On aurait enfin découvert la planète 9
Des astronomes ont utilisé les données de l’ancien télescope japonais AKARI pour identifier deux candidats à la Planète 9 dans le Système solaire. L’hypothèse de l’existence d’une neuvième planète dans le Système solaire remonte au milieu de la décennie passée, lorsque des astronomes tentaient de comprendre les orbites anormales d’objets transneptuniens. Ces objets, situés au-delà de l’orbite de Neptune, suivent des trajectoires très inclinées et fortement allongées. Pour expliquer ces observations, les astronomes ont proposé l’existence d’une planète d’une masse comprise entre 5 et 10 fois celle de la Terre, appelée Planète 9.
Cette neuvième planète se trouverait au-delà de l’orbite de Neptune, dans une région si éloignée que la lumière du Soleil y mettrait beaucoup de temps à parvenir, y étant donc extrêmement faible. Le Planète 9 serait ainsi très froide et peu lumineuse dans le spectre visible, ce qui rend son observation particulièrement difficile. Jusqu’à aujourd’hui, les astronomes s’efforcent de détecter des indices de sa présence. Un autre obstacle réside dans l’incertitude concernant sa position exacte dans la ceinture de Kuiper, ce qui complique encore davantage toute tentative d’observation directe.
Cependant, un groupe d’astronomes pourrait avoir récemment trouvé des preuves observationnelles en faveur de la Planète 9. Dans une étude récente, des chercheurs ont utilisé les données du télescope AKARI de l’Agence japonaise d’exploration aérospatiale (JAXA). Ce télescope observait dans les longueurs d’onde infrarouges, ce qui permettait de détecter des objets froids et peu lumineux dans d’autres parties du spectre.
Le télescope spatial AKARI était un télescope conçu et exploité par l’Agence japonaise d’exploration aérospatiale (JAXA). Il observait dans les longueurs d’onde infrarouges et était équipé d’un miroir de 67 centimètres. L’objectif d’AKARI était de cartographier l’ensemble du ciel dans différentes bandes de l’infrarouge. Comme le télescope James Webb, AKARI devait être refroidi à des températures proches du zéro absolu à l’aide d’hélium liquide, afin de pouvoir détecter des objets très faibles.
AKARI est resté actif jusqu’en 2011 et continue de contribuer à l’étude de l’Univers en infrarouge grâce aux données qu’il a collectées. Celles-ci ont permis de cartographier des régions de formation d’étoiles, d’observer des étoiles géantes rouges et de classifier des sources infrarouges. Même après sa mise hors service, les données d’AKARI sont encore utilisées aujourd’hui, comme c’est le cas dans la recherche de la Planète 9.
Étant un objet froid, la Planète 9 ne serait observable que dans les longueurs d’onde infrarouges. C’est pourquoi un groupe d’astronomes a décidé d’utiliser les données du télescope AKARI pour tenter de trouver des indices de son existence. Leur idée consistait à rechercher des sources situées dans une région bien précise du ciel, identifiée par des simulations informatiques comme la plus probable pour localiser cette neuvième planète. Le groupe a donc cherché un objet qui semblerait stationnaire sur une période d’une journée.
Cependant, la Planète 9 pourrait présenter un mouvement détectable sur plusieurs mois, malgré une lenteur extrême de notre point de vue. En comparant des observations réalisées à différents moments par le télescope AKARI, l’équipe a réussi à identifier des objets présentant ce type de déplacement. Ils ont alors dû éliminer tout bruit parasite ainsi que les objets extrêmement lointains, comme d’autres galaxies.
À l’issue de leur analyse, les chercheurs ont identifié deux candidats potentiels à la Planète 9. Ces deux objets se trouvent dans la même région du ciel que celle indiquée par les simulations informatiques comme étant la plus probable pour localiser cette planète. Ils émettent une quantité de rayonnement infrarouge conforme à ce qui est attendu pour cet objet encore hypothétique. Bien que ces résultats nécessitent des confirmations supplémentaires, ces deux objets représentent une avancée significative dans la recherche de la neuvième planète.
Ces deux candidats devront désormais être observés à l’aide d’autres télescopes plus récents, comme le télescope James Webb, qui opère lui aussi dans l’infrarouge. Si leur nature est confirmée, la découverte de la Planète 9 mettrait fin à près d’une décennie de recherches et révolutionnerait notre compréhension de la formation du Système solaire ainsi que de l’évolution des objets les plus lointains.
extrait et source : https://www.tameteo.com/
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