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La vie explose à Tchernobyl

Le 26 avril 1986, la plus grande catastrophe nucléaire de l’Histoire avait lieu. 33 ans après, la vie explose après Tchernobyl : les photographies de Sergei Gaschak de l’intérieur de la « zone ». Des images d’une caméra cachée révèlent le dynamisme de la faune dans une zone fermée aux humains depuis toutes ces années.

Les photographies de Sergei Gaschak offrent un aperçu sans précédent de la vie animale dans «la zone», la région de l’Ukraine et de la Biélorussie officiellement fermée à l’habitation humaine depuis la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986.

En utilisant des pièges photographiques pour prendre des photos de façon mécanique, Gaschak a capturé ce que peu de gens ont pu voir de leurs propres yeux – la diversité remarquable de la faune dans la zone.

L’un des premiers sauveteurs sur le site de la catastrophe nucléaire, Gaschak a consacré ces dernières années à photographier des lynx, des loutres, des hiboux et d’autres animaux sauvages, et a même découvert les empreintes de pas d’ours bruns. La zone d’exclusion s’étend sur plusieurs kilomètres autour du site du réacteur et comprend Pripyat, une ville soviétique prospère de 50 000 habitants mais demeurée une ville fantôme depuis le désastre de cette époque soviétique.

Plus de 300 000 personnes ont évacué la région à la suite de l’explosion et seules quelques centaines de retraités obstinés sont rentrés, défiant les interdictions du gouvernement de s’installer dans la zone.

Au moment de la catastrophe, peu d’animaux sauvages vivaient dans la région autour de la centrale nucléaire. Mais lorsque les humains sont partis à la suite de la catastrophe, de grands mammifères sont apparus et ont prospéré. Alors que les animaux présentaient des niveaux de radiation incroyablement élevés, ils semblaient toujours normaux. Il n’y avait pas de loups géants ou de cerfs à trois têtes.

Selon un livre sur la vie animale et végétale de la zone, Histoire naturelle de Tchernobyl, les seules anomalies observées chez les animaux sont des taches albinos et des malformations chez l’hirondelle rustique.

C’était une histoire différente avec la faune, y compris les champignons radioactifs qui poussent dans la région et causent parfois une panique occasionnelle lorsqu’ils se retrouvent sur les étals de marché de l’Ukraine et de la Russie.

Mais les bêtes qui errent dans la zone déserte sont normales, sauf les niveaux de radiation. En effet, le livre suggère que, paradoxalement, le site radioactif le plus sale d’Europe est devenu le plus grand refuge animalier du continent.

 


Le Dr Gaschak a servi de liquidateur dans les mois qui ont suivi l’accident de Tchernobyl. Ses années d’expérience dans la région de Tchernobyl l’ont familiarisé avec la flore et la faune de la zone d’exclusion. Sergei est un naturaliste et un photographe exceptionnel qui s’intéresse à l’ornithologie (en particulier les rapaces) et à la mammalogie. Le Dr Gaschak a collaboré avec les scientifiques de Texas Tech à de nombreuses publications scientifiques sur la dose de rayonnement et les effets biologiques dans la région de Tchernobyl. Sergei dirige les programmes de recherche scientifique du Laboratoire international de radioécologie.

Adaptation La Terre du Futur

sources : https://www.independent.co.uk/ / http://www.nsrl.ttu.edu/

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