Un réchauffement climatique qui a du plomb dans l’aile
Depuis des années, on nous dit que la température moyenne de la planète s’est élevée de 0,6°C au XXème siècle, de 0,9°C pour la France. Au cours du siècle à venir, elle devrait s’accroître d’au moins de 1,4 °C, et jusqu’à 5,8 °C si nous ne faisons rien. Soit disant, cette évolution, considérable, est d’une ampleur sans précédent depuis des dizaines de milliers d’années.

Le projet européen de recherche ESOP-2 étudie les courants qui sont à la base du refroidissement permanent des eaux profondes de la mer du Groenland. Ce phénomène est important pour le climat européen parce qu'il favorise la remontée vers le nord du Gulf Stream. Le processus de formation des eaux profondes dans la mer du Groenland a également un impact sur l'environnement global car il entraîne vers les grands fonds une partie du carbone présent dans l'atmosphère, et l'empêche ainsi de contribuer à l'effet de serre.
La nouvelle la plus importante de ces derniers jours pour l’économie du monde de ces 20 prochaines années n’est peut-être pas le sordide fait divers qui met toute la presse en ébullition en ce moment, dont la dimension spectaculaire s’effacera vite. Par contre, une toute petite information passée jusqu’ici inaperçue pourrait, d’ici quelques mois, changer le cours des politiques les plus coûteuses conduites par la plupart des pays Européens. Bon, soyons réalistes, il se peut aussi que la classe politique affecte de l’ignorer comme elle a ignoré les informations du même type depuis quelques années. Mais cette fois-ci, c’est le coeur même des justifications d’une politique devenue très importante au fil des années qui est remis en cause.