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La Lune va démocratiser les voyages spatiaux

La Lune va démocratiser les voyages spatiaux et une des raisons fondamentales est une des ressources qu’elle possède en son sein. De nombreux pays pensent faire un retour vers notre satellite. L’amenuisement inéluctable de nos réserves énergétiques fossiles, amènent scientifiques et dirigeants à s’interroger sur la nature des ressources qui seront capables de répondre aux besoins énergétiques de la planète d’ici la fin du siècle. En 2050, la population mondiale devrait atteindre plus de 12 milliards d’individus. D’ores et déjà il apparaît qu’il sera très difficile de répondre à leurs besoins énergétiques si l’on continue à favoriser les énergies fossiles. La plupart des spécialistes du secteur s’accordent à dire que l’on a exploité plus de la moitié de ces réserves (connues). 

On entend par énergie fossiles, le charbon, le pétrole et le gaz naturel, trois matières premières issues de la matière vivante, végétale ou animale. Aujourd’hui, l’énergie nucléaire est une des voies explorées pour répondre à la demande.

L’hélium-3 est l’isotope non radioactif de l’hélium et qui peut être utilisé pour la fusion nucléaire. Cet élément bien que très rare sur la Terre, se trouve en abondance sur la Lune. On le sait, car les échantillons du sol ramenés lors des missions Apollo ont démontré sa présence.

Les scientifiques estiment qu’environ 1 million de tonnes d’hélium-3 se trouvent sur la Lune. Il est incorporé au régolite ou enfoui très près de la surface. Ce chiffre peut paraître dérisoire au regard des quantités de pétrole encore enfouies sous Terre, mais quand on sait qu’un million de tonnes peut fournir l’énergie nécessaire à la planète pendant des centaines d’années, on relativise sur ces faibles quantités. Ainsi, 25 tonnes d’Hélium-3 sont suffisantes pour répondre aux besoins énergétiques des Etats-Unis pendant une année. En raison de sa rareté, la tonne d’hélium-3 est estimée à quelque 4 milliards de dollars.

 

Fusion nucléaire

L’hélium-3 pourrait devenir dans le futur le carburant privilégié des centrales nucléaires à fusion contrôlée, un des deux types de réaction thermonucléaire, permettant de produire des quantités phénoménales d’énergie sans la moindre pollution ni radioactivité. L’hélium-3 ne produit aucun déchet ou sous-produit radioactif.

Il s’agit d’un processus où deux noyaux atomiques s’assemblent pour former un noyau plus lourd. La fusion de noyaux légers dégage d’énormes quantités d’énergie provenant du défaut de masse. Cette réaction est à l’œuvre dans les étoiles, où la fusion de l’hydrogène en hélium fournie l’énergie du Soleil. Si la fusion a pu être utilisée dans les bombes H, il n’existe pas pour l’instant d’applications industrielles de la fusion pour la production d’électricité. Mais le projet ITER, récemment décidé, doit explorer les technologies nécessaires à ce nouveau mode de production d’énergie.

Reste que la température de fusion de l’hélium 3 est dix fois plus élevée que pour la fusion conventionnelle. En conséquence, l’hélium 3 paraît moins probable que les autres réactifs pour usage pour générer la fusion contrôlée, mais peut-être pas sur le long terme.

Noter que l’hélium-3 s’obtient en pratique de la désintégration du tritium, isotope instable de l’hydrogène utilisé principalement dans les armes nucléaires.

Origine de l’hélium-3

Si certains éléments, comme l’hydrogène ou le deutérium, se sont formés lors du Big Bang, ce n’est pas le cas de l’hélium-3 qui se forme à l’intérieur des étoiles. Dans le cas du Système Solaire, sa présence sur la Lune s’explique par le vent solaire, un flux de particules ionisées produite par le Soleil , qui le dépose à la surface de la Lune. Son accumulation sur la Lune, alors que le champ magnétique de notre Terre le repousse et le rend rarissime, s’explique par l’absence d’atmosphère autour de la Lune. La très faible gravité de la Lune devrait facilité sa dispersion dans le milieu interplanétaire. Mais l’absence d’atmosphère fait que la Lune depuis sa formation est continuellement bombardée par des météorites de toutes tailles, de sorte que l’hélium-3 est mélangé au régolite de la surface lunaire.

« Avant vingt ans, la moitié de la Terre aura visité la Lune ! »
Michel Ardan dans De la Terre à la Lune, de Jules Verne.

sources : http://www.flashespace.com/ / http://www.echodelta.net/

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