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Un monde sans voiture à essence

Technologie hybride: mort annoncée de la voiture à essence

(Québec) L’auto conventionnelle, qui ne consomme que de l’essence, est en train de mourir sous nos yeux. D’ici une dizaine d’années, prévoit une étude effectuée par IBM, les véhicules 100 % essence auront déjà disparu du marché.

L’Institute for Business Value d’IBM effectue des études stratégiques sur différents secteurs économiques. Il publiait l’année dernière une étude, Automotive 2020: Clarity beyond the Chaos, à partir d’entrevues avec 125 dirigeants de l’industrie automobile.

«Les technologies hybrides sont en plein développement, peut-on lire. En 2020, tous les véhicules vendus seront hybrides à un degré plus ou moins élevé.»

«Le véhicule tout électrique sera alors une réalité, ajoutent les auteurs. Les constructeurs investissent des sommes importantes en développement et on envisage déjà une autonomie de 150 km, assez pour intéresser une large partie des acheteurs de voiture.»

Modèle du cellulaire

Une entreprise américaine, Better Place, est par ailleurs à concevoir un modèle d’affaires pour l’auto électrique qui s’inspire du marché de la téléphonie cellulaire. L’entreprise veut implanter des réseaux de stations-services où l’automobiliste pourra faire le plein d’électricité. La méthode est simple : plutôt que de recharger sa batterie, on la remplace par une autre, déjà chargée.

«Nous visons un délai plus court que pour faire un plein d’essence», affirmait récemment le président de l’entreprise, Shai Agassi, à la radio américaine. «Notre objectif, c’est qu’un automobiliste n’ait pas besoin d’effectuer plus de 50 arrêts par année et pas plus de cinq minutes par arrêt.»

Better Place veut vendre des kilomètres de la même façon que Fido vend des minutes, avec différents forfaits. L’acheteur d’une voiture aurait le même choix que l’acheteur d’un téléphone cellulaire, entre différents forfaits. Il pourrait verser  un prix fixe mensuel pour sa voiture, avec kilométrage illimité, ou bien payer le plein prix du véhicule à l’achat et faire le plein avec l’équivalent de cartes prépayées.

Shai Agassi est un rêveur, mais c’est aussi l’ex-vice-président du géant informatique SAP, qu’il a quitté pour fonder Better Place.

Son entreprise est non seulement bien capitalisée, avec plus de 400 millions $ dans ses coffres, elle a également déjà conclu des ententes formelles avec deux pays, Israël et le Danemark, pour y implanter son réseau. Elle a aussi conclu une entente avec Renault-Nissan, qui prévoit mettre sur le marché en 2011 les voitures électriques qui utiliseront le réseau de Better Place.

Au Canada, Better Place a conclu une entente avec l’Ontario en début d’année. La province doit bientôt compléter une étude sur les incitatifs à offrir pour favoriser l’utilisation de véhicules propres. Le premier ministre McGuinty veut aussi positionner sa province pour profiter des emplois de cette nouvelle industrie. Better Place établira son siège social canadien à Toronto en plus de construire un centre de démonstration et de formation sur les véhicules électriques.

Le Québec a lui aussi eu des discussions avec l’entreprise américaine, mais rien n’est encore sorti de ces échanges.

Better Place n’est qu’un joueur parmi d’autres dans cette industrie naissante, qui semble devoir évoluer rapidement. Le président Obama a notamment annoncé qu’il consacrerait 2,4 milliards $ pour aider l’industrie américaine à développer les véhicules hybrides et les nouvelles générations de batteries qui les alimenteront.

D’ailleurs, les États-Unis accordent des crédits d’impôt allant jusqu’à 7500 $ à l’achat d’un véhicule hybride.

Au Québec, le dernier budget prévoit un crédit d’impôt pouvant aller de 2000 $ à 8000 $, selon les émissions de CO2 du véhicule admissible. En vertu des critères, quatre voitures sont pour le moment admissibles à cet avantage fiscal : les voitures hybrides Toyota Prius et Honda Civic, qui donnent droit à un crédit d’impôt de 2000 $, ainsi que les voitures électriques Zenn (Zero Emissions, No Noise, fabriquée à Saint-Jérôme depuis  janvier 2007) et Nemo, admissibles à un crédit d’impôt de 4000 $ cette année.

La Chevrolet Volt de GM, une voiture hybride électrique rechargeable dont la sortie est prévue vers la fin de 2010, donnera droit à un crédit d’impôt de 3000 $. Enfin, les premières voitures tout électriques, attendues vers la fin de 2011, donneront droit à un crédit d’impôt de 8000 $.

source : http://www.cyberpresse.ca/

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