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La ville de Québec a officiellement établi un nouveau record de neige tombée au cours d’un hiver. En date du dimanche 9 mars, la région avait reçu 460,1 centimètres, éclipsant l’ancienne marque de 457,7 en 1965-66 selon ce qu’a confirmé lundi 10 mars Environnement Canada.

Le météorologue Pierre Lessard estime qu’à Québec, il y a maintenant de bonnes chances d’atteindre les 500 cm. De vendredi à dimanche, il est tombé 41,7 cm de neige à l’aéroport de Québec, lieu de mesure des précipitations. C’est presque autant que la moyenne de 49 cm que reçoit la capitale pour tout le mois de mars. Reste à voir à quoi ressemblera avril, mois pendant lequel il tombe en moyenne 17,6 cm.

La tempête du samedi 8 mars 2008 a aussi permis d’établir un nouveau record de force des vents pour un mois de mars. Les instruments ont enregistré des pointes de 122 km/h; le précédent record était de 111 km/h. Sur l’île d’Orléans, il y a eu, samedi, des rafales de 133 km/h.

Problèmes récurrants :

Des toits croulent sous la neige au Québec, ce qui continue d’entraîner des drames humains comme celui de Morin Heights.

Encore lundi 17 mars , un homme de Saint-Gérard, en Mauricie, a trouvé la mort, après l’effondrement de sa toiture. Elle n’aurait pas résisté aux flocons accumulés depuis le début de l’hiver. Toutefois, malgré les dernières tragédies certains propriétaires semblent, à peine, prendre conscience de l’urgence de déneiger leur toit.

Nous avons fait un petit tour de Québec qui nous a permis de voir quelques toitures amplement enneigées. Elles représentent un danger pour les occupants qui négligent le déneigement. Et pourtant le danger est bien réel. Les entreprises qui oeuvrent dans le domaine, elles, ne croulent pas sous une montagne de commandes. Bien sûr, elles interviennent plus en ce moment, mais ça demeure relatif, dit Félix Lambert, responsable d’équipe chez L’escouade des neiges. Il confirme que de la place est toujours disponible dans son agenda.

«Malgré les grosses averses, je n’ai pas plus de commandes ces derniers temps, mais on travaille plus que l’an passé. L’idéal est d’enlever régulièrement de petites couches de neige sur le toit pour éviter les infiltrations d’eau et trop de charge sur l’édifice», affirme M. Lambert. Lorsqu’il pleuvra, l’eau ne s’évacuera pas nécessairement des toitures à cause de l’abondance de neige et de glace. Au contraire, les gouttes vont rester en dessous, d’où des risques d’infiltrations. Selon M. Lambert, beaucoup de propriétaires sont négligents pour déneiger, malgré le record d’accumulation.

Situation médiatique :

Est-ce un signe de l’exaspération des Québecois à l’égard de l’hiver, ou le reflet de réels problèmes administratifs? Pendant que la neige continue de s’accumuler à un rythme phénoménal sur l’est du pays, les médias du Québec consacrent un espace record aux problèmes de déneigement. Une couverture gigantesque lorsqu’on la compare à celle des journaux du Canada anglais.

Pour un seul article sur le déneigement dans un journal du Canada anglais, on en compte 30 au Québec, a constaté la firme Influence Communication après avoir analysé l’actualité des dernières semaines. Elle a également observé trois fois plus d’attention médiatique à ce phénomène en radio et en télévision ici. Aux États-Unis et en Europe, le sujet est presque absent du radar.

«La seule véritable polarisation qu’on a eue autour d’un dossier d’information, c’est la tempête de neige», explique le président de la firme, Jean-François Dumas.

Le phénomène a de quoi surprendre. Car plusieurs villes en Ontario et dans les Maritimes ont reçu des bordées colossales. À Ottawa, par exemple, l’hiver se classe au deuxième rang des plus enneigés de son histoire. Et la capitale vient de recevoir 81 cm au cours de la dernière semaine. Malgré tout, le déneigement ne fait pas l’objet d’une attention médiatique particulière.

Encore six semaines d’un temps hivernal

Le printemps arrive officiellement jeudi 20 mars, mais le pays peut s’attendre à six autres semaines de temps hivernal, a rapporté ce mercredi 19 mars le ministère fédéral de l’Environnement.

Selon le climatologue principal d’Environnement Canada, Dave Phillips, le premier mois du printemps sera plus froid que la normale à travers le pays. En mai, une bonne partie de l’est du Canada se réchauffera, mais les températures seront plus froides qu’à l’habitude dans l’Ouest et les territoires, à Terre-Neuve-et-Labrador et dans le nord du Québec.

Pour la première fin de semaine du printemps, M. Phillips prévoit un temps qui n’aura rien de printanier au Québec et en Ontario. Les températures devraient en effet descendre 13 degrés sous la normale de saison.

Le Canada a connu cette année un hiver très enneigé. Parmi les principales villes, Montréal, Ottawa et Toronto pourraient même établir des records en termes de chutes de neige. Montréal a reçu 357 centimètres de neige cet hiver et devra atteindre 383 centimètres pour battre le record de 1970-1971. Le même hiver, Ottawa avait reçu 444,6 centimètres de neige et la ville en est à 419 centimètres jusqu’à maintenant cet hiver. Avec 187 centimètres reçus cette année, Toronto n’est qu’à 20 centimètres de battre son record établi en 1938-1939.

sources : http://www2.canoe.com / http://canadianpress.google.com / http://www.cyberpresse.ca/

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