Tweet

Voilà qu’un centre industriel pétrolier est en flamme depuis quelques jours au nord de Londres.

Un énorme nuage toxique s’est formé sur le sud de l’Angleterre. La santé immédiate des personnes qui sont approximitées de cette catastrophe n’est pour le moment pas touchée. Mais si les vents poussent les nuages vers le sol, des conséquences peuvent être attendues à court terme. Cela pourrait créer également des cancers sur un plus long terme.

 

HEMEL HEMPSTEAD, Angleterre – Redoutant de nouvelles explosions, les pompiers britanniques ont dû suspendre leurs opérations après avoir circonscrit en partie le gigantesque incendie qui ravage depuis dimanche un dépôt de carburant au nord de Londres.

Les soldats du feu ont éteint 12 des 20 cuves mais ont dû interrompre leur mission en milieu d’après-midi, redoutant qu’une des cuves contienne un carburant hautement volatile susceptible de provoquer de nouvelles explosions.

« Nous avons retiré nos hommes », a déclaré le chef des pompiers du Hertfordshire, Roy Wilsher. « Je ne veux pas d’une tragédie humaine en plus de la tragédie environnementale que nous avons déjà. »

La police a pour sa part fermé l’autoroute M1, qui passe à proximité du dépôt, par mesure de sécurité.

Les pompiers n’ont commencé à s’attaquer que lundi matin au feu parce que la chaleur et des préoccupations écologiques les en avaient empêchés la veille.

« TERRITOIRE INCONNU »

Les pompiers ont passé la nuit à discuter avec les responsables de l’Agence de l’environnement des moyens de lutter contre les flammes sans polluer les réserves d’eau avant que le feu vert ne soit donné lundi matin.

« Le risque de pollution de la nappe phréatique était réel mais maintenant nous avons un plan qui en tient compte », a déclaré Roy Wilsher à la BBC.

« C’est le plus grand incendie de ce genre qu’on ait jamais eu à affronter en Grande-Bretagne et ailleurs en Europe », a-t-il ajouté.

« Nous sommes en territoire inconnu. Nous ne savons pas comment les courants thermiques vont agir sur la mousse. Elle va peut-être complètement se vaporiser. »

Selon la police, les déflagrations, qui ont fait 43 blessés dont un grave, semblent accidentelles.

Lundi, l’immense nuage de fumée noire dégagé par le brasier progressait vers le sud-ouest à plus de 10.000 pieds. Mais rien n’indiquait qu’il soit toxique ni qu’il revienne vers le sol comme on avait pu le craindre initialement.

Le dépôt de Buncefield approvisionne en essence et autres hydrocarbures une grande partie du sud-est de l’Angleterre, dont les aéroports de Luton et Heathrow.

A plein, le dépôt – géré conjointement par Total et Texaco – contenait 5% des réserves britanniques de carburant, mais on ignore combien il en contenait réellement avant l’explosion.

Les autorités, selon lesquelles les explosions ne devraient pas entraîner de pénuries d’essence, ont exhorté les automobilistes à ne pas se ruer, sous l’effet de la panique, dans les stations-service.

sources : http://www.dfd.dlr.de/ / Reuters / Yahoo / http://news.bbc.co.uk/

(383)