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La Nasa planche sur un nouveau concept de sonde afin d’explorer Jupiter

Dans l’objectif de pouvoir un jour explorer Jupiter, la NASA travaille actuellement sur un nouveau concept de sonde qui serait non seulement capable de résister au climat particulièrement hostile de la géante gazeuse, mais également d’en tirer profit. Baptisé windbot, ce drone dépourvu d’ailes et de mécanisme de propulsion pourrait ainsi se déplacer et s’alimenter en exploitant les conditions atmosphériques de la planète. Explications.

Des vents extrêmement violents pouvant atteindre les 600 km/h, des températures oscillant entre -140 °C au niveau de sa haute atmosphère et 24 000 °C près de son centre : telles sont les conditions météorologiques régnant sur Jupiter. Avec un climat aussi hostile, on comprend à quel point l’exploration de cette géante gazeuse se révèle être une tâche particulièrement périlleuse. En témoigne d’ailleurs le funeste sort de la sonde Galileo qui avait été parachutée sur Jupiter par la NASA en 1995. L’appareil avait alors mis moins d’une heure avant d’être entièrement détruit par les couches atmosphériques de la planète.

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Aujourd’hui, l’agence spatiale américaine souhaite néanmoins surmonter ces obstacles en confectionnant une sonde qui serait en mesure de retourner ces conditions chaotiques en sa faveur. Ce drone en forme de polyèdre, baptisé windbot, serait en effet capable de se laisser porter par les vents de l’atmosphère jupitérienne et d’y survivre ainsi bien plus longtemps que son homologue envoyé 20 ans plus tôt. « Une graine de pissenlit peut flotter longtemps dans l’air, car elle tourne en tombant et crée ainsi un mouvement ascendant. Nous allons explorer cet effet avec nos windbots », a expliqué Adrian Stoicia, du Jet Propulsion Laboratory de la Nasa, relayé par le site Sciences & Avenir.

Ainsi, en l’absence d’énergie solaire exploitable du fait de l’imposante couche nuageuse de Jupiter, le windbot pourrait se servir de l’énergie offerte naturellement par les conditions atmosphériques de la planète pour se maintenir en l’air. Or, si les fluctuations de température et le champ magnétique de la géante gazeuse représentent des sources d’énergie potentiellement exploitables, l’équipe du JPL mise surtout sur l’importante variabilité des vents pour alimenter sa future sonde. En effet, ces derniers créent d’importantes turbulences atmosphériques dont la force pourrait être utilisée pour alimenter les batteries du Windbot.

Notons toutefois que cette sonde n’en est encore qu’au stade de simple projet d’étude et que l’agence spatiale américaine ignore encore si le procédé sera réellement efficace sur le terrain. Doté d’un budget de 100 000 $, le projet windbot pourrait néanmoins aboutir à un prototype qui sera tout d’abord utilisé sur Terre pour étudier les ouragans et les tornades. « Nous ne savons pas encore si cette idée est réalisable, mais elle nous pousse à aborder d’autres façons d’envisager les problèmes », a ainsi conclu Adrian Stoicia.

TDF

source : http://www.buzznova.biz/

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