Et si le rapport du Pentagone avait raison ?
Rapport sur le climat : 2010-2020
Et si le rapport du Pentagone avait raison ? Depuis sa publication en 2003, bien des faits se sont déroulés. Augmentation très significative des ouragans en 2005 qui avait été prévue. Tempête magistrale en Europe en 2007 qui avait été prévue. Dans le même temps, continuité de l’augmentation des températures dans les hautes latitudes.
Ici les impacts prévus pour 2010 à 2020 dans le monde entier.
La sécheresse persiste durant la décennie entière dans les régions agricoles vitales et dans les zones autour des principaux bassins de population en Europe et à l’est de l’Amérique du Nord.
Les températures annuelles moyennes perdent jusqu’à 2,75°C en Asie et en Amérique du Nord et jusqu’à 3,3°C en Europe.
Les températures augmentent de 2,2°C dans les zones clés dans l’ensemble de l’Australie, de l’Amérique du Sud et de l’Afrique australe.
Les tempêtes hivernales et les vents d’hiver s’intensifient, amplifiant l’impact des changements. L’Europe de l’ouest et le Pacifique Nord sont confrontés à une augmentation des vents d’ouest.
Chacune des années de 2010-2020 voit une baisse des températures moyennes dans l’ensemble de l’Europe du Nord, allant jusqu’à plus de 3,3°C de moins en dix ans. La pluviométrie annuelle moyenne diminue presque de 30% dans cette région et les vents sont jusqu’à 15% plus forts en moyenne. Les conditions climatiques sont encore plus sévères dans les régions continentales intérieures de l’Asie et de l’Amérique du Nord.
Les effets de la sécheresse sont plus dévastateurs que le désagrément dû aux baisses de la température dans les zones agricoles et peuplées. Avec la réduction persistante des précipitations dans ces zones, les lacs s’assèchent, le débit des fleuves diminue et l’approvisionnement en eau douce se réduit, mettant en danger les moyens de conservation et épuisant les réserves disponibles d’eau potable. De méga-sécheresses débutent dans les principales régions de la Chine du sud et en Europe du nord vers 2010 et perdurent tout au long de la décennie. Dans le même temps, des zones qui étaient relativement sèches pendant les dernières décennies ainsi que des régions habituées traditionnellement à l’agriculture en zones sèches, connaissent plusieurs années durant des précipitations torrentielles et des fleuves qui débordent.
Dans la région de l’Atlantique Nord et à travers le nord de l’Asie, c’est au cœur de l’hiver que le refroidissement est le plus prononcé, en décembre, janvier et février, bien que ses effets se prolongent au cours des saisons, le refroidissement devenant de plus en plus intense et moins prévisible. Alors que la neige s’accumule dans les régions montagneuses, le refroidissement perdure jusqu’en été. En plus du refroidissement et de la sécheresse estivale, la force moyenne du vent augmente à cause d’une circulation atmosphérique qui se localise.
Tandis que les schémas météorologiques sont perturbés au début du changement climatique autour du globe, les effets sont bien plus prononcés en Europe du nord pendant les cinq premières années suivant l’effondrement de la circulation thermohaline. À partir de la deuxième moitié de cette décennie, le froid et les conditions plus rudes s’étendent et pénètrent plus profondément en Europe méridionale, en Amérique du Nord et au-delà. Le nord de l’Europe se refroidit selon un modèle climatique où le froid prolonge la période pendant laquelle le nord de l’océan Atlantique Nord est pris dans les glaces, facteur supplémentaire du refroidissement, ce qui allonge la période des températures hivernales de l’air en surface. Les vents reprennent du fait que l’atmosphère tente de compenser le gradient de température accentué entre le pôle et l’équateur. L’air froid soufflant sur le continent européen provoque des conditions particulièrement dures pour l’agriculture. La combinaison du vent et de la sécheresse est à l’origine de tempêtes de poussière de grande ampleur et de l’appauvrissement des sols.
Les signes d’un réchauffement progressif se dessinent dans la plupart des régions du sud en bordure de l’océan Atlantique, mais la sécheresse ne s’atténue pas. Vers la fin de la décennie, le climat de l’Europe s’apparente plus à celui de la Sibérie.
