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La 3eme guerre mondiale est de fait en cours

Une capture d'écran tirée de la simulation de guerre nucléaire Plan A. Un tel scénario entraînerait la mort de millions de personnes dans le monde en quelques heures.

Le début des guerres est peut-être clairement déterminé dans les livres d’Histoire, mais il est bien plus flou en réalité…

C’est une question sérieuse qui mérite d’être examinée avec attention par les investisseurs. De nombreux analystes ont signalé que la guerre en Ukraine pourrait devenir incontrôlable, et que nous pourrions en arriver à une Troisième Guerre mondiale.

Une autre hypothèse est que la guerre devienne une guerre nucléaire, avec le déploiement d’armes nucléaires tactiques. La plupart pointent du doigt la Russie comme étant celle qui pourrait lancer une attaque nucléaire par désespoir, face à leur échec en Ukraine. En réalité, c’est le contraire qui est vrai.

La campagne russe n’est pas en train d’échouer (elle est en suspens depuis plusieurs mois, dans l’attente des bonnes conditions pour lancer une offensive). C’est simplement que vous n’en entendez pas parler dans les médias grand public, qui représentent essentiellement un outil de propagande pour l’Ukraine.

Et le pays le plus susceptible d’avoir recours aux armes nucléaires en premier n’est autre que les Etats-Unis, afin de sauver la face et de déstabiliser la Russie lorsque que l’Ukraine sera au bord de l’effondrement.

Beaucoup de gens ont du mal à le croire. On leur a dit que Poutine était le diable incarné et qu’il voudrait probablement détruire le monde. Nous aimons penser qu’à notre époque moderne, nous ne pouvons pas être touchés par de la propagande. Malheureusement, nous le sommes.

La guerre en Ukraine est une Troisième guerre mondiale de fait : plus compliquée, plus graduelle, elle mobilise toutes les armes et tous les pays. Les prix du gaz et du pétrole s’envolent, font monter les prix, les taux, la dette publique en Europe, mais poussent aussi l’Inde et la Chine à s’approvisionner en Russie (dépourvue de ses anciens clients, avec des rabais pour les nouveaux). Une Chine qui renforce ses liens avec elle, la vassalisant plus, tandis qu’Inde, Afrique du Sud et Brésil, ne disent mot, BRICS oblige.

Une autre division du monde se met ainsi en place, plus complète que celle des années 30, au moment où l’illibéralisme devient une nouvelle force séductrice et où la démocratie américaine titube. Comme avant 1914 et 1939, les libéraux et les démocrates ne prennent pas conscience du risque, qui implique de revoir leurs priorités. Aujourd’hui, dire qu’il faut réunir des moyens pour la paix quand on peine devant le réchauffement climatique ne va pas de soi, tant montent surtout d’autres revendications, plus à court terme encore. Certes la recherche militaire se renforce en Europe, poussée par la guerre, avec des accords entre certains états et entreprises et un fonds européen qui vient de naître, mais passer à une « industrie de défense européenne » paraît lointain, compte tenu d’une double réalité : l’Otan renforcé et la puissance de l’industrie militaire américaine. Cette industrie européenne est néanmoins à préparer, notamment si un futur Président américain veut moins soutenir l’Ukraine et/ou si un autre front s’ouvre en Iran ou à Taïwan, ce qui augmentera les besoins. Mais aujourd’hui ?

Les arguments en faveur du début de la Troisième Guerre mondiale
Qu’est-ce qui permet de dire que la troisième guerre mondiale a déjà commencé, si l’on se base sur la situation en Ukraine ?

Le premier point est le nombre de nations directement impliquées dans le conflit. Il est absurde de penser que les membres de l’Otan soutiennent l’Ukraine depuis les coulisses. Ces pays sont directement impliqués dans les envois d’armes, et lui procurent des renseignements, de l’argent, des munitions et des troupes sur le terrain.

Des troupes polonaises opèrent comme des mercenaires en uniformes ukrainiens. Des opérateurs américains et britanniques se trouvent en Ukraine pour fournir des renseignements, former des soldats, et procurer une aide logistique. (Ces opérateurs spéciaux sont souvent embauchés comme sous-traitants par la CIA et le MI6 pour dissimuler leurs liens avec les services de renseignement américains et britanniques.)

La Pologne, la Lituanie et la Finlande, entre autres, ont annoncé qu’elles fourniront des chars Leopard à l’Ukraine. Le Royaume-Uni se prépare également à fournir son char le plus sophistiqué à l’Ukraine, le Challenger II.

Les Etats-Unis fournissent des véhicules de combat Bradley, des véhicules blindés Stryker, des batteries HIMARS (artillerie de missiles guidés longue distance) et des missiles Patriot.

L’Occident fournit à l’Ukraine des munitions, de l’argent, des drones, de l’imagerie par satellite, du renseignement électromagnétique (SIGINT) et du renseignement humain (HUMINT).

La Russie n’a pas été en reste lorsqu’il s’agit d’enrôler des alliés et des mercenaires. Le groupe Wagner, une armée mercenaire privée, est en première ligne près de Soledar et de Bakhmut.

La Russie reçoit des drones de la Turquie et de l’Iran. Des combattants viennent de Syrie. La Chine fournit un soutien financier et aide la Russie à fabriquer ses armes et à poursuivre ses attaques de missiles.

Bien sûr, une longue liste de pays apporte son soutien à l’Ukraine en participant aux sanctions financières et économiques menées par les Etats-Unis et l’UE. Les pays maintenant directement impliqués dans la guerre en Ukraine avec des armes, de l’argent, des renseignements, des mercenaires ou des sanctions financières comprennent les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France, la Pologne, la Lituanie, le Canada, l’Australie, l’Ukraine, la Russie, la Chine, la Syrie, l’Iran, Turquie, Japon, Roumanie, Biélorussie et Moldavie. Ces pays se trouvent sur quatre continents.

Les ramifications économiques sont mondiales. Si ce n’est pas une guerre mondiale, qu’est-ce que c’est ? La Troisième Guerre mondiale est là. Nous en sommes peut-être au stade de 1937, plutôt qu’au stade de 1941. Espérons que ça s’arrête là… mais ce ne sera probablement pas le cas.

sources : https://atlantico.fr/ / https://la-chronique-agora.com/

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