beaucoup plus proche que cela, à moins de 25 année-lumière environ.

L’étoile Eta Carina une autre étoile de ce type. Elle se trouve plus loin que Antarès (8000 années-lumière donc aucun risque non plus) mais elle pourrait exploser en supernova demain … ou peut-être dans 1000 ans.

Une équipe dirigée par l’astronome Keiichi Ohnaka (Instituto de Astronomia, Universidad Católica del Norte, Antofagasta, Chili) a récemment observé Antarès à très haute résolution en proche infrarouge avec l’instrument AMBER de l’interféromètre VLTI de l’observatoire européen austral du Cerro Paranal (Chili). L’article que cette équipe a publié dans la revue Nature est un premier pas vers la compréhension de ce processus. Keiichi Ohnaka et ses collègues ont en effet réussi à dresser la carte des vitesses relatives des masses gazeuses à la surface d’Antarès et dans son atmosphère, qui s’étend jusqu’à 1,7 rayon stellaire, ce qui n’avait jamais été fait pour une autre étoile que le Soleil. Ils ont ainsi mis en évidence d’immenses masses gazeuses qui montent et descendent dans l’atmosphère avec des vitesses pouvant varier de – 20 à + 20 km/s sur la ligne de visée et ils ont pu obtenir l’image la plus détaillée à ce jour du disque d’Antarès.

L’analyse de ces données montre que cette étoile supergéante rouge n’expulse pas sa matière d’une manière régulière, comme sous l’action d’un puissant vent stellaire homogène, mais d’une manière turbulente, aléatoire. « Notre carte montre que les mouvements des gaz dans l’atmosphère sont chaotiques et ne peuvent pas être expliqués uniquement par la convection, précise Keiichi Ohnaka. Nous ne savons pas si ces mouvements sont liés à des fluctuations du champ magnétique, comme dans le Soleil, ou à un autre processus. Des observations complémentaires seront nécessaires pour tester les idées que nous pouvons avoir. » Ces astronomes vont notamment tenter d’obtenir des cartes des vitesses des déplacements gazeux à différentes profondeurs dans l’atmosphère d’Antarès, afin d’en construire une carte tridimensionnelle. Cela pourrait permettre d’identifier la source des mouvements turbulents et de comprendre le processus par lequel une étoile supergéante rouge comme Antarès disperse de telles quantités de matière.

sources : http://www.etoile-des-enfants.ch/ / http://autourduciel.blog.lemonde.fr/

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