Un autre scénario pour l’hémisphère sud
Une très grande incertitude subsiste à propos du développement du climat dans l’hémisphère sud, principalement parce que nous disposons de moins données paléoclimatologiques que pour l’hémisphère nord. Les modèles de climat dans les régions principales de l’hémisphère sud pourraient imiter ceux de l’hémisphère nord, devenant plus froids, plus secs et plus rudes, en raison de flux de chaleur depuis les tropiques vers l’hémisphère nord qui tentent d’équilibrer thermodynamiquement le système climatique. Ou alors, le refroidissement de l’hémisphère nord pourrait entraîner une augmentation de la chaleur, des précipitations et des tempêtes dans le sud, la chaleur normalement transportée loin des régions équatoriales par les courants océaniques se retrouvant emprisonnée et le réchauffement des gaz à effet de serre continuant à s’accélérer. D’une façon ou d’une autre, il n’est pas invraisemblable que le changement brusque du climat provoquera des conditions atmosphériques extrêmes, touchant en même temps plusieurs des principales régions du monde en terme de population et d’agriculture et mettant à l’épreuve l’approvisionnement en nourriture, en eau et en énergie de la planète.
Les régions : 2010 à 2020
Europe
Durement frappée par le changement climatique, avec une moyenne annuelle des températures qui chute de 3,3°C en moins d’une décennie et des écarts plus importants encore le long de la côte nord-ouest. Le climat en Europe du nord-ouest est plus froid, plus sec et plus venté, la faisant davantage ressembler à la Sibérie. L’Europe du sud connaît de moindres changements mais souffre néanmoins par moment de brusques refroidissements et de rapides changements de température. La réduction des précipitations fait de l’appauvrissement des sols un problème dans toute l’Europe, contribuant à la pénurie alimentaire. L’Europe lutte pour contenir l’émigration des nations scandinaves et de l’Europe du nord à la recherche de chaleur, ainsi que pour refouler l’immigration issue des pays gravement touchés en Afrique et ailleurs.
États-Unis
Un temps plus froid, plus venté et plus sec rend les saisons de culture et de récolte plus courtes et moins productives dans tous les États-Unis du nord-est, plus longues et plus sèches dans le sud-ouest. Les zones désertiques sont exposées à une recrudescence des tempêtes, alors que les zones agricoles souffrent de l’appauvrissement des sols du fait de l’élévation de la vitesse des vents et de la réduction de l’humidité au sol. L’évolution vers un climat plus sec est particulièrement prononcée dans les États du sud. Comme l’élévation du niveau de l’océan continue le long des côtes, les zones littorales qui étaient en péril pendant la période de réchauffement le demeurent. Les États-Unis se replient sur eux-mêmes, investissant leurs ressources pour nourrir leur propre population, renforcer leurs frontières et gérer la tension mondiale croissante.
Chine
Avec ses besoins alimentaires élevés étant donnée son importante population, la Chine est durement frappée à cause de ses pluies de mousson devenues aléatoires. Celles-ci, occasionnelles pendant la saison d’été, sont bien accueillies pour l’eau qu’elles apportent, mais elles ont des effets dévastateurs car elles inondent des sols généralement à nu. Des hivers plus longs, plus froids et des étés plus chauds, provoqués par une diminution du refroidissement par évaporation en raison de la réduction des précipitations, diminuent les ressources en énergie et en eau déjà faibles. Une vaste famine entraîne le chaos et des luttes internes, alors que la Chine, froide et affamée, lorgne jalousement sur les ressources énergétiques du côté de ses frontières avec la Russie et les pays situés à l’ouest.
Bangladesh
Les ouragans persistants et un niveau de la mer plus élevé provoquent d’énormes vagues qui entraînent une importante érosion côtière rendant presque inhabitable une grande part du Bangladesh. De plus, l’élévation du niveau de la mer provoque la contamination des approvisionnements d’eau douce à l’intérieur des terres, créant une pénurie d’eau potable et une crise humanitaire. Une émigration massive se produit, entraînant des tensions en Chine et en Inde, déjà en lutte pour contrôler la crise à l’intérieur de leurs propres frontières.
Afrique de l’Est
Le Kenya, la Tanzanie et le Mozambique font face au léger réchauffement du climat, mais sont confrontés à une sécheresse persistante. Accoutumés à des conditions climatiques sèches, ces pays ont été les moins influencés par le changement des conditions atmosphériques mais, comme les principales régions de production céréalière sont en difficulté, leur approvisionnement alimentaire est mis à mal.
Australie
Principale exportatrice alimentaire, l’Australie lutte pour fournir de la nourriture à toute la planète, car les changements moins importants de son climat n’affectent pas sévèrement son agriculture. Mais les grandes incertitudes au sujet du changement de climat dans l’hémisphère sud rendent suspect ce scénario moins préoccupant.
source : http://www.prismeshebdo.com/
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