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La sonde Rosetta en route vers une comète plus étrange que prévue

Alors que la sonde Rosetta se rapproche de plus en plus de son objectif, les scientifiques de l’Agence spatiale européenne (ESA) ont fait une découverte inattendue : la comète Churyumov-Gerasimenko que Rosetta doit étudier est composée de deux morceaux distincts.

 

 

Une comète atypique pour une mission encore plus unique qu’on ne l’imaginait. Il y a 10 ans, l’Agence spatiale européenne (ESA) a envoyé dans l’espace un engin pas comme les autres : une sonde prénommée Rosetta et équipée d’un atterrisseur Philae. Objectif : réaliser une première dans l’histoire du spatial, à savoir atterrir sur une comète. Aujourd’hui, Rosetta se rapproche de plus en plus de son but, amenant quelques surprises aux scientifiques.

En effet, la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko que doit étudier la sonde n’a pas tout à fait la forme attendue. C’est ce que viennent de révéler des images capturées le 14 juillet par la caméra OSIRIS embarquée à bord de la sonde, qui se trouvait à ce moment-là à près de 12.000 km de la comète, « pas loin de la distance qui sépare la France de Hawaï », relève le CNRS. Sur ces images, les chercheurs ont observé « un noyau remarquable, formé de deux composantes imbriquées formant un ensemble binaire en contact ».

Autrement dit, la comète serait composée de deux parties distinctes, comme on le voit sur la vidéo ci-dessus. « Certains ont déjà reconnu la forme grossière d’un petit canard, dont on distinguerait d’un côté le corps et de l’autre la tête », souligne l’ESA. Un profil atypique pour une comète. « C’est différent de toutes les comètes que nous avons vu jusqu’ici », a souligné Carsten Güttler, responsable du projet OSIRIS au Max Planck Institute for Solar System Research (MPS) en Allemagne.

D’après les prévisions, la sonde européenne devrait arriver à 100 kilomètres de la comète le 6 août prochain. Elle continuera ensuite de se rapprocher jusqu’à se placer en orbite autour d’elle.


Une origine mystérieuse

Il faudra attendre novembre pour que la sonde s’approche à moins de 5 kilomètres afin de larguer son petit passager à la surface de la comète. Une opération très délicate et encore jamais réalisée. Si tout se passe bien, Philae profitera des mois suivants pour étudier la comète et en savoir plus sur elle. Cela pourrait notamment permettre de trouver une explication à sa forme atypique.  Les scientifiques essaieront de déterminer si les deux parties ont un jour été des corps distincts qui se sont assemblés. Churyumov-Gerasimenko « pourrait illustrer magnifiquement le processus clé d’accrétion des petits corps qui a conduit à la formation de notre système solaire », a écrit le CNRS. Mais « à ce point, nous en savons trop peu sur 67P pour permettre davantage qu’une supposition éclairée », a précisé Holger Sierks du MPS.

extrait et source : http://www.maxisciences.com

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