Nous descendons tous de moins de 1000 survivants
Actuellement, plus de 7 milliards d’êtres humains, auraient pour origine la seule famille ayant survécu il y a 74000 ans à une catastrophe climatique, l’éruption du Mont Toba ! Cette catastrophe climatique aurait détruit toutes les récoltes, la majorité des animaux seraient morts de froid et par voie de conséquence, elle aurait précipité la disparition de la quasi totalité des espèces humaines, à l’exception d’environ 1000 individus. Suite à cette catastrophe, à quelques individus près, on peut littéralement considérer que nous sommes issus d’une seule famille d’Homo sapiens. C’est ce que démontre l’histoire de l’ADN mitochondrien.
Après avoir survécu à ce goulot d’étranglement génétique, un être à part dans le règne animal est né, l’homme moderne. Aujourd’hui biologistes, ethnologues et paléontologistes pensent que les derniers descendants de cette espèce vivent toujours sur Terre : il s’agit du peuple Bushmen dont les derniers représentants vivent dans le désert du Kalahari en Afrique du Sud. Ils présentent en effet une morphologie primitive et un mélange de traits européens (peau fine, traits fins), africains (cheveux crépu, peau plus ou moins sombre) et asiatique (pommettes hautes des Mongols et yeux en amende des Asiatiques). En observant ces hommes nous découvrons à quoi ressemblaient les plus anciens représentants d’Homo sapiens. Rencontrer ces tribus fait donc honneur à la race humaine et a toujours quelque chose de très émouvant pour toutes les personnes s’intéressant à l’origine des hommes.
L’éruption du super volcan de Toba survenue il y a 73 000 ± 4 000 ans sur le site actuel du lac Toba (Sumatra,Indonésie) et estimée à 8 sur l’échelle VEI est la plus grave éruption explosive connue des dernières 25 millions d’années. La théorie de la catastrophe de Toba soutient que cet événement causa un hiver volcanique de 6 à 10 années et engendra probablement une période de refroidissement de l’ordre de 1000 ans.
En 1993, la journaliste scientifique Ann Gibbons suggéra une corrélation entre l’éruption et le goulot d’étranglement de population de l’évolution humaine, Michael R. Rampino de l’université de New York et Stephen Self de l’université d’Hawaï à Mānoa apportèrent leur soutien à cette idée. En 1998, la théorie du goulot d’étranglement génétique fut développée par Stanley H. Ambrose de l’Université de l’Illinois à Urbana-Champaign.
Histoire
Selon la théorie de la catastrophe de Toba, une gigantesque éruption volcanique a modifié l’histoire de l’évolution humaine par une réduction sévère de la population.
Il y a environ 74 000 ans, le volcan où se trouve actuellement la caldeira du lac Toba dans l’île de Sumatra, entra en éruption avec une force trois mille fois supérieure à celle de l’éruption du Mont Saint Helens aux États-Unis en 1980. Selon le professeur Ambrose, cela conduisit à une chute de la moyenne des températures d’environ 3 à 3,5 °C pour plusieurs années. Une chute globale de 3 à 3,5 °C peut conduire à une baisse de plus de 15 °C dans les régions tempérées. Ce changement radical de l’environnement serait à l’origine de ce qui a été appelé un « goulot d’étranglement » (bottleneck) de population chez les différentes espèces d’hominidés qui existaient alors.
Des preuves géologiques constituées par la structure unique des cendres volcaniques datées d’il y a 75 000 ans, les preuves glaciologiques (forte concentration de sulfures dans les glaces également datées à 75 000 ans) et les preuves issues de l’analyse des dépôts d’animaux marins datant de la même période ainsi que des modélisations, accréditent la plausibilité de la théorie de la catastrophe de Toba. Des éléments génétiques comme l’étude des mitochondries suggèrent que tous les humains vivant aujourd’hui, en dépit de leur apparente variété, descendent d’un petit groupe de quelques milliers d’individus vivant en Afrique Orientale. En utilisant les taux moyens de mutation génétique, certains généticiens ont estimé que ce petit groupe vivait à une période coïncidant avec la catastrophe de Toba.
