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L’antarctique se refroidit

Pendant que la pointe nord de l’Antarctique « Près de 90 % des glaciers de la péninsule de l’Antarctique ont régressé en 50 ans.
La température moyenne a augmenté dans la région de 2,5° depuis 1950. »
Cette information lue à la légère laisserait penser que le réchauffement global touche également l’antarctique. Mais alors que doit on penser de la réalité du phénomène qui prouve que c’est un refroidissement que connait l’antarctique et non pas un réchauffement. Parler de la pointe nord de la péninsule, c’est oublier qu’il y a tout un continent derrière, donc voici le refroidissement de l’Antarctique…

Une équipe internationale de scientifiques a découvert un changement rapide de la température et de la salinité des eaux profondes de l’océan Méridional en Antarctique, qui pourraient avoir un impact significatif sur le climat mondial. Ces eaux sont plus froides et plus salées qu’il y a dix ans. L’échelle et la rapidité de ces changement ont surpris les scientifiques et ce phénomène pourrait indiquer un ralentissement de la circulation des courants. Laquelle a une forte influence sur le climat.

L’antarctique est une des seules zones du globe ou la tendance est au refroidissement ces 20 dernières années (excepté pour la petite péninsule de l’inlandis). Dans un contexte de réchauffement global, on peut se demander d’ou vient cette tendance.

De fortes anomalies dans le vortex polaire en antarctique depuis pas mal d’années, fait descendre de l’air froid de la stratosphère aux limites de la tropopause. Ce froid intense, qui arrive à pénétrer dans les hautes couches de la tropopause est d’ailleur responsable en grande partie de la destruction de la couche d’ozone à cet endroit du globe, et du trou béant qui y règne.

Si l’augmentation de la teneur en CO2, renforce l’effet de serre dans la tropopause, elle entraine un refroidissement au dessus dans la stratosphère, qui pourrait donc engendrer peut etre ces anomalies dans le vortex polaire. Cela pourrait constituer un rééquilibrage naturel, puisque ce froid apporté aux limite de la tropopause , venant de la stratosphère ne se fait pas , sans ces anomalies du vortex.

Les eaux de l’Antarctique se refroidissent rapidement en ce moment :

Des scientifiques ont dit avoir découvert un changement rapide de la température et de la salinité des eaux profondes de l’océan Méridional enAntarctique, qui pourraient avoir un impact significatif sur le climat mondial.

Steve Rintoul, responsable de cette équipe de recherche multinationale, a indiqué qu’ils avaient découvert que les eaux des profondeurs de l’océan méridional étaient plus froides et plus salées qu’il y a dix ans .

L’échelle et la rapidité de ces changement ont surpris les scientifiques et ce phénomène pourrait indiquer un ralentissement de la circulation des courants, a-t-il déclaré.

«La circulation océanique a une forte influence sur le climat, il est donc important que nous comprenions ce qui se passe et pourquoi cela se passe si rapidement», a également déclaré Steve Rintoul, après l’arrivée de l’équipe à Hobart, en Tasmanie.

Les chercheurs ont prélevé des échantillons sur 3000 kilomètres durant cette expédition de 8 semaines à bord du navire de recherche australien, Aurora Australis.

«C’est une nouvelle indication que le climat peut changer et qu’il est en train de le faire. Il nous faut désormais établir si ces modifications sont dues à l’homme et si c’est le cas, il faut savoir avec quelle rapidité le climat va changer et quels en seront les impacts?», a indiqué le scientifique.

L’antarctique montre réellement des signes de refroidissement de l’océan à l’atmosphère et de l’atmosphère à la stratosphère, tout indique que ce continent se refroidit rapidement depuis 20 ans. La perte de la couche d’ozone est la meilleure preuve de ce refroidissement en haute altitude. En effet un refroidissement de la stratosphère détruit la couche d’ozone, nous verrons ultérieurement les facteurs qui peuvent refroidir la stratosphère et l’océan dans d’autres articles.

Ce qui est très curieux dans ce que nous constatons, c’est que le refroidissement semble général. En effet, la chute des températures ne touchent pas seulement l’atmosphère mais également l’océan. Et là c’est beaucoup plus préocupant, si l’océan est touché c’est l’ensemble du système qui semble bouleverser. Nous n’avons plus à faire à une simple descente des températures mais nous avons plutot à faire à un changement climatique. Ce qui arrive à l’antarctique devrait probablement précéder le même type de phénomène dans l’arctique. Par le passé, à chaque refroidissement important, les 2 pôles étaient concernés.

Voici un petit rappel de l’antarctique :

L’OCEAN ANTARCTIQUE

– Immense : il occupe 20% de la surface de l’océan mondial et constitue le plus vaste éco-système homogène de la planète.

