Est ce que les rayons cosmiques sont dangereux pour la santé ?
D’après une étude sur des souris, l’exposition aux rayons cosmiques aurait des conséquences négatives sur le comportement, la mémoire, l’attention et la concentration. Ceci est vrai quand on est dans l’espace !
Irradiation : Qu’arriverait-il au cerveau d’un astronaute lors d’un voyage vers Mars (et retour)? Rien de bon, d’après une étude menée à l’École de médecine de l’université de Californie, à Irvine, conjointement avec un programme de la Nasa, dont les résultats sont publiés dans la revue Science Advances. «Ce n’est pas une bonne nouvelle pour les astronautes, reconnaît le Pr Charles Limoli, l’un des auteurs de ces travaux. L’exposition aux rayons cosmiques à long terme entraîne une baisse des performances, un déficit de mémoire, un défaut d’attention et de concentration qui peuvent affecter la réalisation des missions pendant le vol.»
Pour arriver à ce résultat, les scientifiques ont étudié des souris ayant été fortement irradiées par des particules semblables à celles des rayons cosmiques. Ceux-ci sont des particules à très haute énergie constituées principalement de protons en provenance de l’espace interstellaire et intergalactique. Sur Terre, nous en sommes protégés grâce au champ magnétique de la planète. Mais, dans l’espace, ce n’est pas le cas. Les rongeurs ont reçu une dose équivalente à celle d’un aller-retour sur Mars d’environ 900 jours.
Les chercheurs ont pu constater une inflammation du cerveau des animaux, entraînant une perturbation dans la transmission des impulsions électriques entre neurones. L’imagerie montre que l’ensemble des communications à l’intérieur du cortex est brouillé. «C’est tout le système nerveux central qui est touché, explique le Pr Limoli. Avec pour conséquence un déclin cognitif global avec des signes semblables à ceux d’une démence.»
Sur Terre, à quels types de rayonnements les humains sont-ils exposés?
La vie sur Terre a été rendue possible grâce à l’atmosphère et au champ magnétique terrestre, en effet, sans ces deux éléments, le sol terrestre serait bombardé d’une énorme quantité de particules et de rayons rendant toute forme de vie impossible.
Il existe deux types :
le rayonnement ionisant naturel de sources cosmiques (p. ex., rayonnements galactiques, solaires) et de sources terrestres (p. ex., matière radioactive retrouvée dans les roches, le radon);
le rayonnement de sources artificielles (p. ex., imagerie par rayons X à des fins de diagnostic, réacteurs nucléaires).
Le rayonnement cosmique est un rayonnement ionisant provenant de l’espace. Les étoiles et le soleil, par des éruptions solaires, libèrent des rayons radioactifs.
A la surface du sol, nous sommes doublement protégés contre ces rayons cosmiques. D’une part, la majeure partie de ceux-ci est retenue et absorbés lors de leur passage par l’atmosphère terrestre, et, d’autre part, le champ magnétique terrestre dévie les particules cosmiques.
Ces rayons radioactifs ne sont pas sans risque pour l’homme. Plus l’on s’élève en altitude, plus la protection de l’atmosphère devient moins effective… La latitude joue aussi un rôle. En se rapprochant des pôles, la protection des champs magnétiques diminue. C’est d’ailleurs les particules en provenance du soleil qui sont à l’origine du phénomène des aurores boréales dans les pôles « La terre n’est pas parfaitement ronde, explique Maxime Wauters, pilote pour une compagnie aérienne privée. On estime approximativement la couche de protection de 15 km au niveau de l’équateur et de seulement 9 autour des pôles. C’est pour cela que les pôles sont plus sensibles. »
Les passagers occasionnels courent très peu de risque. Par exemple, un passager d’un vol Bruxelles-New-York à 11.000 mètres d’altitude recevra une dose équivalente à une radiographie dentaire panoramique, à savoir 0,032 millisievert (ndlr. le Sievert est l’unité utilisée pour donner une évaluation de l’impact des rayonnements sur l’homme en un temps donné). Une exposition faible… qui augmente pour le personnel de navigation aérienne.
Soumis à des centaines d’heures de vol par an, les membres d’équipage doivent se soumettre chaque année à des contrôles. En 2018, une étude américaine publiée dans la revue Environmental Health affirmait qu’une exposition accrue aux rayons cosmiques chez les agents de bord des compagnies aériennes augmentait le risque de cancer en comparaison avec une population ayant le même statut socio-économique.
Alors ces rayons cosmiques posent-ils un problème pour la santé ? Tout dépend de leur intensité. Mais jusqu’ici aucun dépassement des doses d’exposition autorisées n’a été constaté par l’agence de contrôle nucléaire.
Conclusion :
Cette pluie de particules invisibles et ultra-rapides (ions hydrogène, hélium, uranium…) en provenance de l’espace bombarde en permanence la Terre.
« Ces rayonnements sont néfastes pour la santé, mais heureusement l’atmosphère terrestre nous en protège en partie », indique Jean-François Bottollier-Depois, adjoint à la direction de la santé de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Les atomes de l’atmosphère réagissent avec les rayons cosmiques et les transforment en particules moins énergétiques – on est donc plus protégé en basse altitude. D’autre part, le champ magnétique terrestre dévie ces rayons vers les pôles. L’avion est la première source d’exposition : « La dose y est 100 fois plus élevée qu’au sol, mais cela reste bien en deçà des seuils de risque pour la santé », rassure l’expert. Le seuil d’exposition moyen recommandé pour le public étant de 1 mSv (millisievert).
sources : https://sante.lefigaro.fr/ / https://www.asc-csa.gc.ca/ / https://www.rtbf.be/ / https://www.caminteresse.fr/
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