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La Niña est de retour avec ses conséquences

La Niña devrait accroître le nombre d’ouragans dans l’Atlantique au contraire d’El Niño qui cisaillait les vents et empêchaient leurs formations. Plus d’ouragans, de sécheresse et de chaleur… un nouvel épisode climatique La Niña, phénomène inverse d’El Niño, se profile à l’horizon et pourrait affecter le sud des États-Unis, selon les experts.

L’Administration nationale américaine pour les océans et l’atmosphère (NOAA) a annoncé mardi la fin officielle d’un Niño bref et doux, crédité d’avoir réduit l’activité cyclonique dans l’Atlantique l’été dernier alors que la saison des ouragans s’annonçait chargée.

« Nous observons un basculement vers La Niña, les données le montrent clairement », souligne Conrad Lautenbacher, administrateur de la NOAA.

La Niña, un refroidissement de la région équatoriale dans le Pacifique, n’a pas officiellement commencé, car c’est un processus de plusieurs mois comportant des seuils de températures. Mais les signes avant-coureurs sont là, souligne-t-il, évoquant des données satellitaires et relevés océanographiques.

On ne connaît pas la force de la prochaine Nina. Les plaines du centre du pays ont également tendance à être plus sèches durant le phénomène Nina alors que le nord-ouest tend à être plus humide à la fin de l’automne et au début de l’hiver.

El Niño et La Niña sont des phénomènes difficiles à prévoir, précise Michael Glantz, du Centre national pour la recherche atmosphérique. « Chaque épisode a surpris les scientifiques depuis qu’ils étudient El Niño. »

Les Niñas se développent généralement de mars à juin, atteignant leur pic d’intensité en fin d’année jusqu’en février de l’année suivante, selon Vernon Kousky, de la NOAA. Les hivers tendent à être plus doux dans le sud-est des États-Unis et plus froid dans le nord-ouest durant ces périodes.

Andrew Weaver, professeur de météorologie à l’université de Victoria, au Canada, juge les prévisions de la NOAA justifiées car les signes d’une Nina imminente sont manifestes dans l’océan. La Niña a des effets positifs ou néfastes, selon l’endroit où l’on vit, mais elle n’entraîne pas en général de lourdes conséquences pour l’homme contrairement à El Niño, précise-t-il.

Les effets de la Niña :

– La Niña devrait se traduire par un printemps et un été plus frais dans le nord du continent nord-amércain.

– La longue sécheresse qui frappe l’ouest du Texas pourrait également s’aggraver.

– Le phénomène signifie habituellement davantage d’ouragans dans l’Atlantique, ainsi que moins de pluies et plus de chaleur sur le sud des États-Unis.

– La quantité de sédiments qui se déposent en Amérique du Sud, dans les plaines d’inondation où serpentent l’Amazone et ses affluents, dépend des variations climatiques et notamment du phénomène connu sous le nom de  »La Niña », avait annoncé une équipe de chercheurs dans le dernier numéro de la revue Nature.

– L’équateur météorologique se déplace vers le nord.

– Les vents alizés se renforcent sur le Pacifique.

– Les courants marins sont modifiés.

– Des précipitations plus importantes que la normale apparaissent sur la partie occidentale du Pacifique équatorial (notamment vers l’Indonésie), l’Asie du Sud et du Sud-Est, le nord et nord-est de l’Australie, le sud de l’Afrique, le nord de l’Amérique du Sud (Brésil inclus) et l’Amérique Centrale (les Antilles y compris), l’archipel d’Hawaï …

Pour l’Europe, la Nina semble refroidir le continent

En règle générale, La Niña entraîne des conséquences moins marquées qu’El Niño à l’échelle mondiale, ne faisant qu’intensifier des conditions plus ou moins normales. Malgré tout, lorsque La Niña fait rage, le climat de l’Indonésie, normalement humide, devient très humide, et les hivers canadiens, plus froids et plus neigeux. Par ailleurs, les variations de température provoquées par La Niña ont tendance à varier quelque peu selon des facteurs précis telles que sa force, la profondeur et la répartition géographique des eaux froides ainsi que la circulation atmosphérique préexistante. Parmi les répercussions habituelles de La Niña, on note des moussons plus humides et des inondations sur le sous-continent indien; des pluies torrentielles et des crues en Asie du Sud-Est et en Australie du Nord et de l’Est; des hivers frais et humides en Afrique du Sud-Est; un climat chaud et sec le long de la côte du Pérou et de l’Équateur.

Au cours du 20e siècle, la planète a connu 18 La Niñas par rapport à 25 El Niños. Il est rare qu’un cycle El Niño soit suivi d’un cycle La Niña. Au cours du XXe siècle, seulement 5 cycles de refroidissement ont succédé aux cycles de réchauffement. La Niña a été précédée par El Niño en 2007.

sources : http://www.acadienouvelle.com/ / http://www.cyberpresse.ca/ / http://www.meteo.fr/ / http://www.canadianencyclopedia.ca/

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