– Il est le siège des plus vastes transferts d’énergie, chaque année fusion ou congélation de 20*1012 tonnes de glace dont dépend pour une bonne part l’équilibre thermique de la planète.

Les eaux tournent d’W en E avec un débit annuel moyen de 160 m3/s entraînées par les 40° rugissants et les 50° hurlants qui se développent sans entrave continentale. C’est le plus puissant courant au monde, la totalité des fleuves du globe représente 1 million de m3/s ! Il se présente sous la forme d’un anneau de 76 M de km¨ limité au N par la « convergence subtropicale » (rencontre entre les eaux froides polaires et les eaux chaudes subtropicales) et au S par le continent Antarctique. Les interactions océan atmosphère et le régime des vents, d’E près du continent, d’W au large sont à l’origine de zones superficielles de discontinuité comme la divergence antarctique où les eaux profondes, riches en sels nutritifs, montent de 2000 à 3000 m vers la surface. Au contraire, aux zones de convergence (antarctique ou front polaire et convergence subtropicale) sont associées des plongées d’eaux froides associées au régime des vents. Dans la zone côtière, les mers d’Amery, de Weddell et de Ross sont les zones de formation des eaux de fond antarctiques.

C’est dans l’océan austral que se rejoignent les trois principaux océans mondiaux et l’on comprend qu’un déséquilibre du système océanique austral, par exemple une fusion anormalement abondante des glaces du continent, ne serait pas sans conséquence sur les autres océans de la planète.

Les masses d’eau océaniques atlantique, indienne, pacifique se mélangent dans leur trajet autour du pôle et donnent une masse d’eau unique l’eau circumpolaire profonde. Relativement « chaude » (2°) et salée du fait de l’influence lointaine de la Méditerranée. Eau riche en sels nutritifs accumulés durant son trajet depuis l’H. N. Cette richesse des eaux profondes va être activée par les mécanismes de photo-synthèse grâce aux changements de densité des eaux de surface : pendant l’hiver austral, la mer de Weddell, la mer de Ross se refroidissent et leur densité augmentant, les eaux sont entraînées en profondeur. Cette eau antarctique de fond, de t < 0°, tapisse les abysses et soulève en coin l’eau circumpolaire profonde qui est ainsi propulsée vers la surface. Ce mouvement ascensionnel est favorisé par l’action des vents d’E près du continent et d’W au large. Ces vents violents entraînent des courants marins de dérive déviés par la force de Coriolis à gauche de la direction vers laquelle ils soufflent.

Les cataractes aériennes du Guaira au Brésil ont un débit de 13 000 m3/s, ce sont les plus importantes au monde mais elles sont sans commune mesure avec la cataracte sous-marine du Danemark qui transporte 5 000 000  m3/s dans l’océan Atlantique. Ces cataractes jouent un rôle déterminant dans la température et la salinité des profondeurs océaniques. L’eau froide près du pôle est plus dense et plonge vers les fonds s’écoulant vers les latitudes moyennes, déplaçant l’eau chaude au-dessus d’elle. Cette eau plus chaude remonte par de faibles courants ascendants présents presque partout. Les eaux froides ne remontent que lentement après s’être réchauffées au contact des couches supérieures d’eau plus chaude.

Les océans tropicaux et subtropicaux sont chauffés en surface par la rayonnement solaire qui provoque en même temps une intense évaporation augmentant ainsi la salinité des eaux de surface. La chaleur et le sel excédentaire diffusent alors vers les couches profondes de l’océan. Cette masse d’eau profonde, chaude et salée gagne progressivement l’océan austral, on l’appelle Eau Profonde Circumpolaire, là, elle remonte à la surface, elle cède une partie de sa chaleur à l’atmosphère et se transforme en une eau froide dense, l’Eau Antarctique de Fond qui plonge vers le fond des océans. Cette EAF s’écoule vers le N et dépasse largement l’Equateur. C’est la masse d’eau de fond la plus importante du globe. Au cours de son trajet vers le N cette eau se mélange progressivement aux eaux supérieures et le cycle réchauffement refroidissement recommence. L’océan austral est donc le moteur d’une gigantesque machine thermique qui commande l’essentiel de la circulation océanique du globe et donc le climat terrestre.

Nous aurons donc compris le rôle majeur de l’antarctique dans la climatologie globale. La route des glaces est en marche. Les raisons de ce refroidissement sont connues. Mais ceci est un autre débat qui sera débattu bientôt, c’est déjà programmé.

sources : Mitch / XIII / TF1 Info / http://forums.infoclimat.fr / stalbuck de infoclimat / AFP /http://www.cyberpresse.ca/technosciences/article/article_complet.php?path=/technosciences/article/17/1,5296,0,022005,926103.php /http://www.ac-strasbourg.fr/microsites/hist_geo01/rechauffement-v2/oceano/hoceano01.htm

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