Selon cette théorie, les humains, après Toba, se seraient propagés encore une fois, quand le climat et d’autres facteurs le permirent. Partant de l’Afrique, ils ont émigré vers l’Indochine et l’Australie et plus tard vers le Croissant fertile et le Moyen-Orient. Les routes migratoires créèrent des centres de population en Ouzbékistan, Afghanistan et Inde. Les divergences de couleur de peau apparurent, dues à des niveaux variés de mélanine adaptés aux variations locales de l’intensité des rayons UV. L’Europe s’est peuplée par des migrants venus d’Asie centrale à la fin du dernier âge glaciaire au fur et à mesure qu’elle devenait plus hospitalière.
En soutien à la théorie d’une « génération de Toba » et à une origine commune relativement récente, l’unité culturelle humaine que l’on observe au travers de l’analyse des langues, des cosmogonies humaines et de ses mythes fondateurs. Toutes les langues auraient une origine commune, ce que tend à confirmer l’étude des mythes humains, où l’on retrouve des thèmes analogues, des archétypes fondant les structures morales des cultures.
À l’encontre de cette théorie, de récentes découvertes archéologiques dans le sud de l’Inde à Jwalapuram (en) semblent montrer que l’activité humaine ne semble pas avoir été si perturbée pendant cette période. 500 outils de pierre montrant une continuité des techniques traditionnelles y ont été découverts, ce qui tendrait à démontrer qu’il n’y a pas eu d’extinction. Les récentes analyses paléoclimatiques menées dans les sédiments du Lac Malawi infirment aussi l’idée d’une catastrophe climatique durable affectant l’Afrique de l’est.
Selon Stanley Ambrose, professeur d’anthropologie de l’Université d’Illinois en 1998, l’éruption du Toba et la période glaciaire qui a suivi expliqueraient la chute des populations sur Terre qui se serait de toute évidence produite selon les généticiens, il y a entre 50 000 et 100 000 ans. En effet, le manque de diversité génétique parmi les humains qui vivent de nos jours laisse supposer qu’à cette époque éloignée la population a frôlé l’extinction.
Des fouilles effectuées par l’Université d’Oxford en collaboration avec des institutions indiennes dans le sud et le nord de l’Inde ont jeté un nouvel éclairage sur les modes de vie avant et après l’éruption cataclysmale du volcan Toba sur l’île de Sumatra il y a 74 000 ans.
Les recherches ont duré cinq ans et ont pris en compte l’environnement dans lequel vivaient les hommes à cette époque lointaine, leurs outils de pierre ainsi que les plantes et les ossements d’animaux. Les scientifiques ont abouti à la conclusion que de nombreuses formes de vie ont survécu à l’éruption, contrairement à d’autres études qui laissent entendre que l’éruption aurait entraîné des extinctions animales importantes ainsi qu’une disparition à grande échelle de la population sur Terre.
Le fait que des outils identiques du Paléolithique Moyen aient été trouvés avant et après l’éruption du Toba suppose que les personnes qui ont survécu au cataclysme appartenaient à la même population et utilisaient le même type d’outils. Les recherches viennent étayer les preuves que d’autres ancêtres de l’Homme tels que l’Homme de Neandertal en Europe et les Hobbits de l’Asie du sud-est ont continué à survivre bien après l’éruption du Toba.
L’ADN humain est si similaire aujourd’hui à travers les populations que les scientifiques en ont conclu qu’il y eut certainement une réduction catastrophique de la population par le passé. L’événement qui s’est produit correspond à une extinction quasi totale où seuls quelques milliers d’individus auraient survécu. En fait notre espèce était sur le point de disparaître. Mais en corollaire cela en dit long également sur notre évolution. D’une extraordinaire diversité avant leur quasi extinction, nos ancêtres seraient passés par un goulot d’étranglement qui expliquerait la pauvreté de notre patrimoine génétique aujourd’hui. Concrètement, cela signifie que nous descendons tous d’une même famille.
A tel point que nous pourrions philosopher sur cette diversité actuelle qui s’est faite tant en terme religieuses, de coutumes, ou de langues. Ces survivants sont aujourd’hui géolocalisés, descendraient précisément d’Afrique du Sud et auraient survécus grâce aux produits de l’océan. Un nouveau chiffre de survivants ressort dans une nouvelle étude, et le nombre serait d’environ 600 individus. Notre Humanité actuelle descend réellement d’une même famille.
Adaptation TDF
sources : http://www.astrosurf.com/ / http://fr.wikipedia.org/ / Extrait de http://messagesdelanature.ek.la/
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