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Réchauffement climatique et opportunités des ambitions minières

Le niveau d’exploitation des ressources naturelles du Groenland est encore relativement bas. Il pourrait augmenter très sensiblement dans les années à venir avec la fonte des glaces due au réchauffement climatique. De nouveaux territoires vont alors devenir plus facilement exploitables. Et cela aiguise tous les appétits…

Des dizaines de sociétés étrangères basées à Nuuk, la capitale, attendent notamment la remontée du prix des matières premières pour ouvrir des mines de fer, de terres rares, d’or, d’uranium… Andrea Aldum, vice-Premier ministre, ministre des Finances et des Ressources minérales, devra cependant leur donner son accord, mais il semble bien que le Groenland traditionnel ait fait son temps…

Le Groenland passe à la vitesse supérieure en matière d’exploitation minière. Le gouvernement de ce territoire autonome du Danemark vient d’accorder un permis pour trente ans à une compagnie britannique pour exploiter un gisement de fer. Il s’agit du plus grand projet minier jamais vu au Groenland.

« On aimerait pouvoir en tirer le maximum »

Cet homme politique de 36 ans a tiré la leçon de l’expérience des pays africains, où de grandes sociétés multinationales ont gagné beaucoup d’argent sans trop en laisser sur place : « Nous, on aimerait pouvoir en tirer le maximum financièrement, mais il faut être réaliste. On sait que les grandes sociétés étrangères ne viennent pas ici parce qu’elles nous aiment. C’est pour faire de l’argent. »

“Cela va avoir une importance énorme, même dans la phase de projet. L’entreprise prévoit un bénéfice de neuf milliards de couronnes danoises. Le PIB du Groenland s‘élève à douze milliards. Cela va presque doubler le PIB. Cela va avoir une importance énorme pour la société groenlandaise.” affirme Jens-Erik Kirkegaard, le ministre groenlandais de l’industrie et des minerais.

Le Parlement a aussi abrogé la stricte interdiction d’extraire des matières radioactives datant de 1988. Cette décision pourrait nécessiter l’accord de Copenhague.

La fonte des glaces aiguise les appétits des prospecteurs.

Andrea Aldum ne craint pas que l’arrivée en masse d’une main-d’œuvre étrangère perturbe la stabilité de ce pays constitutif du Danemark : « Ce n’est pas comme si les ouvriers, à la sortie du travail, allaient venir à Nuuk. Ils travaillent dans leur mine et retournent chez eux, sans s’intégrer à la société groenlandaise. » L’argent des mines permettra-t-il à ce territoire d’outre-mer associé à l’Union européenne, dont le budget dépend pour moitié du Danemark, de gagner son indépendance ? Si oui, à quel prix ?

13h15 le dimanche : « L’invisible des glaces »

TDF

sources : Yahoo / http://fr.euronews.com/

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