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Un astronome britannique affirme avoir trouvé l’énigmatique Planète Neuf

© TOMRUEN - WIKIPEDIA

Londres, 12 novembre 2021. L’astronome britannique Michael Rowan-Robinson a publié une étude où il révèle avoir trouvé un nouveau candidat qui pourrait être l’énigmatique Planète Neuf proposée par deux astronomes californiens en 2016.

Des astronomes en sont convaincus : il existe une neuvième planète dans les confins du Système solaire. C’est ce qu’indiquent, selon eux, les orbites particulières de plusieurs objets de la ceinture de Kuiper et aussi de la planète naine Sedna, au-delà de Neptune. Les calculs lui donnent une masse comprise entre 5 et 10 fois celle de la Terre. Ce serait une géante de glace, à l’instar de Neptune. Elle serait actuellement dans la région de son orbite très elliptique la plus éloignée du Soleil. Il lui faudrait entre 10.000 et 20.000 ans pour boucler son orbite autour du Soleil.

Aurait-on enfin trouvé la « planète 9 » ? Il est beaucoup trop tôt pour l’affirmer. Cependant, un candidat semble avoir été trouvé dans des données acquises par le satellite Iras en 1983. Seules des observations plus récentes permettront de confirmer ou non la réalité de cet objet.

La découverte de dizaines de planètes naines et petits corps transneptuniens au cours des trente dernières années a conduit à la fois au reclassement de Pluton comme planète naine et au renouveau de l’hypothèse d’une planète lointaine encore inconnue. Rowan-Robinson a donc décidé de reprendre sa recherche dans les données d’Iras. En examinant les sources non identifiées dans trois catalogues Iras, il a pu en identifier certaines à des galaxies, à des sources galactiques ou encore à des cirrus (structures astronomiques filamentaires visibles en infrarouge).

Un seul candidat a réussi à passer les différents tests. Ce candidat serait à 225 ± 15 ua (environ 7,5 fois plus loin que Neptune) et aurait une masse entre 3 et 5 masses terrestres. Il se situe à une latitude écliptique très élevée et à une latitude galactique basse, ce qui peut expliquer pourquoi il n’a pas été trouvé dans les recherches précédentes. Des simulations dynamiques seront nécessaires pour déterminer si ce candidat est cohérent avec les éphémérides planétaires existantes et s’il peut expliquer le regroupement des orbites des objets transneptuniens extrêmes. Si c’est le cas, une recherche dans un anneau de rayon 2,5 à 4 degrés centré sur la position de 1983 aux longueurs d’onde visibles et proche infrarouge serait intéressante.

Que ce candidat soit réel ou non, Iras aura dans tous les cas permis de contraindre la présence d’objets massifs lointains. En effet, le télescope avait la capacité de détecter une planète de 10 masses terrestres à 380-600 ua et de 20 masses terrestres à 690-1000 ua (la limite supérieure correspondant à une atmosphère planétaire étendue). À titre de comparaison, Uranus et Neptune ont respectivement des masses de 15 et 17 masses terrestres.

Les six objets connus les plus éloignés du système solaire, dont l’orbite se situe exclusivement au-delà de Neptune (en magenta), sont tous mystérieusement alignés dans une même direction. De plus, lorsqu’on les regarde en trois dimensions, ils s’inclinent de manière presque identique par rapport au plan du système solaire. Batygin et Brown ont montré qu’une planète ayant 10 fois la masse de la Terre sur une orbite excentrique éloignée et non alignée avec les six autres objets (orange) est nécessaire pour maintenir cette configuration. Crédit : Caltech/R. Hurt (IPAC) ; diagramme créé à l’aide du WorldWide Telescope.

Les scientifiques de l’Imperial College de Londres ont analysé les images obtenues par l’ancien observatoire orbital IRAS et ont perçu divers corps célestes dans le système solaire externe. Parmi ceux-ci, R20593 + 6413 était le seul à remplir toutes les conditions pour être la Planète Neuf.

Selon l’astronome, cet objet se trouve à une distance du Soleil 225-250 fois supérieure à celle de la Terre et sa masse dépasse de 3 à 5 fois celle de notre planète. Il est situé dans la constellation de Céphée et tourne sur une orbite très inclinée.

Rowan-Robinson indique que cela pourrait expliquer pourquoi la supposée neuvième planète de notre système solaire n’a pas encore été trouvée, car auparavant les scientifiques n’envisageaient pas qu’elle puisse tourner sur une telle orbite.

L’expert espère maintenant que de nouvelles observations seront réalisées avec des télescopes optiques et infrarouges pour confirmer cette hypothèse.

Les astronomes qui ont proposé les premiers l’existence de la Planète Neuf sont Michael E. Brown et Konstantin Batygin. Si elle est confirmée, la découverte de Rowan-Robinson marquerait une étape importante dans l’histoire de l’astronomie, puisqu’une nouvelle planète serait incorporée à notre système solaire.

Adaptation Terra Projects

sources : https://www.futura-sciences.com/ / https://www.universetoday.com/ / https://www.plenglish.com/

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