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Les pluies acides

On appelle « pluies acides » les retombées sèches ou humides de substances acides et de leurs précurseurs sur la surface de la Terre. Les retombées humides sont la pluie, la neige, la grêle, la bruine et les autres formes de précipitation visibles. Les retombées sèches, invisibles pour la plupart, correspondent à la déposition des grosses particules et à l’absorption des gaz et des petites particules à la surface de la Terre.

Selon leur composition chimique, la pluie et autres précipitations peuvent être acides ou alcalines. L’acidité est mesurée à l’aide de l’échelle de pH, une mesure logarithmique de la concentration des ions hydrogène (H+) dans la précipitation. Si le pH est inférieur à 7, la solution est acide, s’il est supérieur à 7, elle est alcaline et s’il est égal à 7, elle est neutre. Pour toute variation du pH d’une unité, la teneur en ions hydrogène change d’un facteur 10. Un échantillon d’eau pure en équilibre avec le gaz carbonique atmosphérique aura une valeur de 5,6, souvent cité comme correspondant à une pluie « normale ». Un écart à cette valeur suggère que d’autres substances, naturelles ou anthropiques, sont présentes dans l’eau de pluie.

Les relevés annuels courants du pH moyen des précipitations dans l’hémisphère boréal varient d’environ 4,0 à 7,0. Les faibles valeurs, correspondant à une acidité élevée, se produisent principalement au-dessus et immédiatement sous le vent des zones fortement industrialisées du Nord-Est de l’Amérique du Nord et de l’Europe.

De très fortes valeurs du pH surviennent dans des régions moins industrialisées où l’atmosphère contient de grande quantité de poussières alcalines. Produit des émissions industrielles et urbaines de dioxyde de soufre (SO2), l’acide sulfurique (H2SO4) est la cause principale de la faiblesse du pH relevé dans les précipitations déposées dans les régions du Nord-Est de l’Amérique du Nord. L’acide nitrique (HNO3), dérivé des émissions d’oxydes d’azote (NOx), est aussi un facteur important dans cette région.

Actuellement, les émissions annuelles de SO2 atteignent environ 23 millions de tonnes aux États-Unis et 4 millions de tonnes au Canada. Les centrales thermiques alimentées au charbon produisent environ 70 p. 100 des émissions américaines et 20 p. 100 des émissions canadiennes. Au Canada, les fonderies de métaux non ferreux, tels que le nickel et le cuivre, sont responsables d’environ 45 p. 100 des émissions de SO2. Les précurseurs des pluies acides, (SO2 et NOx) peuvent être transportés très loin de leur source dans l’atmosphère avant d’être précipités sous forme acide sèche ou aqueuse.

source : http://www.thecanadianencyclopedia.com/

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