Dernières Infos

La Guadeloupe face à un futur séisme ravageur

seisme guadeloupe

seisme guadeloupeQue se passerait-il si un séisme de même intensité que celui qui ravagea la Guadeloupe en 1843 se produisait aujourd’hui ? La Guadeloupe pourrait-elle faire face ? Pointe-à-Pitre résisterait-elle, cette fois, à la destruction ?

À en croire la Deal (direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement), ces quelques questions sont pertinentes. En effet, la Guadeloupe et sa population devront faire « face à un séisme majeur. Celui-ci pourrait survenir dans les 50 prochaines années. Les Antilles françaises ont déjà subi deux alertes en 2004 et 2007.



Plus près dans le temps, difficile de ne pas se rappeler l’impact qu’a eu le phénomène de 2010 en Haïti… Loin de chercher à créer une psychose parmi la population, cette administration cherche au contraire à développer « la culture du risque » chez les Guadeloupéens. Objectif : inciter population, collectivités locales, rectorat et secours à se préparer. Il y a encore beaucoup à faire, même s’il est évident que les gens, aujourd’hui, savent de quoi on leur parle dès qu’on aborde le sujet du séisme. Malgré tout, ce n’est pas suffisant! Trop peu de personnes sont prêtes à faire face, en ignorant les gestes de protection, les comportements à tenir ou encore les gestes de premiers secours. »

guadeloupe

Si la Deal donne l’impression de tirer le signal d’alarme, allant même jusqu’à commémorer l’anniversaire du séisme majeur du 8 février 1843, c’est tout simplement parce qu’il ne faudrait pas trop compter sur les vertus du progrès pour s’imaginer protéger. Trop de bâtiments ne respectent pas les normes antisismiques.

Parmi eux : les écoles. A ce jour, seul le cinquième du tiers des établissements ayant besoin d’être mis aux normes en urgence a été réalisé. Cette lenteur s’explique par la difficulté de mettre aux normes des établissements existants sans interrompre leur fonctionnement mais aussi pour de plus terre à terre problème de financement des travaux. Il faut savoir que les 20 écoles primaires et maternelles mises aux normes à partir de 2007 et la mise en place de la première phase du plan « Séisme – Antilles« ont nécessité un budget de 54 millions d’euros.

guadeloupe seisme

Ainsi, jusqu’à maintenant seule 20 écoles primaires ou maternelles qui ont déjà été consolidées, dans le cadre de la première phase du « Plan d’actions Séisme – Antilles. »

Sur les 300 existantes, une centaine a été identifiée comme prioritaire, car nécessitant en urgence des travaux.

Si le second volet du « Plan Séisme – Antilles » prévoit de s’intéresser à l’habitat social, aucune aide ou action particulière n’est en revanche prévue pour la mise aux normes du bâti privé. « C’est une vraie difficulté » , reconnaît la Deal en avouant que les propriétaires privés ne sont pas éligibles « pour disposer d’une aide financière. Ils n’entrent pas dans le circuit. »

Qu’adviendra-t-il, du coup, de ces constructions anciennes et précaires, lors d’un séisme ? Tout indique qu’elles seront fortement touchées. « Néanmoins, leur destruction probable n’a pas forcément un gros impact en terme de mortalité. Car elles sont souvent construites sur un seul niveau et n’ont pas une grande superficie. Ce qui laisse penser que leurs habitants auront le temps de sortir. » dixit la DEAL


Face à l’urgence de la situation, l’État vient d’initier la mise en oeuvre de la 2e phase de ce plan, pour la période 2014 – 2020. Avec cette ambition toujours aussi claire : « conforter le bâti vulnérable!

Pour boucler les financements, la Guadeloupe peut compter sur le fonds Barnier qui est dédié à ça, sur des fonds européens comme le nouveau programme Feder, d’autres fonds exceptionnels d’intervention ou encore des crédits possibles entrant dans le cadre de la rénovation d’urgence.

Seront-ils suffisants devant l’ampleur de la tâche ? Dans tous les cas, les autorités ont défini des priorités en ciblant en premier lieu les établissements scolaires, ceux dédiés aux secours ou à la gestion de crise ainsi que le parc du logement social.


Après le très fort séisme qui a secoué Haïti en 2010, en détruisant partiellement le palais présidentiel, les pouvoirs publics se sont intéressés aux capacités de résistance de nos bâtiments stratégiques si pareil événement devait toucher la Guadeloupe. Le diagnostic réalisé révélait entre autres choses que la préfecture de Région ne résisterait pas à des mouvements de sol de forte intensité.Cette réalité à de quoi inquiéter lorsque l’on sait que ce bâtiment est stratégique en cas d’événement grave car il doit abriter le PC décisionnel des gestions de crise !

Le Palais d’Orléans est un bâtiment de l’architecte Ali Tur. Les services de l’Etat pensaient donc être face à une construction en béton. Or, ce n’est pas le cas. En effet, à l’issue des analyses réalisées sur les vibrations et déformations du bâtiment lors d’un séisme, il a été procédé au sondage des parois. Celui-ci a mis en lumière le fait que les parois réalisées à partir de ramassis de briques, des morceaux de parpaings ; des bouts de béton et du corail… La mise aux normes du bâtiment va donc être beaucoup plus coûteuses que ce qui avait été initialement budgété dans le cadre du Plan Séisme.

source : http://www.catnat.net/

(761)

Laissez un message