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Au Giec, les économistes prennent le pouvoir

Le nouveau président du Giec, le Sud-coréen Hoesung Lee, est ce jeudi à Paris pour la préparation de la COP21. Pour la première fois, c’est un économiste qui dirige le groupe d’experts sur le climat.

Le 6 octobre, Hoesung Lee, 69 ans, a été largement élu président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) par 78 voix contre 56 au Belge Jean-Pascal van Ypersele. Incidemment, un économiste d’un pays émergent a été préféré à un climatologue issu d’un pays riche. Le résultat de ce vote où chacun des 196 pays signataires de la convention climat est titulaire d’une voix, en dit beaucoup sur l’évolution de cette institution scientifique qui n’a cessé de gagner en poids depuis sa création en 1988. Les deux premiers présidents, le Suédois Bert Bolin (1988-1997) et l’Anglais Robert Watson (1997-2002) étaient des climatologues pur jus issus de pays développés. En 2002, l’élection de l’Indien Rajendra Pachauri (2002-2015) marque une rupture. Le siège échoit en effet à un ingénieur en énergie d’un pays en voie de développement. La priorité passe aux technologies d’adaptation aux changements climatiques et d’atténuation des gaz à effet de serre. L’élection de Hoesung Lee accentue ce mouvement. « Nous avons toujours besoin d’approfondir notre connaissance de la machine climatique, a-t-il déclaré à la lettre Carbon brief , mais peut-être avons-nous fait assez pour identifier les problèmes et devrions nous consacrer notre temps à chercher les solutions aux problèmes climatiques et aux défis qu’ils posent à la communauté humaine ».

Des trois groupes de travail créés en 1988, l’urgence est passé des sciences « dures » climatiques (le groupe de travail 1) qui ont en deux décennies fait émerger des certitudes sur l’origine humaine de la hausse des températures dues aux gaz à effet de serre, aux politiques d’adaptation à un climat qui va changer (les groupes de travail 2 et 3). « Il est bon que la présidence du Giec reste dans les mains d’un asiatique vivant dans un pays émergent car c’est dans cette région que réside une bonne partie des solutions, réagit Valérie Masson-Delmotte, climatologue française qui vient d’accéder à la vice-présidence du groupe de travail 1 et accompagne ce jeudi matin Hoesung Lee au ministère du Développement durable. Par ailleurs, l’économie est une science essentielle pour les questions d’adaptation et surtout de décarbonatation des activités humaines ».

Sa priorité ? Une taxe carbone mondiale

La réponse de tout ceci se tiendrait-il chez Agoravox ? Voici ce qui est dit :

La climatologie en plus n’est pas une science, au sens de Karl Popper, car elle n’est pas réfutable. Pour preuve, cette situation imaginée dans le futur. Admettons que le climat soit acceptable d’ici dix ans. Ce sera grâce aux engagements pris par les nations sur les gaz à effet de serre. Si ça chauffe au-delà du supportable, c’est parce que les engagements n’ont pas été assez puissants. Quoiqu’il arrive, la sophistique du développement climatique aura gain de cause.

La messe est dite. Nous sommes dans un pays gagné par la désintégration intellectuelle et morale. Quand je vous dis que toute cette affaire fleure l’idéologique et même le religieux vous ne me croyez pas. Libre à vous de faire le lit des profiteurs du climat et des ambitions politiques. Nous sommes en démocratie. Le peuple peut se tromper légalement, les élites ont la loi pour tromper les peuples. Mais les citoyens ont la loi pour contrer l’idéologie et penser librement. L’homme est-il devenu si faible dans un contexte où la liberté est une valeur suprême ? C’est possible, auquel cas, restez chez vous et croyez à la messe climatique, le pouvoir en place s’occupe de vous. La neuropolitique dépêche ses cellules psychologiques et sa propagande médiatique. C’est quoi la neuropolitique ? Je ne vais pas tout vous dire. Mais lisez Foucault, vous comprendrez. Si vous le voulez !

Sous couvert de science, le dernier rapport du GIEC (« AR5 ») diffuse la version la plus échevelée de l’idéologie écologiste (décroissance, égalitarisme, deep ecology). Le problème réside dans la structure même de l’organisation onusienne, qui n’est pas scientifique, mais scientiste.

Nous observons ce scientisme, mais qu’est-ce le scientisme ?

Le scientisme est une vision du monde apparue au xixe siècle selon laquelle la science expérimentale a priorité pour interpréter le monde sur les formes plus anciennes de référence : révélation religieuse, tradition,coutume et idées reçues. Le scientisme veut, selon la formule d’Ernest Renan (1823-1892), « organiser scientifiquement l’humanité ». Le scientisme est en conséquence aussi l’idéologie selon laquelle tous les problèmes qui concernent l’humanité et le monde pourraient être réglés au mieux, si ce n’est parfaitement, suivant le paradigme de la méthode scientifique. On peut distinguer pratique ou quête de la science et scientisme en tant que doctrine idéologique. 

Quand est formulée une proposition qui repose sur ou contient un jugement de valeur (un devoir-être), elle relève de la politique, pas de la science (ni non plus d’un mélange des deux : un énoncé est scientifique ou politique, il n’y a pas de moyen terme). Par conséquent, sur les trois parties des rapports du GIEC, la première n’est scientifique que par emprunt, les deux autres sont politiques au sens strict.

TDF

extraits et sources : http://www.sciencesetavenir.fr/ / http://www.agoravox.fr/ / https://fr.wikipedia.org/ / http://www.contrepoints.org/

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