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L’explication des Zones Mortes

Plusieurs théories ont été avancées pour expliquer ce phénomène qui prend de l’ampleur d’une façon inégalée jusqu’à maintenant. Les zones mortes ont doublé en 5 ans, voici de nouvelles zones et de nouvelles raisons de leur existence…

Le gaz à effet de serre le plus important, mis à part la vapeur d’eau, est le dioxyde de carbone (CO2).  Ses niveaux ont changé au cours du temps, de façon naturelle ou à cause des humains. Une grande partie du dioxyde de carbone produit par des humains ne reste pas dans l’atmosphère, mais sera stocké dans les océans ou sur la terre, dans les plantes et les sols.

Les sédiments sont de loin la plus grande réserve de carbone sur Terre, sur les continents comme dans les océans, et ce carbone est principalement sous forme de carbonate de calcium (CaCO3). La deuxième plus grande réserve est celle constitué par l’océan profond, où le carbone est sous la forme de carbonate dissous (CO32 ) et d’ions hydrogénocarbonates (HCO3 ). On estime qu’un tiers du dioxyde de carbone issu de la combustion des énergies fossiles se retrouve stocké dans les océans, dans lesquels il pénètre par des processus physiques et biologiques.

Processus biologiques

Il existe aussi des processus de capture biologique du dioxyde de carbone: il est également consommé par le plancton végétal dans la photosynthèse et ainsi converti en matière végétale. Les algues marines et le plancton végétal  consomment des quantités à peu près identiques de dioxyde de carbone, mais le plancton végétal  se développe beaucoup plus vite que les algues. 

La majeure partie du dioxyde de carbone capté par le plancton végétal  retourne à l’atmosphère quand le plancton meurt ou est mangé, mais une partie part quand même dans les sédiments profonds, lorsque les petites particules coulent. Ce processus est appelé « pompe biologique » car le dioxyde de carbone de l’atmosphère passe ainsi dans l’océan profond. Comme pour les processus physiques, c’est surtout aux latitudes élevées que cette pompe est la plus efficace, car le plancton végétal qui vit dans ces eaux très froides est suffisamment gros pour couler dans les eaux profondes quand il meurt.

Comme pour la végétation sur la terre, il existe de multiples types de plancton végétal dans l’océan. Or les simulations par ordinateur émettent la possibilité que l’activité humaine puisse changer les types de plancton végétal. Les humains pourraient donc avoir une influence indirecte sur les quantités de carbone stockées dans l’océan profond. Par exemple, certaines sortes de plancton, comme le très abondant Emiliania Huxleyi fabriquent leur squelette en carbonate de calcium (CaCO3). En construisant son squelette, ce plancton libère du dioxyde de carbone (voir la réaction ci-dessous) et ceci réduit la capture de dioxyde de carbone atmosphérique par l’eau de mer.

L’explication tient dans l’oxygène. Les divers polluants jouent bien entendu un role crucial dans la disparition de l’oxygène. Mais le CO2 qui est absorbé par les puits de carbone que sont les océans viennent ajouter un pavé dans les polluants. Le Plancton jouant un role d’absortion du CO2, les tapis roulants projetant ce CO2 dans les fonds marins, on va pouvoir très vite apprécier que le CO2 est le pire des fléaux pour les océans. Ces amas de CO2 sur le fond océanique créé des zones mortes d’une nouvelle catégorie. Ainsi sur ce fond océanique, l’oxygène disparait et met en péril tout l’océan entier.

Mais depuis 2 ans, le CO2 est devenu une marchandise où le droit de polluer est devenu la seule alternative des industriels. Mais ceci est un autre débat.

Les « zones mortes » apparaissent comme étant la grande menace du 21ème siècle pour les stocks de poissons.

Ces zones, dites ‘mortes’, sont le résultat d’une surabondance de nutriments, surtout d’azote, provenant de fertilisants agricoles, de la pollution automobile et industrielle et de déchets. La quantité limitée d’oxygène dans l’eau provoque la mort des poissons, des huîtres et d’autres espèces marines ainsi que d’importants habitats dont les herbiers marins ne peuvent survivre.

Les experts affirment que le nombre et la taille des zones dépourvues d’oxygène sont en croissance, le nombre recensé ayant augmenté chaque décennie depuis les années 1970. Selon eux, ces zones deviennent rapidement une menace importante qui a des retombées sur les stocks de poissons et donc sur les communautés qui dépendent de la pêche pour leur survie alimentaire et économique.

Le Year Book souligne également que la ‘fertilisation’ continue de la planète et la croissance de zones privées d’oxygène dans les océans représentent deux nouvelles questions auxquelles les gouvernements doivent s’attaquer au plus vite.

Dans certaines régions du monde, dont de nombreux territoires en Afrique, le manque d’azote entrave la capacité de fermiers à répondre aux besoins alimentaires. De telles régions ont désespérément besoin d’un apport supplémentaire de fertilisants. Toutefois, dans beaucoup d’autres pays du monde, l’utilisation excessive d’engrais chimiques aggrave le problème des zones mortes.

Klaus Toepfer, le Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’environnement, a déclaré : « L’utilisation inefficace et souvent excessive de fertilisants, l’évacuation d’eaux usées et les émissions toujours croissantes des automobiles et des usines font de l’humanité le cobaye d’une expérience gigantesque à l’échelle mondiale. L’azote et le phosphore dérivés de ces sources sont déversés dans les rivières et sur le littoral et s’ajoutent aux dépôts provenant de l’atmosphère, déclenchant ces effets alarmants et parfois irréversibles. »

« Certaines de ces zones dites mortes, ou zones dépourvues d’oxygène sont relativement petites, d’une superficie de moins d’un kilomètre carré, alors que d’autres sont bien plus larges, s’étalant sur 70 000 kilomètres carrés. Il est évident que si des mesures ne sont pas prises pour régler urgemment le problème à la source, celui-ci ne fera que s’intensifier. »

« Des centaines de millions de personnes sont tributaires du milieu marin pour leur alimentation, leur moyen d’existence, et leur épanouissement culturel. Réduire les impacts de l’agriculture, des déchets humains et de la pollution atmosphérique sur les océans et les mers représentent un élément incontournable pour atteindre les Objectifs de développement du millénaire et respecter le Plan de mise en œuvre du Sommet mondial sur le développement durable dans des domaines aussi divers que la pêche, la biodiversité, l’assainissement et la pauvreté. », a ajouté M. Toepfer.

L’apparition de zones au niveau d’oxygène artificiellement faibles est en corrélation étroite avec l’utilisation de fertilisants synthétiques en agriculture. L’azote est un des principaux composants de ces fertilisants.

Même si ils sont gérés avec attention, une grande quantité des fertilisants utilisés en agriculture persiste dans le sol d’où ils contaminent les rivières pour finir dans les mers.

sources :http://www.atmosphere.mpg.de/enid/3gh.html / http://www.unep.org/Documents.Multilingual/Default.asp?DocumentID=388&ArticleID=4458&l=fr 

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