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Activité solaire : Le cycle 25 dépasse le cycle 24

Figure 1. Nombre de taches solaires quotidiennes et mensuelles au cours des 13 dernières années, tel que fourni par SILSO.

Au cours des deux dernières décennies, l’activité solaire a été caractérisée par un minimum solaire prolongé s’étendant sur deux cycles solaires, connu sous le nom de minimum de Clilverd. Ce phénomène affecte actuellement le climat, mais avant de pouvoir comprendre son impact, nous devons nous pencher sur l’écart important entre les effets solaires observés dans les enregistrements paléoclimatiques par procuration et les observations modernes. La relation entre les signaux solaires et la réponse du climat est complexe et n’est pas entièrement comprise. Toutefois, les modèles et les réanalyses fournissent des preuves substantielles de l’existence de cette relation. Une hypothèse récente est que le signal solaire module le transport de chaleur et d’humidité vers l’Arctique, ce qui explique son effet relativement faible au cours d’un seul cycle solaire. Cependant, lorsqu’une anomalie de l’activité solaire persiste pendant plusieurs cycles, comme ce fut le cas pendant le maximum solaire moderne de 70 ans, son effet s’accumule et a un impact important sur le bilan énergétique de la planète. Il est essentiel de comprendre ce mécanisme pour comprendre l’impact global de l’activité solaire sur notre climat.

Activité solaire actuelle
Le nombre mensuel de taches solaires pour juin 2023 a atteint 163,4. Bien que ce chiffre puisse être légèrement révisé, il est probable qu’il s’agisse du nombre de taches solaires le plus élevé depuis plus de vingt ans, c’est-à-dire depuis septembre 2002. Le cycle solaire 25 est relativement jeune, puisqu’il n’a que trois ans et demi, ce qui signifie qu’il existe de nombreuses possibilités, au cours des trois prochaines années, de dépasser le record de 20 ans enregistré ce mois-ci. Sur la base des données récentes, il semble très probable que le cycle solaire 25 dépasse le cycle solaire 24 en termes d’activité.

Figure 1. Nombre de taches solaires quotidiennes et mensuelles au cours des 13 dernières années, tel que fourni par SILSO.

Les cycles solaires 24 et 25 présentent tous deux une activité significativement faible par rapport à la moyenne des 300 dernières années. Ensemble, ils représentent un minimum solaire prolongé, que l’on a récemment proposé d’appeler le minimum de Clilverd[1]. Ce nom provient d’un article publié en 2006 par Mark Clilverd et ses collègues, dans lequel ils ont prédit avec succès la survenue de cet événement[2].

Contrairement aux prédictions antérieures, la probabilité d’un grand minimum solaire au XXIe siècle est de plus en plus faible. De même, les prédictions selon lesquelles le minimum solaire prolongé actuel entraînerait une baisse marquée de la température sont erronées. Toutefois, cela ne signifie pas que le minimum de Clilverd n’a aucun effet. Les variations de l’activité solaire affectent indirectement les températures de surface de manière complexe. Il est essentiel de comprendre comment ces variations solaires affectent le climat pour en identifier les effets.

Figure 2. Activité solaire prévue sur la base de mon modèle 2018, qui repose sur des cycles solaires à longue période. Le modèle utilise le nombre total de taches solaires au cours d’un cycle, plutôt que le pic d’activité, et suppose des cycles réguliers de 11 ans. À chaque point, il estime l’effet de cinq cycles longs différents, en tenant compte de leur impact historique sur les taches solaires ou les enregistrements de 14C. Quatre périodes de cycle solaire de Feynman (100 ans) sont indiquées en bas.

Adaptation Terra Projects

Source : https://wattsupwiththat.com/

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