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Pour le climat, nous sommes tributaires du Gulf Stream

Les grands courants marins parcourent les mers du globe comme des tapis roulants, ils évoluent en surface dans les mers chaudes, plongent lorsqu’ils se
heurtent aux mers froides et jouent un rôle majeur dans la régulation des températures hivernales, en faisant bénéficier certaines zones d’un climat maritime, plus doux que le climat continental.

En France, ce sont nos côtes atlantiques qui en profitent, et toutes les régions exposées au climat maritime qui en découle. Les courants marins ne se contentent pas de réchauffer l’atmosphère lors de leur passage à la surface des océans, ils absorbent aussi du CO2 et l’entraînent avec eux vers le fonds, en y plongeant.

Le Gulf Stream qui traverse l’Atlantique, bien que connu depuis la découverte de la Floride en 1513, n’a fait l’objet d’une premières étude qu’en 1770 par Benjamin Franklin, alors responsable de l’administration des Postes américaines, pour améliorer le temps du transport du courrier avec la Grande-Bretagne.

En 1855, un lieutenant de marine des Etats-Unis, a posé l’hypothèse que le Gulf Stream était la seule vraie source de chaleur responsable du climat hivernal européen particulièrement doux, avec un décalage de 15° Celsius par rapport à celui de l’Est canadien. Cette théorie, qui remonte à 150 ans a été largement diffusée jusqu’en 1990, sans pourtant avoir été scientifiquement confirmée.

Aujourd’hui, les scientifiques attribuent moins la différence des températures
entre Paris et Montréal au Gulf Stream qu’à la rotation de la Terre, qui fait qu’aux latitudes tempérées, les bords de l’océan bénéficient d’un climat océanique, à cause de l’influence des vents. Même si s’est scientifiquement prouvé, c’est moins poétique que l’atmosphère réchauffée par l’eau chaude transportée par des tapis roulants.

Les scientifiques admettent que l’arrêt du Gulf Stream entraînerait malgré tout un refroidissement de l’ordre de 4,5 à 6 ° Celsius chez nous et de 20° en Norvège. Puis, n’oublions pas que le Gulf Stream absorbe aussi du CO2.
La fonte des glaces et l’augmentation de la pluviométrie de l’Atlantique Nord, qui provoquent un apport d’eau douce dans l’océan Arctique pourrait avoir une incidence sur la densité de l’eau et entraîner le lieu de plongée des eaux froides et salées au niveau des Açores.

Cette évolution est estimée possible, en se produisant, selon les modèles d’ici 20 ou 200 ans. Elle se traduirait par un changement qualifié de non significatif, voire de peu important, comme indiqué plus haut, du refroidissement hivernal de l’Europe de l’Ouest par rapport à celui de l’Amérique du Nord.

Par contre, le ralentissement, voire la disparition du Gulf Stream pourrait avoir une incidence sur le niveau de la mer, qui baisserait sur la côte atlantique aux Etats-Unis et remonterait de l’autre côté en Europe. Toutefois, il est certain que les courants marins sont loin d’avoir révélé tous leurs secrets.

source : http://www.riskassur-hebdo.com/

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