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Les 12 000 dernières années révèlent une histoire climatique plus complexe qu’on ne le pensait jusqu’à présent

Image credit: iurii(opens in new tab) Shutterstock(opens in new tab)

Une équipe internationale de chercheurs d’Allemagne, du Royaume-Uni, de Suisse, du Canada et de France révèle la complexité de l’évolution des températures au cours des 12 000 dernières années.

Dans cette nouvelle étude, les scientifiques ont utilisé la plus grande base de données disponible sur les reconstructions de températures passées, remontant à 12 000 ans, afin d’examiner attentivement le schéma géographique des changements de température au cours de l’Holocène. Olivier Cartapanis et ses collègues ont constaté que, contrairement à ce que l’on pensait, il n’y a pas eu de période chaude globalement synchrone au cours de l’Holocène. Au contraire, les températures les plus chaudes sont observées à différents moments, non seulement dans différentes régions, mais aussi entre l’océan et la terre. Cela remet en question la pertinence des comparaisons de la température moyenne mondiale entre les reconstructions et les modèles.

Selon l’auteur principal, Olivier Cartapanis, « les résultats remettent en question le paradigme d’un maximum thermique holocène survenu au même moment dans le monde entier ». Et, alors que la température la plus chaude a été atteinte entre 4 000 et 8 000 ans en Europe occidentale et en Amérique du Nord, la température de l’océan de surface s’est refroidie depuis environ 10 000 ans aux moyennes et hautes latitudes et est restée stable sous les tropiques. La variabilité régionale du moment où la température maximale est atteinte suggère que l’insolation aux hautes latitudes et l’étendue de la glace ont joué un rôle majeur dans les changements climatiques tout au long de l’Holocène.

Variations de température à l’Holocène, source Wikipedia

Lukas Jonkers, co-auteur de l’étude et chercheur au MARUM – Centre des sciences de l’environnement marin de Brême, en Allemagne, déclare : « Étant donné que les écosystèmes et les populations ne subissent pas la température moyenne de la Terre, mais sont affectés par les changements climatiques régionaux et locaux, les modèles doivent bien cerner les schémas spatiaux et temporels du changement climatique afin de guider les décideurs politiques ». Ainsi, les nouveaux travaux de Cartapanis et de ses collègues constituent un objectif clair pour les modèles climatiques, car la capacité de ces derniers à reproduire les variations climatiques de l’Holocène dans l’espace et dans le temps augmentera la confiance dans leurs projections régionales du changement climatique futur.

MARUM produit des connaissances scientifiques fondamentales sur le rôle de l’océan et du plancher océanique dans le système terrestre global. La dynamique de l’océan et du plancher océanique a un impact significatif sur l’ensemble du système terrestre par l’interaction de processus géologiques, physiques, biologiques et chimiques. Ceux-ci influencent à la fois le climat et le cycle global du carbone, et créent des systèmes biologiques uniques. MARUM s’engage à mener des recherches fondamentales et impartiales dans l’intérêt de la société et de l’environnement marin, et conformément aux objectifs de développement durable des Nations unies. Il publie ses données scientifiques dont la qualité est garantie et les met à la disposition du public. MARUM informe le public des nouvelles découvertes dans l’environnement marin et fournit des connaissances pratiques grâce à son dialogue avec la société. MARUM coopère avec des partenaires commerciaux et industriels conformément à son objectif de protection de l’environnement marin.

Fluctuations du glacier d’Aletsch (VS) dans la dernière partie de l’Holocène.

Adaptation Terra Projects

Source : https://www.eurekalert.org/

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