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Exomars, la mission qui peut tout changer

Ce 16 octobre 2016, à 16h42, le rover Schiaparelli et l’orbiteur TGO vont se séparer. Et trois jours plus tard, l’atterrisseur Schiaparelli se posera sur Mars, tandis que TGO (pour Trace Gas Orbiter) scrutera l’atmosphère martienne à la recherche de méthane. Et si tout se passe comme prévu, ça sera une première pour l’Agence Spatiale Européenne (ESA), quelques jours seulement après la fin de la mission Rosetta.

Un défi technologique, qui peut poser les bases des prochaines missions habitées.

En effet, cette étape essentielle de la mission Exomars doit envoyer les deux équipements sonder la Planète rouge à la recherche de traces de vie passées et présentes – et Schiaparelli serait alors le premier équipement européen à se poser avec succès sur la surface martienne. Mais elle doit aussi démontrer que les options choisies par l’Europe et la Russie (à travers l’agence Roscosmos) sont viables, avant l’envoi sur Mars du rover Pasteur, en 2020. Celui-ci pourra forer le sol jusqu’à deux mètres de profondeur, alors que le rover américain Curiosity, qui explore actuellement la surface de la planète, ne peut creuser que jusqu’à 7 centimètres.

Un pas vers la colonisation

Pour le magazine américain Popular Mechanics, l’enjeu est donc de taille. D’autant qu’“il y a beaucoup de discours autour de la colonisation de Mars, depuis celui d’Elon Musk, intitulé “faire de l’Humanité une espèce multiplanétaire”, jusqu’à la récente tribune du Président Obama [sur CNN], titrée “L’Amérique va faire un pas de géant vers Mars”. C’est un objectif enthousiasmant d’envoyer des astronautes sur Mars dans les années 2030, mais le prochain grand pas en avant est sur le point de se faire la semaine prochaine”, s’enthousiasme le magazine scientifique.

Le module Schiaparelli, qui doit atterrir sur la surface martienne le 19 octobre 2016, a en effet été conçu pour tester de nouveaux systèmes d’atterrissage. Il doit démontrer que ceux-ci fonctionnent et permettre à l’ESA d’étudier les paramètres d’accès à la Planète rouge. Un point essentiel, indique Popular Mechanics :

Apprendre à maîtriser l’atterrissage sur Mars est crucial pour les futures missions habitées […] Et nous aurons d’ici peu les toutes premières images d’un atterrissage martien”

Schiaparelli devra en effet “faire face aux périls d’un atterrissage en autonomie sur une planète connue pour tenir les sondes en échec ; une planète à l’atmosphère ténue, qui complique la tâche de ralentir la descente ; tout ça conjugué au fait qu’il est impossible pour la Terre de communiquer en direct avec le module, car il y a un délai minimum de 26 minutes entre l’envoi du signal depuis la Terre et sa réception par les équipements présents dans l’atmosphère martienne”, détaille le Christian Science Monitor.

exomars

Et ce n’est pas la seule complication possible. Des tempêtes de poussière sévissent actuellement à la surface de la planète, et pourraient se transformer en une tempête géante, indique le quotidien de Boston.
Une éventualité prise en compte par l’équipe de l’ESA. “Nous avons toujours su que nous pourrions arriver en pleine tempête et Schiaparelli a été conçu pour faire face à cette éventualité”, a indiqué à la BBC Jorge Vago, le responsable scientifique de la mission. Il va même plus loin :

Du strict point de vue de la collecte de données sur l’électrification des nuages de poussière, ça pourrait être très intéressant.”

Pour le savoir, il faudra suivre le live proposé par l’Agence Spatiale européenne sur son site.

Une forme de vie a-t-elle émergé sur Mars? Pour le savoir, deux missions de l’Agence spatiale européenne (ESA) sont lancées en 2016 et 2020. Cette dernière comportera l’atterrissage d’un véhicule –véritable laboratoire sur roues– à la surface de la planète rouge.

La dénomination « ExoMars » concatène « exobiologie », la science qui recherche des traces d’une forme de vie extraterrestre avec la dénomination de la planète cible. Ce programme mené en coopération avec Roscosmos, s’articule autour de 2 missions.

La mission de 2016 se compose de 2 éléments.  Le satellite Trace Gas Orbiter (TGO) qui va analyser dans un premier temps,  avec ses instruments russes et européens, les gaz présents à l’état de traces dans l’atmosphère martienne. TGO commencera sa mission scientifique après un an « d’aérofreinage » qui transformera son orbite initiale très ovale, parcourue en quatre jours, en une orbite circulaire parcourue en une journée. Un module de démonstration d’entrée atmosphérique et de descente sous parachute, largué 3 jours avant l’arrivée vers Mars, va atterrir en douceur à la surface de la planète rouge. L’ESA l‘a dénommé  « Schiaparelli » en l’honneur du célèbre astronome italien. Il est équipé de capteurs qui mesureront les performances pendant la descente et lors de l’atterrissage. Dépourvu de panneaux solaires cette plateforme fonctionnera pendant 4 jours terrestres en utilisant l’énergie restante dans ses batteries.

sources : http://www.courrierinternational.com / https://exomars.cnes.fr/

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