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Un monde sans cancer 29 : un traitement « cheval de Troie » pousse les cellules cancéreuses à se suicider

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Cette méthode pourrait constituer une option plus sûre que la chimiothérapie, qui nuit également aux cellules saines. Des scientifiques ont mis au point et testé un nouveau traitement potentiel contre le cancer. Fonctionnant de la même manière que les vaccins Covid-19, l’approche consiste à délivrer des molécules d’ARNm poussant les cellules cancéreuses à produire des protéines toxiques.

UTILISER L’ARN MESSAGER POUR COMBATTRE LE CANCER
On trouve à l’intérieur de l’ensemble des cellules vivantes des ribosomes, qui sont essentiellement de minuscules « usines à protéines », dont la nature dépend des « plans » qu’elles reçoivent, provenant des molécules d’ARN messager (ARNm). Au cours de la pandémie, les scientifiques ont notamment détourné ce mécanisme afin d’inciter les cellules à produire des protéines semblables à celles du coronavirus et obtenir une réaction adaptée de l’organisme lors d’infections ultérieures.

Si une telle approche avait précédemment été utilisée pour entraîner la production de protéines semblables à celles produites par les tumeurs et améliorer la réponse immunitaire face au cancer, des chercheurs de l’université de Tel-Aviv ont récemment dévoilé un traitement « cheval de Troie » fonctionnant différemment.

Décrit dans la revue Theranostics, celui-ci implique des molécules ARNm spécifiquement codées pour produire une toxine bactérienne, qui son ensuite emballées dans des nanoparticules lipidiques. Une fois injectées dans les tumeurs, elles poussent les cellules cancéreuses à fabriquer la toxine et à s’empoisonner. Selon l’équipe, cette méthode pourrait constituer une option plus sûre que la chimiothérapie, qui nuit également aux cellules saines.

« Avec une simple injection dans le lit de la tumeur, nous pouvons provoquer le suicide des cellules cancéreuses sans endommager les cellules saines », explique Dan Peer, co-auteur de l’étude. « Contrairement à la chimiothérapie, les cellules cancéreuses ne peuvent pas développer de résistance à notre technologie, car il est toujours possible d’utiliser une toxine naturelle différente. »

DE PREMIERS ESSAIS PROMETTEURS
Lors de tests effectués sur des souris atteintes de mélanome, entre 44 et 60 % des cellules cancéreuses ont été détruites après une seule injection. Ce qui s’est traduit par un ralentissement significatif de la croissance des tumeurs ainsi qu’une augmentation considérable du taux de survie des rongeurs traités, chez qui aucun effet indésirable n’a été observé.

Aussi prometteurs soient ces premiers résultats, il convient de garder à l’esprit que la recherche n’en est qu’à ses débuts. L’équipe prévoit de réaliser prochainement des essais précliniques à grande échelle, qui pourraient ouvrir la voie à des tests chez l’Homme.

source: https://dailygeekshow.com/

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