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Le mont Fuji, un volcan « dans un état critique »

Plus de trois ans après le séisme de magnitude 9 ayant entraîné le drame de Fukushima, le mont Fuji est sous pression. Les scientifiques parlent d’un « état critique ». Le Japon n’en finit pas avec les difficultés que lui fait subir notre planète, après les séismes, le tsunami de 2011 et le dernier typon de ce mois de juillet 2014, le Mont Fuji montre des signes inquiétants…

 


 

C’est le point culminant du Japon (3 776 mètres). Le Mont Fuji est aujourd’hui un volcan sous pression après le tremblement de terre de magnitude 9, du 11 mars 2011. Une étude franco-japonaise publiée dans Sciences a révélé l’état de l’emblème national japonais: « Nos travaux ne disent pas que le volcan va entrer en éruption. Mais ils montrent qu’il se trouve dans un état critique », explique Florent Brenguier, chercheur à l’Institut des sciences de la Terre et premier signataire de la publication, dans une interview accordée au Monde.

Une « échographie » de la terre

A la jonction des plaques tectoniques pacifique, eurasienne et philippine, le volcan auraient été mis sous pression. Les chercheurs ont analysé les données de 800 capteurs sismiques installés au Japon. Une sorte d’ « échographie » des entrailles de la terre pour comprendre, analyser et cartographier les perturbations géologiques provoquées par le tremblement de terre.

« Les ondes sismiques se propagent très loin, elles font plusieurs fois le tour de la Terre. En se déplaçant, elles font vibrer la croûte terrestre et ce phénomène, comme une onde de choc, fracture ou fissure la roche », décrit Florent Brenguier.


Les régions volcaniques, les plus exposées

Malgré un épicentre à Tohoku dans le nord-est de l’île d’Honshu, c’est bien à 500 kilomètres de là que la croûte terrestre se voit la plus endommagée. Les zones volcaniques, et donc le mont Fuji classé au patrimoine mondial de l’Unesco en 2013, sont encore davantage exposées avec une « pression des fluides comprimés dans la roche, qui, en remontant, provoquent une éruption. Les ondes sismiques ajoutent encore à cette pression, avec pour effet de fracturer davantage le milieu », continue le chercheur.


1707, la dernière éruption

Si le « risque est accru », aucune étude ne peut assurer et prédire la prochaine éruption. Le doute persiste alors que la dernière fusion du mont Fuji remonte à 1707. Elle avait été précédée par un fort séisme de magnitude 8.7 un mois et demi plus tôt et avait fait plus de 5 000 victimes. Trois ans après « le grand tremblement de terre », comme l’appelle les Japonais, le mont Fuji ne s’est toujours pas réveillé. La surveillance continue pour la communauté scientifique.

source : http://www.lexpress.fr/

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