Le cancer bientôt guéri ?
Une molécule anti-cancer à double effet. La recherche dans la lutte contre le cancer vient de faire un pas conséquent. Des équipes de chercheurs du CNRS emmenées par Ara Hovanessian, Jean-Paul Briand et José Courty ont mis au point une molécule nommée HB-19 capable d’empêcher la formation de tumeurs. Leurs résultats seront publiés demain dans la revue PLoS One.
La HB-19, mise au point par des chercheurs français, pourrait bloquer la multiplication des cellules cancéreuses mais aussi entraver la formation des vaisseaux qui nourrissent la tumeur. Le premier pas vers une nouvelle thérapie anti-cancer non toxique.
Des chercheurs français ont peut-être ouvert la voie à un nouveau traitement contre le cancer. Ara Hovanessian et Jean-Paul Briand, directeurs de recherche au CNRS, ont conçu et synthétisé chimiquement une molécule baptisée HB-19.
La molécule cible spécifiquement une protéine nécessaire à la croissance des cellules tumorales, « la nucléoline de surface », mais aussi à l' »angiogénèse », c’est-à-dire la formation des nouveaux vaisseaux sanguins indispensables à l’apport d’oxygène et de nutriments aux cellules cancéreuses. Une double action qui fait d’HB-19 un agent anticancéreux puissant et non toxique, selon les chercheurs.
Pas de toxicité
HB-19 a été administré par injection sous la peau ou dans la cavité abdominale, à des souris greffées avec des cellules tumorales d’origine humaine (cancer de la prostate, du sein, du colon ou le mélanome) à 2-3 jours d’intervalle pendant 30 jours. Ce traitement expérimental a entraîné une « inhibition significative de la progression de tumeurs, voire même dans plusieurs cas l’éradication de cellules tumorales ».
Lors des expériences, la molécule n’a pas provoqué de toxicité sur les tissus, contrairement à d’autres traitements couramment utilisés en cancérologie, ajoutent les chercheurs. Autre avantage, elle peut être synthétisée à l’échelle industrielle. La société ImmuPharma, qui a obtenu la licence d’exploitation exclusive, a développé une famille de composés de deuxième génération plus efficaces encore qu’HB-19 et espère pouvoir commencer une étude clinique préliminaire (dite de phase 1) au début de l’année 2009. Ces résultats prometteurs, obtenus par les deux chercheurs et leur collègue José Courty, sont publiés mercredi dans la revue en ligne PLoS ONE.
Sources : http://tf1.lci.fr/ / http://www.linternaute.com
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