Venus Express
Ce matin du lundi 10 avril 2006, à 9h17 (heure de Paris), l’allumage du moteur principal pendant une durée de 50 minutes a permis de réduire de 29 000 à environ 25 000 km/h la vitesse relative de la sonde par rapport à Vénus, permettant ainsi sa capture par le champ de gravité de la planète. Les manœuvres d’insertion en orbite se sont parfaitement bien déroulées.
La sonde Venus Express s’est mise sur orbite mardi autour de l’étoile du Berger, marquant l’arrivée de l’Europe autour de cette planète dont elle doit étudier l’atmosphère pour tenter de comprendre entre autres des phénomènes comme le réchauffement climatique sur Terre.
Grâce aux précédentes missions à destination de Vénus et aux observations effectuées directement depuis la Terre, nous savons déjà que notre plus proche voisine est enveloppée d’une atmosphère dense où règnent des températures extrêmes et des pressions très élevées. Ces conditions induisent un effet de serre très puissant, auquel s’ajoute un phénomène de « super rotation » encore inexpliqué, l’atmosphère de Vénus effectuant un tour complet de la planète en seulement quatre jours.
Au cours des quatre prochaines semaines, la sonde effectuera une nouvelle série de manœuvres qui la feront passer de sa position actuelle sur une orbite fortement allongée parcourue en 9 jours, à l’orbite opérationnelle choisie pour sa mission scientifique : une orbite polaire qu’elle décrira en 24 heures, s’éloignant au maximum à 66 000 km de Vénus. Une fois installée à ce poste d’observation, elle conduira une étude détaillée de la structure, de la chimie et de la dynamique de l’atmosphère de Vénus. La durée de la mission sera d’au moins deux jours vénusiens, soit l’équivalent de 486 jours terrestres.
L’objectif de la mission Venus Express consistera à étudier en détail les caractéristiques de cette atmosphère à l’aide de capteurs perfectionnés afin de tenter de résoudre les questions que les précédentes missions ont laissées en suspens. Ce sera également le premier orbiteur de Vénus à effectuer des observations de la surface de la planète à travers les « fenêtres de visibilité » découvertes dans les bandes infrarouges.
La mise en service des instruments scientifiques embarqués débutera bientôt et les premières données brutes sont attendues d’ici quelques jours. L’ensemble de la charge utile scientifique devrait être pleinement opérationnelle dans deux mois.
source : http://www.esa.int
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